#25 : Cap vers le nord
- olivier gavazzi
- 12 déc. 2021
- 21 min de lecture
On roule en direction du nord de la Colombie à la découverte des plages de la côte caribéaine mais également de la Sierra Nevada avant que la saison touristique ne démarre réellement pour les Colombiens.

Journée du 03 décembre
Ce matin on remballe tout, on continue à organiser un peu et on va dans Santa Marta au musée de l'or… qui est une réplique en miniature de celui de Bogota.
Bon, il était fermé aujourd'hui, on ne sait pas trop pourquoi mais pour rentrer il faut revenir demain... on ira donc à Bogota voir le vrai.
Nous poursuivons notre fin de matinée par une bonne bouffe, dans un petit resto à proximité des rues touristiques où tu te fais happer. On a bien compris qu’il valait mieux faire quelques mètres pour mieux manger, comme les locaux…
Notre critère de choix reste le même : on regarde s'il y a des locaux.
Pour l'instant, ça nous réussit.
On a vu un homme en lévitation, des mimes...des rues bondées avec beaucoup de musique. Dans un magasin il y avait même un orchestre.
Puis nous sommes allés chez Alain... Ça fait français non ? Chez Alain Barber shop...Bon ça un peu moins pour le coup. Un coiffeur donc pour les 5 garçons !
Tom et Maxence ont choisi la coupe de Falcao, Jules celle du coiffeur, Martin était moins emballé surtout que son coiffeur avait une casquette...
Résultat : 5 BG ! Sur l’insta de Alain 😏

Bon ce n’est pas tout mais il nous manque à trouver de l'eau et du gaz et partir dans la montagne.
Vu le timing, on reportera la corvée gaz pour plus tard !
On va chercher la remorque (moins de péripéties, on apprend de nos erreurs à croire !). On remercie Sirley et les autres membres du camping Los Corales pour leur accueil et leurs conseils.
Puis on se lance dans l'ascension pour aller vers Minca. En quelques kilomètres, on passe de 32 à 25 degrés.
On ne parlera pas de la conduite à la colombienne... C'est très chaud parfois...
Tom s'émerveillera et dira : " oh, il y a un petit bébé sur la moto..."
Nous nous tromperons de chemin en voulant suivre Google Maps. Oui il s'agit bien de chemin... sauf qu’on s'en apercevra très très loin. Au bout d'un moment, on demande et un homme en 4 x4 nous indique que ce chemin est possible pour les piétons… il nous indique où faire demi-tour car avec la remorque c'est moins facile.
La nuit est toute proche... Vite sortons de ce merdier et on n'a évidemment pas de réseau...
Jules, Maxence et Gla partent à pied avec une lampe, en éclaireurs pour indiquer s'il y a des 4x4 en face ou autre.
Olivier conduit et assure grave avec la remorque qui est une vraie tout terrain ! Martin et Tom (qui dort) restent très sages dans la voiture. Ils ont bien compris que la concentration du chauffeur était primordiale.
Mais... Nous ne sommes pas au bout de nos surprises quand on regagne la (il n’y en a qu’une) route de Minca... petit village très sympa et qui a l'air bien festif.
Mais l’urgence n’est pas là, il faut trouver le camping el Recuerdo en passant par le bon chemin, oui encore une fois on a bien dit chemin...
On demandera presque tous les 100m notre direction... on a qu'une seule envie c'est d'arriver à bon port et le plus rapidement possible, sans imprudence toutefois car il fait nuit.
Cette fois, nous sommes sur le bon chemin. Des bambous aux troncs énormes tracent les contours. Heureusement peut être qu'il fait nuit pour pas voir en contrebas de certains passages ...
Quand on pense qu'il faudra refaire ça dans l'autre sens dans un ou deux jours...
On arrive enfin au camping. C'est un peu compliqué de se garer. Ça penche pas mal, c'est un peu humide, il fait presque froid (21 degrés).
On trouvera notre place. Oliver, le maître des lieux est super sympa.
Il nous indique que le matin de bonne heure, il y a des toucans, des singes et autres bestioles sympathiques qui viennent.
Il nous propose de nous expliquer les plantations de café...et nous donne un plan des activités à faire aux alentours, A PIED !!! Ça annonce une bonne rando de 12km.
On ressortira les couettes et on ira se coucher.
