#20 : Début des fêtes nationales à David

Aujourd'hui, mardi 2, on part à David, c'est la 3ème plus grande ville du Panama. On y va puisque demain c'est le début des fêtes nationales au Panama et on voudrait bien être aux premières loges pour assister à d'éventuelles manifestations.

En parlant de jours fériés, la fin d’année y est propice avec 9 jours fériés contre 4 en France.

On nous avait dit que le pays « ralentissait » à l’approche de l’été (saisons inversées) et le calendrier des jours fériés le confirme.

Pour aller à David, il y a 235km...4h environ de route.

Un bon petit déj (faut vider le frigo) et un smoothie super bon (les garçons veulent demander à Carlos, le fabricant de la remorque, si on peut brancher un appareil type blender dans la remorque ou bien s'il faut oublier tout de suite !) Et nous prenons la route...

Sur la route, on a vu :

- de la pluie ++++

- des flaques énormes, qui faisaient la moitié de la route

- un vomi de Maxou qui avait voulu finir le lait avant de partir (on ne jette pas la nourriture chez nous !!!)

- des chevaux

- des poules, dont une avec ses poussins qui a failli y laisser des plumes et pas que...

- des gens, devant leur maison, plus ou moins abrités, qui contemplaient la pluie (ça, nous on ne sait pas faire encore...)

- des drapeaux sur les piquets devant les maisons, aux écoles, devant les magasins...

Et au passage un échange parents/enfants savoureux

- "Hey, pourquoi ils ont mis le drapeau bleu blanc rouge à l'envers ?"

- "Parce qu'ils savent qu'on est français et qu'on va passer par là tiens !"

- "Ah ouais c'est vrai ?" (Ah qu'ils sont crédules pour ne pas dire autre chose !)

- Bon les gars, vous voyez bien que ce sont les couleurs du drapeau du Panama...

- du linge étendu... Ce n’était pas le meilleur jour pour faire la lessive, ah moins que ce qui nous attend niveau flotte est encore au niveau supérieur... car on confirme c'est bien la saison des pluies au Panama.

- des policiers, dont un qui nous a contrôlé...et..."pasa, buenas" : ouf !

- un troupeau de vaches au milieu de la route...la transhumance du Panama

- des routes vallonnées et à virages serrés

- des processions aux abords de plusieurs églises

- un cimetière d'ensileuses

- un petit clown de Tom qui voit des « panneaux sonaires », « la poule avec ses coussins crop jolis » et des « kick puck (pick up) » ... et puis « il n'y a pas de gens, il n'y a que des Jean Michel 😭 » Aujourd'hui, ça nous a fait rire... Quand il faudra s'occuper de ce qui est peut-être de la dys… quelque chose, on rigolera peut-être un peu moins...

Sur la route, à la pause pipi des gens à tuyau, on reçoit un message de la dame du précédent hôtel disant que nous avions oublié une peluche et un petit bonhomme Playmobil... On rallonge la liste... Elle nous propose de nous l'envoyer ou de nous retrouver à Santiago pour nous le restituer... Nous opterons dans 1er temps pour cette solution puisque nous devrions y repasser à la fin de notre trajet… mais pas aux bonnes dates : donc tant pis.

Elle termine son message pour nous féliciter d'avoir bien entretenu sa petite maison et de l'avoir laissée aussi propre. Elle nous en remercie énormément... Ça nous a fait très plaisir même si on estime normal de ne pas dégrader et de laisser les choses dans l'état dans lequel on les a trouvés … voire mieux.

Arrivés à l'hôtel de David après un trajet un peu dur pour Gla puisque son dos est en compote et lui fait mal depuis ce matin (ce n’est pas pour la dispense de sport, promis, elle va s'y coller dans la mesure du possible), on s'installe, Tom allume la télé, zappe et s'installe devant Peppa Pig en espagnol pendant que les grands feront du Duolinguo et qu'Olivier ira voir le match du Barça à la réception de l'hôtel avant d'effectuer un petit tour en ville.

Et Gla, que fait-elle ?

Elle cherche un resto pour ce soir puisqu'à midi c'était régime (ou plutôt pas du racontable).

On mangera chez ...PioPio. Hummmm

Vous ne connaissez pas ce restaurant gastronomique ou les menus sont composés de frites, de poulet en hamburger, nuggets ou morceaux panés ? Avec ceci, c'est Pepsi (agua connaisse pas !)

