#17 : Panama City
- olivier gavazzi
- 25 oct. 2021
- 9 min de lecture
Ah cette première nuit à Panama City ... On s'en souviendra probablement.... Peut-être pas comme un des meilleurs souvenirs de notre voyage ...

On est décalqués, le lendemain on se rend compte que l’on s‘est fait entuber par le chauffeur (payé 40$ au lieu de 30$), il fait chaud et très humide, notre chambre sent la peinture fraiche, et la promiscuité avec les autres habitants est inhabituelle pour nous ....
Nous tairons les autres petits détails pour éviter que les mamies débarquent en hélico nous retirer nos enfants !!!
Malgré l'odeur, le sommeil nous prend mais pas pour longtemps.
De notre chambre, on entend des gens parler, mais pas distinctement ... En espagnol et on ne maîtrise pas assez pour comprendre ce qui se dit !
Ici, contrairement à l'Espagne, quand tu parles quelques mots d'espagnol, quand tu cherches tes mots, ils te regardent mais ne terminent pas la conversation en français....
Alors toi petit français merdicus en espagnol et bien tu te débrouilles à formuler ta phrase autrement, en essayant d'avoir le maximum de vocabulaire de façon à ne pas leur faire un pendu géant à chaque fois....
Au fait, à tous ceux qui nous ont dit (et qu'on a cru évidemment !!!) : "non mais c'est bon, en Amérique du sud, ils parlent lentement, ça va être easy »
Eh bien on ne vous dit pas merci hein, parce qu'alors nous trouvons qu'ils parlent à la mode gitans. Oui on sait nous aussi on a un petit accent paraît-il !
Revenons à notre première nuit au Panama dans la ville de Panama City (c'est bon Gla retiendra cette capitale)
Des gens parlent, des hommes, des femmes... On ne sait pas de quoi.
Martin part aux toilettes situées un peu plus loin, il tarde à revenir, Gla s'inquiète... Qui sont ces gens ? Et si c’étaient des trafiquants de drogue ? D'organes ? D'enfants ?
Olivier part chercher Martin. Il nous raconte avoir vu des tas de téléphones à côté.
On donne quelques indications/ précisions aux enfants. Gla a peut-être un peu trop noirci le tableau Ils veulent partir de là en pleine nuit.... On a réservé 3 nuits....
Bon ok Gla a définitivement été un peu (d’accord beaucoup) alarmiste...
Olivier explique comment ça fonctionne dans ce type d’hôtel et que tout va bien se passer.
On essaie de se rendormir, il est 5h du mat' au Panama. Tom qui a dormi 4h dans l'avion n'a pas changé d'heure ... Il a faim et veut se réveiller. Et quand Tom veut se lever.... Tom veut se lever
Après tout, ils nous ont bien emm.... Jusqu’à je ne sais pas quelle heure...
On restera dans la chambre à se regarder et à se dire : mais qu'est-ce qu'on fou là !!! On a tout ce qu'il nous faut à Albi
On essaie de masquer nos mines des mauvais jours mais les enfants ne sont pas dupes et veulent surtout partir de là au plus vite.
Et cerise sur le gâteau, ils ont soifs !!! L'eau du robinet ne nous tente vraiment pas...

On décidera d'aller faire un tour pour nous rafraîchir les idées et trouver de l'eau.
Nous nous baladerons de quartiers en quartiers dans le casco viejo, le long de l'océan sur la cinta costera.
Nous noterons la propreté et l'entretien des espaces verts qui contrastent avec la saleté de quartiers à deux pas.
Beaucoup de policiers sont présents.
On s'est demandé pourquoi, on n'a pas eu la réponse.
On est bluffé par cette ville, très sympa. On ne passe pas inaperçu un mercredi matin à se balader à 6. Les gens klaxonnent ou décrochent un sourire que l'on devine sous le masque. Ça ne rigole pas au Panama : masque obligatoire pour tous (même pour les enfants sachant à peine marcher) et même en extérieur. C’est d’autant plus bizarre pour nous français que d'après le chauffeur de taxi de l'hôtel (oui celui qui nous a entubé) 80% de la population est vaccinée.