On entend un ruisseau et des oiseaux.
Rien à voir avec les trois nuits passées à côté de la 2x2voies de Santa Marta pour Gla, pour Olivier il peut dormir partout donc il ne voit pas la différence.

Journée du 04 décembre
La journée débute aux sons des toucans... Vite debout, on va essayer de les voir !
Nous avons passé une bonne nuit au frais dans notre remorque. La couette a été bien supportée par tous.
Nous ne verrons ni toucan ni singe ce matin.
Oliver préparera le p'tit dej aux p'tits gars : un vrai chocolat chaud, des œufs, de la saucisse et du pain. Ils étaient ravis.
Gla et les enfants sont allés au mirador : de cet endroit on peut voir en contrebas la ville de Santa Marta.
Ils ont aussi vu des jeunes plants de café.
On entendra les singes qui font le même bruit que des vaches... c’est à s’y meuhhprendre !!!
Par la suite, Oliver nous a fait visiter la Finca de café. Nous avons vu des plants, des grains et nous avons appris qu’il fallait qu’ils soient rouge foncé pour être récoltés.
Puis nous avons été à l'usine qui est alimentée en électricité par la force de l'eau qui descend de la montagne depuis 90 ans. En tournant une roue, on délivre une plus ou moins grande puissance allant de 110V à 220V.
Cette même puissance est utilisée par Oliver et 7 de ses voisins pour leurs besoins électriques quotidiens : ils sont totalement autonomes.
Une fois la récolte des grains, il faut les dépulper puis les laver, les trier (3 catégories qualitatives différentes) et les faire sécher avant de les amener à Santa Marta pour les torréfier et les vendre.
Le prix de vente est fixé par le gouvernement.
Après cette visite, nous sommes partis à la découverte de Pozo Azul, une cascade.
Certains ont pris leur maillot.
Nous remontons le chemin à pied fait de nuit la veille en 4x4 ... On est un peu fou, comment va t'on ressortir de là !
Puis après 4 bons km de marché, nous arrivons à la cascade. De l'engouement jusqu'à ce qu'on touche l'eau... C'est très froid, très très froid !!!
Jules aura le courage de s'y baigner entièrement. Les autres se contenteront d'y tremper les pieds.
On demandera à Jules d'écourter sa baignade de peur qu'il n'attrape froid.
A son grand regret, il obtempèrera pour aller manger !

Où ça ? Ben juste en face.
Deux choix le pont qui tremble ou l'eau gelée : On passera tous par l'eau !
On mangera chez Rosita du poisson du poulet de la viande avec riz et patacones.
Puis on retraversera à nouveau la cascade pour cette fois rentrer au camping.
Tom marchera quasi tout le temps. C'est appréciable. Les enfants ont vu un toucan sur le chemin du retour.
En arrivant, un peu d'école pour les grands. Tom a préféré jouer avec le chien noir après avoir répondu correctement aux opérations d'addition et de soustraction de ses frères. Il était tout fier de nous dire que le chien comprenait ce qu'il disait !!!
Pendant ce temps, Olivier essaie d'établir la suite du parcours et Gla, entre une leçon de plus que parfait (c'est quoi déjà ça ?) Et des divisions (ça c'est bon encore) essaie d'organiser et de ranger les affaires. Ça va devenir obsessionnel... Ce rangement... Mais en même temps, on est tous d'accord qu'il faut que chacun puisse avoir accès à ses affaires de façon plus ou moins facile et fluide et donc l'organisation, et le " chaque chose à sa place" prend tout son sens en camping.
Et le : "de la rigueur, de l'exigence !" Marche également bien 😏
Allez, on va se défouler : foot mais ça penche et du coup, il faut aller chercher le ballon loin et souvent courir après : Euhhhh les gars, ce n'est pas ce que vous faites en temps normal courir après un ballon ?
Puis bagarre... Sans blessure ni dispute. C'était rigolo.
Et si on allait pister les singes, il est 5h de la tarde et Oliver nous a indiqué qu'ils seraient peut-être en train de manger des bambous.
Encore une fois, raté !
Zou, à la douche et préparation de repas et de dodo puisque demain grosse randonnée de prévue avec une escale dans une autre cascade mais ce sera dimanche et il risque d'y avoir beaucoup de monde...