Eh oui, après avoir marché quelques temps dans cette grande ville de David où on a l'impression qu'il n'y a pas un chat (à ce propos, on n'a pas encore vu de chat... Vous croyez qu'ils les mangent ?), sous la pluie, un mardi soir à 19h, veille de fête nationale... et bien le choix est restreint.

En parlant de fête nationale, on vous a déjà raconté notre histoire

Il y a fort fort longtemps, quand nous étions jeunes et beaux (et plein d'énergie), et qu'on a voulu aller au Pas de la Case ???

On se décide d’aller au Pas de la Case, on roule sans encombre, étonnés de ne rencontrer aucun ralentissement, aucun bouchon dans cette montée qui peut être redoutable un vendredi après-midi... La Fiat Punto fendait la route à toute vitesse... Et pour cause, tout était "tancat"! Pas besoin de traduire...

Nous avions "choisi" un jour de fête nationale Andorrane pour nous rendre faire nos emplettes au Pas de la Case...

Nous avions réussi malgré tout à se goinfrer autour d'une bonne raclette et de trouver une chambre d'hôtel (à deux, c'était beaucoup plus facile de trouver quelque chose) afin d'attendre le lendemain pour faire nos achats.

Quelques années plus tard, nous nous retrouvons au Panama, à 6, dans une chambre d'hôtel pour assister à la fête nationale... On a hâte, on veut voir ça.

Au fait, on a zappé le sport ! Ouais mais dans un hôtel ce n’est pas adapté et puis dehors il pleut et puis avant de se coucher ce n’est pas top la montée d'adrénaline ... Non ce n’est pas de la flemme… (acte I)

Debout les gars, aujourd'hui, on est le 3 novembre, c'est la fête de l'indépendance du Panama !

Vous y croyez ? Non, en fait c'est eux qui ont dit : debout les parents, on veut déjeuner....

Nous sommes dans un hôtel, on ne peut pas cuisiner, pas de déjeuner à la fourchette... Il y a des barres de céréales... Bref, ils partiront dans la salle d'eau pour discuter avant de faire une partie de UNO.

Tout le monde est (en)fin prêt, nous partons à Boquete, cette petite ville au pied du volcan Barú.

Hier, la réceptionniste nous a indiqué qu'il n'y avait pas de manifestation pour la célébration de l'indépendance ici à David. Ah zut, on est venu ici pour ça nous ! Elle nous précise, sans grande conviction, que peut être à Boquete qui est à 50 min de route il y aurait du monde...

Voilà pourquoi ce mercredi matin nous nous dirigeons vers Boquete, réputé plus frais que les autres villes du Panama.

Sur le trajet, la double voie est tout à fait correcte. Il y a des contrôles de police fréquemment. Nous sommes avertis et vigilants.

Nous arrivons à Boquete avec la pluie...

Il semblerait qu'il y ait un peu de grabuge..

Et nous voyons des personnes avec des bonnets "péruviens"... Euh, on va avoir froid avec nos coupes vent !!!?!?

On fait le tour de la ville. Une artère principale et des rues qui quadrillent : Olivier nous précise que comme toutes les villes du Panama c'est comme aux États-Unis. On ne devrait pas se perdre...mais restons groupir !

On se décide enfin à mettre le nez dehors en ayant préalablement fermé nos pardessus...

3 m plus loin et déjà on étouffe... Ils ne doivent tellement pas être habitués quand il fait 20 degrés au Panama...

On verra ensuite des jeunes filles en costumes traditionnels, les unes avec des baskets, les autres pieds nus.

On restera un moment sous la halle du centre du village à observer ce qu'il se passait autour de nous, en espérant au fond de nous, pouvoir assister à un spectacle... Avant de se rendre à la cafetería ... il est 11h...

Nous avançons vers celle recommandée par le guide touristique mais ça ne nous tente pas et préférons tester celle juste à côté... Il y a des locaux, c'est appétissant : on entre.

Une fois qu'on a compris comment faire pour commander, on goûte nos mets à base de riz blanc, jaune, de bananes caramélisées (on aimerait bien savoir les faire puisqu'on s'est régalés), de porc, de poulet... Pas un mot...on est tous d'accord pour dire que l'on se régale.

Tom fera l'animation et charmera des panaméennes qui viendront lui dire au revoir en partant.

Encore un dernier tour dans la ville et nous repartons vers David.

