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#26 : La fabuleuse région de Santander

  • Photo du rédacteur: olivier gavazzi
    olivier gavazzi
  • 20 déc. 2021
  • 20 min de lecture

On vient de traverser la Colombie du Nord vers le Sud et la région de Santander avec ces villages typiques notamment Barichara où nous avions prévu de rester 3 nuits mais ce sera une semaine complète tellement on était bien.


Journée du 10 décembre


Réveil sans alarme mais deux bonnes heures pour ranger, plier et partir.

La dame du camping ne souhaitait pas qu’on paie puisque nous les avions aidés lors de l'incident deux jours avant. Nous avons évidemment payer ce que nous devions puisque l’aide apportée était tout à fait normale.

Allez, on part du camping...

Ah ben non, il y a un bus en plein milieu... Il y a une procession à la nouvelle chapelle construite le jour de notre arrivée.

Gla fait la place et Olivier passe et sort du camping.

Le GPS indique 8h de route de Palomino à San Alberto.

Tout le monde est dans de bonnes conditions.

Ça fait tout juste un mois en Colombie... Déjà !


Sur la route, on a vu :

- des scieries

- une voiture chargée de fruits sur le toit (pastèques énormes), dans le coffres rempli (citrons verts) et entre le coffre ouvert et le pare-brise arrière (bananes) et on n'a pas vu l'intérieur et ceux que portaient les sièges...

- des chauffeurs de camions et de bus complètement cabournas

- un pneu de camion qui a éclaté juste devant nous

- une voiture sur la voie de gauche, au ralenti, avec les warning : normal, le mec était au téléphone

- un camion doublant un autre camion alors qu'il y en avait un autre en face : c'est chaud les mecs à 3

- un pare soleil installé sur le pare brise avant … côté passager soyez rassurés !!!

- des gens planqués à l'arrière d'un camion

- un camion plus que chargé avec des voitures et avec les warning sur la voiture en débords important.

- des travaux d'élargissement de voirie

- des traversées de villages compliquées


Arrivée au camping el amarillo, après :

- 500km

- 9h de conduite

- 6 péages

- 3 pauses pipi minutes

- 1 paquet de pain de mie

- 1 douzaine de paquets d'Oreo

- des podcasts en veux-tu en voilà, en tous genres en plus !

- de l'eau de l'eau de l'eau

- et 1 marche arrière pour garer Pat et Patrouille

Sous une chaleur de 30 à 37 à son apogée.


Bravo au chauffeur et aussi à l'équipage qui s'est assez bien comporté et aussi à Pat qui a assuré. Il faudra quand même l'emmener chez un garagiste puisqu'il y a un petit bruit ... Il essaie peut-être de nous dire quelque chose... Qu'on ne comprend pas...

On ne va pas devoir le faire vacciner lui aussi !

En temps normal, nous essayons de noter toutes nos dépenses en temps réel, dans les notes de téléphone.

Olivier va essayer de créer une application pour que ça remplisse directement son fichier Excel en instantané. Gros travail probablement, mais qui pourrait faire gagner du temps et qui mériterait surement de le poursuivre au-delà du voyage.


Journée du 11 décembre`


Cette nuit, on a dormi dans une chambre d’hôtel et Pat et Patrouille juste derrière, au bord d'un étang gardé par des oies.

Jules s'inquiétait beaucoup de devoir dormir dans la chambre et de laisser le 4x4 et la remorque sans surveillance.

On l'a rassuré. Et on a dormi tous ensemble dans la chambre d'hôtel contenant un lit une place et un lit deux places... Ça l'a fait pour une nuit. On appréciera d'autant plus notre remorque.


4 enfants en travers et 2 adultes tête-bêche


Petit point réflexion : avec la remorque, c'est parfois galère de traverser des villes, d’opérer un demi-tour ou des marches arrière ... Mais on connaît l'espace disponible, l'état d'hygiène, le confort des lits, pas besoin de prévoir les affaires... C'est un énorme point positif nous concernant qui jusqu'alors prévaut sur les inconvénients. Il nous faut malgré tout rester vigilants et ne pas s'aventurer là où on ne le doit pas !


Dès lors, après une courte nuit peu réparatrice, nous nous levons super tôt pour affronter cette deuxième étape consécutive de route.

On aura même le temps d'appeler Chacha, notre chauffeur n'est pas en grande forme...


Les enfants souhaitent prendre le petit déjeuner là ou on a mangé hier soir. Ok, mais soyons cohérent dans nos choix de mets... Surtout pour les fragiles du bidou.