Journée du dimanche 05 déc
Ce matin l'heure du réveil était matinale... On a entendu les singes (comme un bruit de vent ou de grognement par moment), les toucans (on dirait qu'ils grattent les arbres !), les mules de la Finca. Il y en avait partout autour de nous ce matin. Le dimanche, c’est dia de descanzo, pas de ramasseur de café, les mules aussi sont au repos.
Après avoir déjeunés avec les délicieuses empañadas faites par Oliver (non pas Olivier encore), nous partons voir la cascade Marinka.... Et nous nous trompons de chemin... Nous en avons pourtant essayé plusieurs et rebroussé chemin aussi souvent puisque la difficulté était réelle... On ne s'est pas perdu, c'est déjà ça, on est retourné à la Finca et Oliver nous indiquera qu'il faut un guide pour passer par là... Et il nous indiquera le bon chemin... A l'opposé !
Nous trouverons la cascade en repassant par le chemin galère de vendredi soir ! Cette fois à pied c’est beaucoup plus simple !
La cascade se mérite... Ça monte, ça monte, ça monte. Les grands gars aident maman qui a Tom sur le dos !
C'est très joli et bien entretenu (nous avons payé 5000 pesos chacun, ça explique peut-être l'état du lieux).
Il y a des hamacs géants... Enfin des filets suspendus...
J'espère que les garçons ne voudront pas y aller.
Allez en maillot, et hop à l'eau ! Euh pas si vite, c'est super froid.
Jules se régalera dans l'eau froide. Les autres un peu moins !
Puis nous irons manger au resto de la cascade, plus classieux que celui de la veille. Les gars mangeront des pizzas et boiront des limonades servies dans des pots de confiture : trop bonnes. On aurait bien aimé avoir la recette.
Nous décidons de rentrer en passant par le village de Minca ou nous achèterons de l'eau, une baguette et un pain au chocolat.
Nous sommes prêts pour les 4 km de montée jusqu'au camping.
On fait deux groupes : les lièvres et les tortues. Merci lièvre Maxou d'avoir attendu maman tortue et Tom tortue !
Il y a "du monde" au camping : 2 américaines en sac à dos.
On se met au propre puis on soigne les petits bobos et les plus gros ... les moustiques ont adoré nos jambes européennes suantes cet après-midi.
Repas et film Taxi dans la remorque : ça a bien rigolé
Journée du 06 décembre
Et voilà des patacones pour le petit dej des gars.
Les patacones ce sont des morceaux de bananes plantains écrabouillés et cuits dans l’huile bien chaude. Salés, ils sont encore meilleurs.
Martin en raffole et il a déjà prévu son repas pour ses 11 ans … en novembre 2022 !!! Au menu : patacones en apéritif, empañadas au poulet, avec une petite salade et des mangues en dessert !!!
Nous avons ensuite plié le camp : ça s’est super bien passé. On prend bien l’habitude et on voit bien qu’en étant méthodique et patient tout se déroule super bien. Maintenant il n’y a plus qu’à retrouver la route…
Un peu d’inquiétude pour Gla. Olivier semble serein.
Gla filme le début puis se fait dépasser… elle pensait pouvoir rattraper Olivier au volant de Pat et Patrouille (la remorque) mais c’était sans compter sur sa puissance…
Du coup, vous l’aurez bien compris, le chemin pour accéder à la route, Pat n’en a fait qu’une bouchée !
On est obligé de recadrer à nouveau nos petits bonhommes qui se chamaillent pour aider ou pour ci ou pour ça… on n’est pas ici pour ça, débrouillez-vous, acceptez de vous faire aider et de partager les tâches…
Il est 9h30 et nous voilà en route pour Palomino à 90 km de Minca.
Hier, le patron de la Finca (ancien pilote avion chez Avianca) rendait visite à Oliver. On s’est demandé comment il avait fait pour arriver jusqu’ici avec leur petite voiture !
Bref, on a un peu discuté et on a évoqué nos problèmes de piqûres de bestioles. Il nous a indiqué la solution miracle le bicbaporoub… on a bien rigolé et on l’a fait répéter plusieurs fois et Olivier a fini par comprendre : le Vicks vaporub! On garde ça derrière l’oreille.
On compte nos sous… il n’y a pas de distributeur là où on va et tout se paie en efectivo (=cash). Ça devrait aller pour deux ou trois jours pour manger, dormir et si besoin quelques activités.