Il nous apprendra également que le sport le plus pratiqué au Panama est le baseball et non le foot !!! rien à voir mais important pour nous !
Ce même jour, nous irons jusqu'à l'ambassade de France, Plaza Francia ou le coq domine.
Nous entrerons dans la cathédrale, marcherons dans cette ville chaleureuse, le long du port, apprécierons des empañadas...
Nous ne nous laisserons pas encore tenter par une glace, on attend que nos organismes s'habituent.
Faudrait pas à avoir à chercher des toilettes en urgence parce que si c'est comme l'eau, ça peut durer longtemps!
Nous regagnerons notre cher hôtel, vannés mais ravis malgré tout d'avoir pu apprécier cette belle ville et de retrouver nos affaires, dans notre chambre qui sent toujours autant cette odeur prenante.
Nous irons engloutir une pizza assez tôt pour aller ensuite se doucher et au dodo à 19h30... Oui, on peut prévoir un réveil vers 4/5h.
Nous n'aurons pas la force et le courage d’effectuer les réservations pour la suite du séjour au Panama et pourtant, ça commence à presser.
Autre point et pas des moindres, nous n'avons presque plus de batterie sur les téléphones et ordis. Vous me direz, y a plus cas les charger. Oui, c'est ce que nous ferons dès que nous aurons pu acquérir un nouvel adaptateur prise Europe / AmSud.
Vous savez la fameuse histoire du sac à dos oublié à l’aéroport de Madrid.
On arrive donc à identifier petit à petit les éléments perdus
Des jeux de société pour les enfants
Ce fameux adaptateur
Les sous-vêtements d’Olivier à qui il reste 1 caleçon et 2 paires de chaussettes … sales. => On s’en occupera dès demain : ce seront les missions du jour en plus de réserver nos futurs hôtels !!!
Nouvelle nuit : on s’habitue aux odeurs, au décalage horaire et on commence à s’adapter à cet hôtel qui est idéalement situé dans Panama City. Le personnel est hyper à l’écoute, serviable pour nous pauvres Français (le monde à l’envers).
Les enfants font l'école et jouent aux jeux mis à disposition, notamment les fléchettes.
Au petit déjeuner dans la salle commune, on discute avec un Guatémaltèque (on fait des progrès fulgurants en Espagnol sous la contrainte) en lui expliquant d’où on vient, ce que nous comptons faire à long (le voyage) et court terme (trouver un adaptateur).
Il nous dit : « il vous faut aller au Mall en métro c’est le plus simple. Tenez, je vous donne une carte de métro. »
« Merci »
Donc c’est parti : on va au mall.
Ou ça, maman ? Au mall Albrook, le plus grand du Panama.
C'est un super grand centre commercial.
On y découvrira peut-être ce que l'on cherche.
Donc les missions du jour, je rappelle, sont :
Trouver un adaptateur de façon à pouvoir recharger les multimédias (téléphones, pc, tablette)
Rééquiper Olivier en caleçons et chaussettes
Nous allons donc au mall en métro. Il y a deux lignes, on devrait y arriver...

Les enfants sont contents.
Nous passons le tourniquet, les enfants adorent...
Le métro arrive, et nous pouvons assister à un défilé de visières... Nous nous regardons... Nous en sommes les seuls dépourvus !
Nous arrivons au mall... Nous peinons à trouver l'adaptateur.
Aux toilettes aussi il y a des tourniquets (ça veut dire que c’est payant !!!!).... Pas cool quand il y a urgence (Tom a rencontré la turista ; « qui ça maman ? » « non laissez tomber les gars ! ») et que tu n’as pas de monnaie. Pour la prochaine fois, on a trouvé l’astuce des panaméens !