On a reçu un message d’une famille lilloise qui arrive sur Barichara lundi. C'est avec plaisir qu'on ira à leur rencontre.


Un dernier au revoir au gardien des lieux, un colombiens si fier de son pays et vraisemblablement heureux qu’on le visite avec beaucoup d'attention. Les enfants sont aussi allés dire au-revoir au poney, aux 3 perroquets et autres animaux...


Nous partons à 8h45, pour 6h de route... Et "seulement" 250km...

J'ai comme l'impression qu'on va se régaler sur la route...

Jules et Gla switchent de place. L'occasion pour Gla de trouver la 53 que Jules a perdu la veille. La petite souris n'est pas passé non plus cette fois ci !

La 53 a rejoint la 63 perdue quelques jours auparavant et est désormais en sécurité.


Sur la route, ça commence bien, c'est une 2x2 voies, celle qu'on a quitté hier. C'est plutôt fluide, Olivier fait demi-tour sur ce qui n'est pas un retorno...c'est passé !

La route change rapidement.

Il y a beaucoup de travaux. Chaque ralentissement amène son flot de vendeurs en tout genre et même des bambins avec des bâtons qui tapent sur les roues... Olivier leur demande pour quelles raisons ils font ça ? On n'aura pas la réponse puisqu'il a fallu avancer.


Les paysages aussi changent. On va dans les hauteurs. Les enfants aperçoivent ce qu'ils appelleront un bouquetin. Merci Max œil de lynx ! Puis, il verra aussi des personnes en train de tuer et plumer les poules.

On verra également un avion servant probablement de chambre d'hôtel. On aurait bien aimé faire les curieux et aller voir.


Sur la route on a écouté des podcasts de l'heure du crime sur RMC, parlant de Yvan Colonna, l'affaire Duval et El Chapo.

Puis Gla a raconté la façon dont s'est déroulé son permis à saint Affrique.

Merci Jean Raymond d'avoir parlé pêche/chasse/enfants avec le contrôleur...

Sans quoi, je ne sais pas si j'aurai mon permis !!!


Mais parlons du paysage.... il y a des cactus, des routes de plus en plus sinueuses, ça monte...il y a des tractomoulas (camion lent) qui font n'importe quoi, doublent n'importe où...et d'autres qui n'avancent pas et ne nous laissent pas passer nous qui préférons avoir de la visibilité pour doubler...

Bref, une journée assez crispante et stressante...

En plus, on ne voit plus de bananes sur le bord des routes... On espère en trouver malgré tout.

La température diminue considérablement : jusqu'à 23 !


Nous avons également vu des petites chapelles avec la Vierge Marie, en bord de route, toutes joliment fleuries.

Puis nous avons suivi un bus de militaires jusqu'à Barichara, notre destination avant de devoir emprunter un autre chemin puisque la route était barrée...

Il est 15h30... On aimerait arriver...c'est bon il reste 2km jusqu'au camping.


Le GPS indique un chemin sur la droite. Gla propose d'aller à pied avant de s'engouffrer là-dedans avec Pat et Patrouille...

Olivier préfère avancer... Raté, il aurait bien fallu tourner... On va faire demi-tour…mais où ? Les routes sont étroites et sinueuses. Un endroit s'y prête mais c'est quand même galère...

On décide de continuer...un pick-up arrive face à nous. Gla, qui était à l'extérieur du véhicule en train d'essayer d'aider aux manœuvres, pose la question pour savoir où faire demi-tour. Le couple me répond que c'est l'endroit propice, que le prochain village est à des dizaines de km...

Ils nous aident et nous parvenons à rebrousser chemin jusqu'au chemin. Mais avant de s'y aventurer, Gla insiste pour y aller à pied. Deux hommes à moto en viennent, Gla leur demande sil savent s'il y a un camping. Les deux hommes se regardent et ne connaissent pas du tout... Puis un tuctuc descend, on lui demande... Il ne sait pas non plus mais il est d'accord d'amener Gla pour vérifier.

Un pass avec des barbelés ferme le passage. Il est bien noté ainsi camping le Guaimaro. La dernière partie, Gla la fera seule... Ça monte beaucoup et ça secoue aussi. Elle n'était pas vraiment rassurée dans ce tuctuc conduit pourtant très prudemment par ce gentil monsieur.