On aurait bien aimé aller dans un supermarché en passant à Santa Marta pour se réapprovisionner mais avec la remorque, on ne s’y aventure pas ! On fera le régime… (je blague, les mamies… ça fait longtemps que je ne l’avais pas dit, je me permets !)
La route se passera dans le calme plat. Le ventre de Maxence n’a pas supporté les virages pour redescendre de la montagne. Tous les enfants dorment. Olivier conduit, Gla regardent le paysage.
On passe successivement dans des petits villages où les étals de fruits sont tous plus beaux les uns que les autres. Ça donne trop envie de s’arrêter mais Olivier ne préfère pas quitter la route quand on fait suivre Patrouille.
On ne voit pas la misère comme on a pu le voir précédemment. Pourtant, on va vers le Nord et la frontière avec le Venezuela…
Entre les villages, il y a des bananeraies et en fond, la mer.
Nous arrivons au camping Bernabé trouvé sur Ioverlander facilement.
Nous mettrons plus de temps-là à choisir un emplacement puisque nous sommes seuls et nous avons l’embarras du choix.
Nous choisissons un endroit, dans le sable. Reste à mettre tout en place mais avant on se met prêt à repartir, ça sera ça de moins à faire. Le monsieur du camping soulèvera l’avant de la remorque avec une force exceptionnelle et une facilité déconcertante de façon à faire pivoter la remorque, prête à repartir. Il n’y a plus qu’à tout ouvrir.
Euhhh les gars, on est dans le sable. S’il y a un grain de sable dans la remorque votre père va péter un câble alors attention !
On décide de manger au camping. La gentille cuisinière qui voudrait bien garder Tom nous indique qu’il y en a pour una horita le temps de bien préparer le « arroz de coco »
Ok pour nous.
2h et quelques après nous passons à table. Il est presque 15h. Imaginez nos ventres sur pattes…
Bon c’était tellement bon qu’on n’a pu que se régaler et apprécier le super repas.
Maxence et Olivier profitent des hamacs pour faire la sieste. Jules, Martin et Tom construisent des murailles sur le sable. Ensuite on donne le top départ de la grande bataille du 6 décembre 2021 sur la plage de Palomino. Avant que ça ne dégénère, Jules lève le drapeau blanc et propose de faire une cabane tous ensemble.
Olivier part faire quelques courses pour essayer de trouver notre peut-être sauveur : le pot de Vicks VapoRub !
Maxence se lève et nous rejoint sur la plage pour faire une cabane dans le sable.
Nous irons nous mettre au propre avant de manger les pieds dans le sable.
Puis brossage de dents, trempage de pieds dans le seau d’eau pour évacuer le sable avant de rentrer dans la remorque.
Vidéo de Taxi2 après s’être badigeonné du remède miracle.

On verra demain. Olivier nous a indiqué qu’il fallait en mettre un peu au niveau des pieds, à l’arrière des genoux, aux plis des coudes, aux poignets et au niveau du cou. Il a tellement peur que le pot a failli y passer. Ça va sentir bon la menthe ce soir dans la tente exempte de tout grain de sable… nous allons pourvoir nous endormir avec le bruit des vagues.
Journée du 07 décembre
Nous avons tous passé une super bonne nuit. On risque de rester encore une nuit supplémentaire le temps de réparer tous nos bobos et le retard de sommeil.
Pas de moustique, c’est appréciable.
Ce matin, c’est Martin et Tom qui aident maman à la lessive. Chacun sa tâche, ça avance super bien.
Un petit déj rapide, on aurait aimé prendre un peu plus le temps dans ce cadre idyllique (on risque vraiment de rester une nuit supplémentaire !) mais nous avons rendez-vous avec Jordan à 10h pour voir des flamants roses à Camarones à 1h15 de route selon le gps.
Camarones – qui veut dire crevettes - est le nom du village où se situe l’étang à l’intérieur de la réserve naturelle.
Bon, on partira à la bourre sur l’heure prévue. Pourtant, ce matin tout le monde a fait dans le sens de la marche
Jules a préparé le sac à dos avec de l’eau et les jumelles
Maxence a aidé Tom à se préparer
Martin a branché le frigo de la voiture puisqu’en rentrant, il faut faire des courses
On n’entend plus le bruit du 4x4. Cependant, il y a failli avoir ensablage ce matin en partant …
Sur la route, Tom a vu un « gros madaire ».