On vous passera les détails des lieux visités en plus des toilettes...
Mais les missions sont réussies : 1 adaptateur et caleçons et chaussettes pour Olivier. Sauvés ! L’avenir nous dira que ce n’était pas la bonne taille de caleçons.
Notre visite du mall Albrook se termine. Nous reprenons le chemin du retour. Nous traversons la gare routière. Avant d'atteindre les quais du métro, Olivier se fait accoster par des "vendeurs à la sauvette" de visières.
Il les envoie gentiment balader - se souvenant des presque 2000 réalisées lors du premier confinement pour équiper d'abord le personnel médical et paramédical puis le tout un chacun - jusqu'à ce qu'un passant se permette de lui conseiller en anglais qu'il ferait mieux d'investir sous peine de représailles, chose qu'il avait vécu le matin même.
Nous nous équiperons en visières (6) (c'est bon on est large dans les valises…non sans déc' il ne manquait plus que ça !!!) en ayant légèrement négociés le prix et en ayant failli assister à une baston entre les deux vendeurs...chacun sa m….nous on trace.
Vous pouvez admirer nos magnifiques visages, ravis de pouvoir porter ce pare-virus et la mascarilla sous 30°. L'avantage c'est que les odeurs ont du mal à atteindre leur but...ça c'est une idée pour pallier à celles de notre chambre d'hôtel...non c'est une blague les mamies, on ne fera pas dormir les enfants avec un masque et une visière...
Mais on va pouvoir garder l'idée puisque ça cloue le bec d'une manière radicale ! A tester pour d'autres occasions...

PC et téléphones rechargés : on s’attaque à la réservation de nos futures nuits.
Assez rapidement on s’entend sur le trajet que nous souhaitons faire avec le nombre de jours estimés à chaque fois pour éviter de changer d’hôtel chaque jour.
Ce qui est sûr, c’est que nous devons louer une voiture : impensable pour nous de prendre des bus et taxis pour se déplacer.
D’autant plus que pour Olivier, avoir une voiture est synonyme de liberté.
Pour les hôtels, on a 3 sources pour trouver : hotels.com, booking.com et Airbnb.
On trouve assez facilement jusqu’au 4/11 inclus sachant que notre départ pour la Colombie est le 10/11, il nous reste qu’un seul long week-end à trouver et les prix sont exorbitants.
Pourquoi ?
Le 3, 4, 5 et le 10/11 c’est férié au Panama…une histoire de fête nationale …. et tous les Panaméens font le pont et se déplacent vers les plages. Alors tu comprends bien que les touristes ne sont pas prioritaires ! et nous, touriste, on galère. Si seulement on avait su… Ben fallait se renseigner tiens !
On cherche … mais on ne trouve pas, Gla s’endort pendant qu’Olivier cherche désespérément de quoi loger les Gavazz’6 : il est 23h et on n’en peut plus mais on réserve quand même un Airbnb avec annulation gratuite pour ne pas se retrouver sous les ponts.

Il est temps de dormir car demain est une journée spéciale…
Effectivement, nous sommes le 22 octobre : jour d’anniversaire de Gla (On taira son âge)
On se réveille en forme, on commence à se faire au décalage horaire.
On déjeune tranquille et là 2 mails coup sur coup
- Airbnb du 4/11 au 10/11 : réponse négative
- Location de voiture pour le jour même annulée
Olivier souhaite un joyeux anniversaire à sa petite femme d’amour et lui glisse à l’oreille ces 2 nouvelles : un coup de massue.
« T’inquiète je gère, cependant j’ai besoin de 1h30 tranquille »
Et c’est parti pour trouver une voiture en urgence
Avis, Hertz, National, Dollar, NADA ! (ça veut dire : rien !)
Dernière chance Sixt : c’est bon il en reste une, on prend de suite pour aller la chercher à 12h.
Compte tenu de notre expérience du taxi à 7, on prend une berline 5 places avec assez de place pour nos valises.