Et puis, un peu de sport fait du bien. Ça monte et ça tourne. Ça va être compliqué pour Olivier... Elle a envie d'abandonner et de repartir sans aller voir...mais alors on dort où ? Comment ?

Il est presque 16h... Il n'y a rien par ici...elle se fait violence...

Elle arrive ainsi jusqu'à une autre barrière, secoue vigoureusement une cloche.

Deux chiens d'abord puis un homme ensuite arrive. Fatiguée par la journée et par la rude montée, Gla a du mal s'exprimer... Elle voulait savoir s’il y avait la possibilité de faire demi-tour facilement...

On arrive à se comprendre jusqu'à ce que le propriétaire lui indique qu'il parle bien français.

Gla indique qu'elle repart chercher le reste de la joyeuse troupe qui doit s'impatienter.

Hop, on remonte sur le tuctuc et on redescend jusqu'à la route où Oliver et les enfants attendent. Sur le trajet, le chauffeur indique qu'ils appellent ce lieu "Yuki"...

Nous le remercions.

Et Olivier de lance dans l'ascension...

Ça se passe super bien. Tous assurent.


Il y a du monde ici et beaucoup de Français.

On fait quand même attention à parler en espagnol.


On s'approprie les lieux, avant de s’installer... En plein milieu. Il y a du vent... On espère qu’il n'y ait pas trop de moustiques.


On est à 1300m d'altitude. Le soir, les vestes sont de mises.

Ce soir, il faut préparer la période du 10 jusqu'à fin janvier puisque nous aurons probablement de la visite. On est super heureux et impatients.


Journée du 12 décembre


Après une super bonne nuit de sommeil, au calme, dans la petite montagne, nous nous levons tranquillement pour notre journée de farniente.

Jules portait le t-shirt Kapitale avec écrit Albi France ! Joep, notre hôte lui demande en riant : " tu viens d'Albi ? Etienne, aussi". On avait bien cru comprendre qu'il y avait beaucoup de Français mais de là à tomber sur un albigeois...

Il est effectivement d'Albi.

Etienne viendra nous voir dans la matinée.

Nous avons échangé sur nos projets respectifs.


Ensuite, nous avons joué au badminton, au foot, à la guerre avec des bois, ...

Puis nous avons décidé de faire un barbecue que nous n’avions pas encore pu tester. Maxence a tout installé

Ça fonctionne plutôt pas mal. Les enfants ont coupé du bois à la hache d'Olivier. Gla a allumé le feu, qui a sa grande surprise a bien pris et nous avons ainsi pu mettre des pommes de terre d'abord puis des chorizos à cuire.


Les pommes de terre demandaient plus de temps de cuisson. Nous les mangerons ce soir.

Les restes de riz de la veille feront l'affaire pour ce midi.

Nous réfléchissons à utiliser des pierres réfractaires pour utiliser moins de bois...Idée à creuser...

Par la suite, nous avons profité des lieux et fait un planning pour les jours à venir.

Des balades sympas se profilent surtout si Tom est décidé à marcher.


Ce soir, c'est couché tôt de façon à être en forme demain.


Journée du 13 décembre


Cette nuit, on a fait deux groupes :

  • Dans la tente de toit, il y avait Jules Martin Tom et Gla

  • Dans la remorque, il y avait Olivier et Maxence

Hier il y avait beaucoup de monde au camping mais également beaucoup de chiens…

Nous ne sommes pas habitués… nous avons fait comme précédemment et nous avons eu la mauvaise surprise de voir la poubelle en vrac !

Note à nous-mêmes : tout mettre en hauteur !

On a aussi retrouvé une mangue et un citron un peu plus loin… ils ont dû faire un foot pendant la nuit ces coquins de chiens.


Après avoir ramassé les poubelles, c’était corvée lessive… à la machine cette fois.

Nous avons tendu les fils.

Nous avons mangé le pain fait ce matin par Joep au petit déjeuner, on s’est régalé.


Olivier n’étant pas en grande forme, Gla est partie avec les enfants jusqu’au petit village d’à côté en empruntant le camino real.

Elle avait demandé des explications à Étienne avant de partir parce que la carte sur le téléphone c’est pas son truc ! Elle s’apercevra que les enfants avaient aussi demandé en douce à Étienne… ils ont confiance en leur mère mais pas sur le sens de l’orientation ont-ils dit !

Gla était contente qu’ils se préoccupent du parcours.


Ils avaient préparé l’eau pour la rando : on ne se charge pas trop, on trouvera à Guane, le petit village si besoin.