Nous en revanche, on a vu des douaniers, qui nous ont même arrêté et contrôlé le véhicule : ça a été relativement rapide : ils ont ouvert le coffre, les sacs que Gla avaient par ses pieds : il y avait la trousse à pharmacie, ils ont cru qu’on était médecin…. On va vers le nord de la Colombie, donc vers la frontière avec le Venezuela. Le jour, ça va mais on ne doit surtout pas circuler la nuit sur ces routes-là.
On a également vu la pauvreté…il y a des maisons de bois et de terre sur les bords de la route principale qui traverse les petits villages. On ne s’aventure pas dans les routes perpendiculaires !
Jordan nous attend à l’embranchement. La veille, il nous avait demandé la photo de notre véhicule de façon à nous repérer plus facilement.
Nous arrivons à notre rdv à 9h55 : on est large selon Olivier.
Il grimpe à l’arrière d’une moto et nous le suivons jusqu’au bateau.
Là ça y est on est sur ces fameuses routes perpendiculaires…
On se gare sous un arbre, des petits garçons s’approchent. Kika nous avait indiqué qu’on pourrait prendre des bonbons pour donner aux enfants… vous comprendrez bien que Gla n’était pas pour ! On n’avait donc pas anticipé avec des brosses à dents ou du matériel scolaire… si c’était à refaire, on ferait différemment.
Ici, pas de masque pour personne.
Un des enfants, à la demande d’Olivier a écrit son prénom sur la portière avant très sale du 4x4.
On se met en claquettes puis on embarque sur un bateau… ce bateau a 90 ans, il a été construit à partir d’un seul arbre avec une bâche pour faire office de voile. Le bateau s’appelait Miguel, comme le prénom du petit fils du propriétaire. Son nom était peint sur la coque, mais il ne reste aucune trace de peinture puisque l’eau de mer a tout abîmé.
Jordan nous place et nous indique que le bateau va bouger c’est normal et qu’il faut mettre le poids à l’opposé de la voile. Ok, tout le monde acquiesce sans trop savoir ce qui nous attend.
Nous irons à la rencontre des flamants roses… ce qui nous attendait arriva…
Le fort vent qu’on avait déjà constaté sur la route bougeait de façon violente le bateau… ce sont donc les fesses serrées que nous avons fait une partie de l’activité… on dira que c’étaient les 7 minutes de sport et le rattrapage des jours d’abstinence.
Jordan précise que la profondeur maximale du lagon est de 70 à 90 cm. Ouf, on est rassuré si le bateau se renverse, on aura tous pieds ! Bon la couleur de l’eau ne fait pas rêver quand même.
Ce qu’on a vu et appris/compris sera exposé prochainement par les enfants, donc on ne vous en dit pas plus.
Olivier et Gla ont beaucoup aimé voir ces animaux, les entendre, les voir voler.
Jordan nous proposera de manger des crevettes à un restaurant. Nous refuserons poliment puisque nous devons nous rendre à Rioacha faire des courses et surtout parce qu’Oliver n’est pas du tout emballé de manger ici : ça sent l’attrape touriste à plein nez !!!
Pour récupérer la grande route principale nous nous devons éviter une rue barrée, nous faisons un détour, un homme mono dent crie « No pase! » Olivier fait demi-tour en plein milieu d’une petite route bordée par deux précipices, le cœur de Gla a failli lâcher. Elle n’est pas à l’aise du tout. Elle a bien en tête les paroles de Kika (Kika est une responsable d’un groupe WhatsApp des voyageurs en Colombie, on a eu son contact grâce à la famille SMILE. Elle nous a beaucoup aidé à préparer notre voyage en Colombie alors qu’elle était en vacances en famille. On espère pouvoir aller la voir début février) : « surtout, ne vous arrêtez pas, et encore moins la nuit ».
Olivier arrivera à récupérer l’axe principal. On passe devant une maison envahie par les militaires. Gla ne veut pas aller à Ríohacha. Elle met la cagagne aux enfants… Oliver décide de poursuivre un peu. Il faudrait vraiment faire le plein et les courses.
Nous arrivons à Rioacha, grande ville de 100 000 habitants. Il y a des stations-service, peut-être pas le meilleur gasoil mais ça devrait faire, on compte sur le pré filtre !