Pour le logement on abandonne rapidement l’idée de trouver quelque chose avec vue sur la mer, simplement trop cher.
On se rabat sur une superbe maison dans une ville moyenne située à 1h de tout. Restera a expliqué aux enfants qu’on prendra la voiture plus souvent.
Pour notre dernière nuit au Panama (celle du 9 au 10) on décide de réserver dans ce même hôtel. Oui on récidive…
Vous êtes fous ? Non, pas tout à fait. La localisation, le tarif imbattable, la disponibilité la veille de la fête nationale, la gentillesse du personnel, la facilité pour rejoindre l’aéroport, notre habitude à l’odeur de peinture ou simplement notre adaptation expliquent ce choix.
Tout est bien qui finit bien.
Olivier part à pied chercher la voiture et en profite pour prendre une carte sim prépayée chez Movil+, réseau téléphonique principal au Panama.
Ce sera plus simple pour communiquer avec nos futurs hôtes et en cas d’urgence.
Forfait all included (SMS, appel, data illimité) pour 12€ pour 1 mois.
Du côté de Gla et des enfants, il s’agit de terminer de ranger les affaires, de fermer les valises, de faire un tour à l'aire de jeux, d'acheter de quoi pique-niquer et hop un petit repas pain de mie/thon et en dessert bananes.
Maxence qualifiera le repas de croquettes pour chat, avant de se resservir.
On fera mieux ce soir, Gla a une surprise dans la valise. (teasing)
Nous n'irons pas voir le canal aujourd'hui, on remet ça pour la fin du séjour au Panama. Ca on y tient tous.
On charge facilement nos bagages dans le coffre de la Hyundai Accent et nos 4 enfants attachés cette fois sur la banquette arrière.
Ouf on peut souffler : reste plus qu’à aller à notre prochaine destination : Playa Corona.

C’était sans compter sur les spécificités de la conduite au Panama.
· Les clignotants : ne connaissent pas.
· Priorité à droite ou à gauche : on s’en fout, si tu as la place tu passes
· Limitations de vitesse : pas compris comment ça marche. Tout le monde (camion, voiture, moto) te double, par la droite ou par la gauche
Il faut juste apprendre à conduire comme eux et utiliser le klaxon pour tout.
Gla se cramponne dans son siège et attend impatiemment que l’on rejoigne la panaméricaine : l’autoroute qui permet de relier le nord du pays à la capitale.
Ça lui rappelle ces moments quand tu es sur le point d'accoucher et que tu sens une contraction arriver... La péridurale arrivant plus ou moins rapidement...
Ce jour-là, la délivrance arriva relativement assez rapidement puisqu'une fois sortis de la Ciudad, c'était plutôt tranquille sur la panaméricaine... En évitant les nids de poule toutefois !!!
Pour Olivier, il s’habitue à cette conduite qui lui rappelle la Tunisie ou l’Égypte.
1h30 de route plus tard, on arrive à notre destination pour 3 nuits.
Ce trajet nous aura valu quelques fous rires notamment avec les 4 clowns de derrière ! Hein patoche 😏 et les klaxons intempestifs de leur père !
Les enfants auront repéré des tonnes de Hilux (ils étaient fiers de le raconter à Nathan).
Gla s'imagine dans les transports en communs... Elle se dit que son homme est formidable de pouvoir gérer tout ça de main de maître...et même jusqu'au logement de ce soir.
Car on change de standing et on va pouvoir se reposer…
Bravo, et merci de prendre le temps de nous faire partager vos aventures
On est stressé rien que de vous lire ! Vous allez vite prendre les habitudes du pays. On attend la suite des aventures. On ne donnera pas les détails à mamie Olga... bisous bisous à vous 6. Tatatitontonton
Wahou que de mésaventure, mais bravo vous géré grave , continuez à me faire rêvé, quel plaisir de vous lire , bisous , prenez soins de vous 😘😘