Nous aurions aimé faire l'ascension du volcan Barú mais :

- on nous a fortement déconseillé : 14 km de montée et autant de descente, un dénivelé conséquent... Il faut prévoir beaucoup d'eau et de nourriture ... et il faudra porter Tom

- il ne fait pas beau, on ne verra pas les deux océans. Au départ, c'était l'idée, de monter tout là-haut pour pouvoir admirer d'un côté l'océan Atlantique et de l'autre l'océan Pacifique.

- Gla est coincée depuis hier, son dos ne va pas mieux

On n'ira même pas voir le départ de l'ascension que certains débutent à minuit pour arriver au sommet pour le lever du jour...

On demandera à Jamie s'il a quelque chose sur ça !

A l'hôtel, certains se reposent d'autres travaillent scolairement, au programme math et espagnol pendant près de 2h.

La dictée, moins cata que la précédente, (serait-ce le fait des ebooks ??? Ah ben non, ils n’ont pas beaucoup avancé à ce niveau-là) marquera la fin de notre session indoor.

On va marcher dans David. On fait le chemin des églises.

Pas de trottoir comme on en a l'habitude, des taxis (facilement reconnaissable, ça aussi c'est comme aux States) de partout qui klaxonnent à tout va... Tom qui leur fait coucou...

Et bien non, on veut marcher, on refuse de s'empiler dans une de vos voitures : mince alors.

Par contre, pas très respectueux des passages piétons messieurs dames au volant.

La règle a l’air d’être simple : le plus gros à la priorité

et ça donne : camion > pick-up > voiture > vélo > piéton

On marchera pendant deux bonnes heures... après avoir passé quelques minutes à une aire de jeux où les piquets bougeaient quand on s'appuyait sur les éléments... Pas très rassurant... On a une assurance mais on ne va pas tenter trop longtemps...

Cette petite balade en famille a été la bienvenue et nous a ouvert l'appétit...

On terminera la journée devant une pizza de chez Domino’s Pizza, comme en France 😏 il n'y avait pas grand-chose d'ouvert.

Cependant, Gla n'a jamais bu autant de coca de toute sa vie... Entre le soda ou l'eau du robinet, son cœur ne balance pas...

C'est quand même fou qu'il n'y ait pas la bonne cristalline ! Ils ne doivent pas connaître Guy Roux.

La deuxième nuit à l'hôtel avec la fenêtre qui donne sur la rue n'a pas été plus calme que la précédente, loin sans faux.

C'est un peu comme dans la chambre d'Oliver à Coupiac, à la différence près qu'il n'y a peut-être pas la même circulation ... Et aussi, il n'y a pas le magnifique château 😏.

Gla, Jules et Martin iront chercher des vivres à la boulangerie... Il n'y avait pas de chocolatine...

On prendra le petit déjeuner et on prendra la route pour Penonome (c'est très drôle quand Tom le prononce) : 300km, 4h de panaméricaine, d'une seule traite.

A défaut d'éducation civique et morale...

... 1h de morale des parents sur le savoir vivre en famille. Ouais, nous étions assez énervés, il a fallu recadrer.

On est arrivé au logement, trop la classe, c'est grand, il y a même 3 chambres, autant de salles d'eau, machine à laver, un extérieur conséquent... Et les propriétaires très accueillants. Ils partent à leur ferme qui est à 25 min d'ici et habituellement ils vivent à Panama city.

On se renseignera sur la ferme... Eux n'ont pas d'animaux mais leurs voisins ont des vaches... On va peut-être se laisser tenter un de ces quatre.

Il faudrait se dépêcher car dans 5 jours nous ne sommes plus là et on n'a toujours pas trouvé une ferme à visiter. La seule chose que l'on peut visiter ce sont les finca de café au prix de … 55 dollars chacun pour se balader dans les plantations : « non merci »

En voiture, ce matin, on a écouté un podcast "parents voyageurs".

Audrey était interrogée. On s'est beaucoup retrouvé dans son témoignage, on a adoré. En arrivant à Penonome, Gla est allée sur les réseaux sociaux pour donner des nouvelles à la famille et pour consulter les éventuelles nouveautés concernant l'ouverture des frontières terrestres sur le site les tourdumondistes.

Quelle surprise lorsqu'elle lit un post d'Audrey, la personne du podcast de ce matin. On prendra contact... On espère pouvoir se rencontrer en vrai.

Peut-être en Équateur...

NB : on a fait le rattrapage des 7 min par jour pour le 2 et le 3... Demain, va falloir carburer pour le 4 et le 5.

On a aussi fait un peu de rattrapage Koh Lanta...