Puis des Ara et des Olimpica : ce sont des supermarchés !
On traverse la ville à la recherche d’un BBVA pour retirer : On trouvera.
Allez hop, aux courses le temps que Tom dort. C’est Ara le premier. Olivier, Martin et Maxence iront et ressortiront avec les sacs vides… il est 14h30 bien tassée. Il n’y avait rien dans les rayons.
Tom est réveillé, les estomacs aussi.
On va manger au plus près. Olivier s’inquiète, il n’y a personne à table. Gla lui indiquera avoir vu du monde lors de notre premier passage et qu’il est presque 15h d’où l’absence de foule.
Ce n’est pas l’Espagne ici même si on parle espagnol ! On vit en fonction du soleil. La nuit arrive à 18h et le soleil avant 6h.
On se régalera. Olivier ira faire le plein entre temps. Le serveur demandera à nous prendre en photo avec lui. Il est vénézuélien et va aller au Chili.

Il ne nous reste plus qu’à trouver un Olímpica. On n’a plus rien à manger…
Vite, faut se presser, il faut rentrer avant la nuit !
Cette fois, Jules Maxence et Oliver partent à la corvée courses. Quelques minutes plus tard, Maxence revient vers la voiture. « Qué pasa ? » « maman, il faut que tu viennes, il y a de tout et si tu veux tu trouveras ta boîte pour ranger les câbles. »
Nous voilà à 6, aux courses !!! On n’avait pas dit « plus jamais ça ?! »
On trouvera presque tout, sauf un briquet. Cette fois, tout le monde a fait en sorte que ça se passe bien. On pourra ainsi peut-être retenter !
Merci les gars.
Bon pour rentrer avant la nuit, c’est cuit ! Il est presque 17h ! Le GPS indique une arrivée à 18h25 ! Le cœur de Gla recogne à nouveau un peu vite. La façon de conduire dans ce pays n’arrange rien… par contre Olivier s’y est bien fait … Quand on va rentrer en France, il va faire une cure de vélo de façon à perdre ses mauvaises habitudes (oui, c’est pire qu’à Toulouse !)
On roulera de nuit… les petits villages du matin sont très animés, de la musique forte, des gens autour d’un billard…
On s’arrêtera même à Palomino, pour acheter un ananas pour agrémenter le riz. En plus à midi on n’a pas mangé du riz, on a mangé des « papas à la francesa » : des frites super bonnes.
Allez hop, rangement des courses, préparation du repas et douche.
Demain on farniente ici, c’est décidé on restera une nuit supplémentaire.
Journée du 08 décembre
Hier soir, comme chaque 7 décembre, les Colombiens ont une tradition : les velitas, c'est une procession avec des bougies.
Oliver, du camping précédent nous avait parlé de ça, que c'était très culturel et joli à voir ces processions lumineuses. Il nous avait précisé aussi que c'était l'occasion pour certains de bien faire la fête et que du coup le 8 beaucoup de choses étaient généralement fermées pour cause de "récupération" de lendemain de fête/cuite ! D'après Oliver, les Colombiens sont assez forts pour ça. Gla lui a indiqué que les Français n'étaient pas mauvais non plus dans le domaine...
Revenons à nos petites chandelles...
Hier quand nous sommes rentrés un peu tard de notre journée où nous avons vu des flamants roses, il n'y avait personne au camping. Puis vers 19h30, il y a eu de l'animation... D'abord de la musique assez forte, pas dérangeante du tout car nous étions assez loin, puis des danses et enfin nous avons pu voir des bougies.
Nous observions tranquillement sans s'approcher puis nous rentrons dans la remorque afin d'essayer de planifier notre itinéraire pour la fin de semaine, de raconter la journée, trier les photos...
A 23h30, au moment d'aller se coucher, Olivier sent une drôle d'odeur de brûlé. Gla lui indique que c'est normal puisqu' ils célèbrent les velitas.
Puis Gla sent également le brûlé, elle passe la tête par-dessus la remorque et appelle Olivier : oups, je pense que ce n’est pas normal... Olivier sort... Non ce n’est pas normal, il y a le feu au niveau de la cuisine du camping...
Nous courons pour les aider, seau d'eau, de sable...
Des cris de partout, des hommes, des enfants...
Olivier aide à remplir les seaux pendant que Gla s'occupe des enfants.
Elle comprendra que c'est une petite fille qui a lancé une « mariposa » (papillon) allumée et qu’avec le vent le feu s'est déclenché sur le toit de chaume de la cuisine.
On se demandera (seulement dans nos têtes) "mais que font les pompiers ?"
Les voisins sont venus en renfort...
Les hommes parviennent à éteindre le feu du toit de la cuisine, permettant ainsi, malgré les fortes rafales de vent, d'épargner la pièce de vie qui est 1m à gauche et les chambres 1m à droite...
Nous ferons des allers retours à la remorque pour voir les enfants qui eux dorment paisiblement....
Un homme précisera que ce ne sont que des dégâts matériels et que donc tout est réparable. Il n'y a pas à en tenir rigueur à la petite Keylis.
Nous irons nous coucher vers 1h30, le cœur un peu lourd... car on imagine fortement qu’ils n’ont pas le système d’assurance (on s’est bien gardé de poser la question)
Ce matin, c'est Martin qui sonne le clairon à 6h20...
Et sa discrétion ne permet pas à ses frères et a sa mère d'être épargnés.
Gla raconte le feu de la veille, ils n'y croient évidemment pas.
Un des enfants précisera que le barbecue qu'on avait prévu ce soir serait probablement reporté... Oui c'est correct !!!
Nous remarquons de notre campement qu’il y a des gens qui arrivent et regardent. Un seul sort les décombres.
Nous irons plus tard, quand Olivier se réveillera, on ne va pas juste aller "finter".
Vers 8h, nous décidons d’aller tous les 6 prêter mains fortes.
Nous avons déblayé les palmas jusqu'à un tas plus loin au bord du ruisseau pendant environ 2h30.
On a eu chaud, on n'a pas compté les brouettes... On a pensé au manitou de papi...
Nous étions noirs de suie... Une bonne douche et la lessive...
Tom et Martin y prennent goût...

Soudain, deux personnes s'avancent vers nous... Et nous saluent... En français. C'est Sophie et Ahmed et leur camion vert : On fait connaissance.
Les ventres sur pattes se manifestent... Pas question de manger au resto du camping...Il a brulé la veille. Nous allons à Palomino où nous essaierons de résoudre un problème de téléphone... ce ne sera pas pour aujourd’hui, il faudra attendre d’être proche d'une grande ville pour aller dans une boutique officielle de l’opérateur mobile Claro.
On mangera dans un resto. Et on en tirera une leçon : si on veut être vite servi, il vaut mieux prendre le plat du jour, parce que là, Olivier a mangé presque une heure avant les autres. Bon il ne sait pas ce qu'il a mangé en revanche…
On rentrera au camping après réapprovisionnement en eau pour faire un peu d'école.
Ecole que les enfants ont arrêté sans rien demander à personne ni montrer ce qu'ils avaient réalisé... Ça ce n’est pas cool... On demande un minimum de respect...
On évoquera la situation afin que ça ne se reproduise plus.
Une toute petite partie de foot sur la plage, avec des cages construites en instantanée par Max (tout le monde l'appelle comme ça ici !)
Mais le ballon ne doit pas aller à l’eau, la mer est beaucoup trop dangereuse ici : impossible et interdit de se baigner.
Un tir et Jules décide de mettre un terme à la partie. Il y tient trop à son ballon, n'est-ce pas Loulou ?!
Du coup, à défaut de foot, les gars joueront au baseball avec bois et trouvailles de la plage.
Puis Maxence et Tom verront un homme transporter des bois et iront l'aider.
Gla ira demander à la responsable du camping si on peut encore rester un jour de plus. Elle nous indiquera que nous restons autant qu’on veut et en profites pour nous remercier pour notre aide et celle des enfants. Gla indiquera que c'était assurément normal.
Les enfants d'hier soir sont là et on se mêle un peu les uns aux autres apprenant des mots en espagnol et eux en français.
Gla soignera la petite blessure de Keylis et lui donnera quelques pansements... Elle était tellement contente.
On voit la Luna, il est temps de préparer le repas et de ne pas trop tarder pour l'avoir cette bonne nuit de sommeil et cette journée pour se mettre à jour.
On ouvre même la tente sur le toit du 4x4 pour les un peu plus dormeurs : Maxence et Olivier.
Journée du 09 décembre
Aujourd’hui c’est farniente chez les Gavazz6…
On laisse dormir ceux qui veulent dormir (Oliver et Maxence sont dans la tente sur le 4x4).
On apprécie le son, la vue, l’odeur de la mer, on se dit qu’on a beaucoup de chance d’être là, au chaud, ensemble.
On va aller au Rio Palomino en voiture. On a voulu préparer la suite ce matin pendant que les enfants jouaient au sable, puis on a discuté avec Sophie et Ahmed puis il était 11h passé…
Tous en maillot, on y va.
On s’est garé sur un parking et on a vu des gros bus… merd* ça va être blindé de touristes… bon on va voir maintenant qu’on est garé.
Les gardiens du parking nous indique qu’il y a une 30 aine de minutes de marche et qu’il y a des services de moto qui peuvent nous emmener (eh mec regarde on est 6 !) mais vu qu’on aime bien marcher c’est non merci. En plus, c’est ombragé et puis ça nous mettra en appétit !
On va tout droit et on arrive au Rio : on voit un 4x4 avec une cuve à l’arrière en train de remplir de l’eau et des personnes en train de se laver. On comprend qu’il fallait tourner avant : encore une fois on s’est trompé de chemin ça devient une spécialité !!!
On rebrousse chemin et on arrive à l’embouchure entre le rio et la mer : C’est très joli.
Il y a malgré tout beaucoup de monde.
On aurait même pu y aller à pied, par la plage en partant du camping, comme Sophie et Ahmed ce matin. Cette rive-là du fleuve était beaucoup plus tranquille.
On voit des gens au bord de la mer qui est agitée mais personne ne s’aventure trop loin, d’ailleurs un surveillant perché en haut d’un arbre mort tel un oiseau guète et n’hésite pas à user du sifflet pour les faire revenir sur le rivage.
De l’autre côté du sable, il y a le ruisseau, c’est beaucoup plus calme, il y a des baigneurs qui se mêlent aux paddle, canoës et autres. Et c’est quand même plus froid.
Olivier essaie de rejoindre l’autre rive… il faut se mouiller à un endroit jusqu’au coup… nous n’aurions pas pu traverser.
Bon les gars, qui va où ?
Les plus timides préfèrent le ruisseau, les plus téméraires choisissent l’eau de mer.
Puis tout le monde se retrouve sur le banc de sable autour des sacs à dos que l’on pensait en sécurité. C’était sans compter sur une énorme vague qui a embarqué sacs et claquettes par la même occasion de la mer vers la rivière.
Nous avons ainsi pu constater que le sac étanche qui est dans le 4x4 aurait eu toute son utilité !!!
Nous nous étonnons de ne pas voir de manifestations de faim… il est 13h30 !!!
Les adultes décident de se rendre au restaurant sur place… On commande tous du poisson.
On a dû aller aux toilettes avec Tom… moment mémorable !
C’est comme à l’ancienne. On s’en rappellera tous les deux !
Nous voulons laisser un pourboire au serveur. On fait exprès de donner davantage pour qu’il nous ramène en petites coupures… et bien non, il ramène un gros billet…
On est allé nous-mêmes faire de la monnaie pour lui donner son pourboire.
On en a profité pour expliquer la manipulation/combine aux enfants si un jour ils deviennent serveur.
En repartant on est à nouveau passé par le service de moto qui nous a donné l’occasion de voir une moto chargée avec 2 petits garçons, le papa, un troisième petit garçon, la maman portant un énorme sac poubelle.
Bravo monsieur/dame.
J’ai oublié de préciser que le petit de devant qui devait avoir l’âge de Tom tenait la machette.
Nous retrouvons le 4x4. Tom marche de plus en plus. C’est appréciable.
On s’arrête au village acheter de l’eau et des fruits puis retour au camping où jeux de sable, bagarre, baseball … sont pratiqués.
On verra passer des chevaux mais aussi des indigènes de la Sierra Nevada à pied sur la plage.
Maxence demandera : « qu’est-ce qu’ils font là ? On dirait des vrais indiens ! »
On lui expliquera qu’ils sont chez eux et que nous sommes sur leurs terres.
Olivier débloquera le téléphone de Gla : super, merci beaucoup !
On prépare le repas rapidement. Tom demandera même à aller au lit…
Grosses journées de voiture demain et après-demain pour rejoindre la région de Santander

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