Il y a presque 1 km du camping avant de récupérer le camino real. Une fois sur ce chemin empierré, nous vérifions avec le téléphone malgré tout, mais Gla était certaine cette fois d’être au bon endroit ! En plus, elle avait pris le plan papier prêté par Joep le jour de notre arrivée.


C’est un chemin ombragé très agréable et magnifique. Les enfants se sont prêtés au jeu et Gla était ravie de pouvoir s’arrêter pour contempler et faire des photos (Olivier déteste ça, donc on limite au maximum quand il est là et pour le coup, aujourd’hui, comment dire on s’est un peu lâché !!!)

Tom a bien marché.

Il doit faire 28 degrés.


On a entendu des tirs dans la vallée… on est malgré tout rassuré, on parle de la chasse en France…

Ça nous fera avancer en affrontant le dénivelé sans rien n’y paraître.


Nous arrivons à Guane, 1h30 après notre départ. Il y a de la musique.

On reconnaît un « Alleluia » : ça doit être une cérémonie religieuse. Nous progressons dans ce petit village bien sympathique aux couleurs blanche jusqu’à rejoindre le centre et apercevoir une foule jusque dans les rues voisines.

Nous passons discrètement pour aller au restaurant où nous mangerons de la chèvre et nous craquerons pour une pina gaseosa. Cette boisson a été une révélation pour les enfants… Maxence trouve que ça a goût à un super bon médicament…

Ils sont géniaux ces enfants mais parfois tellement étrange.

On n’a pas de réseau pour donner des news à Olivier.


On décide de repartir assez rapidement mais avant nous aurions aimé manger du sucré, oui juste une fois, un petit dessert. En repartant par l’autre côté du village, nous rentrons dans une tienda où il n’y avait personne assistant à l’office devant.

Maxence trouvera un chapeau militaire, Martin un porte-clé et Tom des bonbons. Il fera craquer la vendeuse qui lui en mettra quelques-uns de plus dans le sachet.

A un endroit, il y avait une multitude de papillons. Nous sommes restés un petit moment à les contempler.


Ce n’est pas tout mais il faut revenir au camping sauf que nous n’avons pas trouvé de fruits ni d’eau…

Gla a vu à l’aller un écriteau devant une maison en contrebas du chemin où on pourrait peut-être se ravitailler.


Les dulces au caramel comme chez mamé sont appréciés… mais donnent soif aux bambins qui s’en empiffrent… Il ne va pas tarder à y avoir pénurie d’eau.


Il faudra attendre quasiment la fin pour arriver à cette fameuse maison. Le portillon est ouvert, on s’immisce dans le passage. Maxence rentre dans la maison après avoir frappé, la porte étant ouverte. Une dame souriante arrive. Nous demandons si comme indiqué au portillon elle vend de l’eau. Elle acquiesce et nous ramène un sac de 6L d’eau.

Nous nous remplissons avant de remplir les gourdes. Nous trimballerons le sac contenant les quelques litres restants.


La dame posera des questions sur les enfants, sur leur âge, le fait qu’il n’y ait pas le marido et pourquoi il n’y avait pas de fille… je lui expliquerai que c’est fatiguant déjà 4 enfants donc qu’il n’y aurait pas d’autres enfants… elle restera étonnée me disant que sa mère avait eu 10 garçons et 2 filles et me demandera si j’avais subi une opération pour ne plus avoir d’enfant… euh t’es bien sympa mais bon…


Bref, un enfant me sauvera de la situation en demandant le nom du chien. C’est une chienne, je n’ai pas retenu le nom mais la dame souriante nous a indiqué qu’elle avait deux petits et a envoyé sa petite fille en chercher un. Quelques minutes plus tard, je me retrouve avec un chiot dans les mains. Je me demande au fond de moi, le sourire crispé « elle ne va pas vouloir me le refourguer son chien ?

Parce qu’alors quand on va rentrer au camping, je n’ose même pas imaginer la tête d’Olivier !!! »

Je lui rends gentiment la petite bête toute mignonne délicatement après avoir été papouillée plus ou moins délicatement pour le coup et la remercie pour sa gentillesse et son accueil.

Elle reviendra avec un paquet de chips pour les enfants…


Je ne vous parle pas des masques puisque ici : connaît pas !

En revanche, on ne sent pas du tout la pauvreté. Les enfants remarqueront que la petite fille était très bien habillée…


Allez les gars, on a de l’eau, on continue, on va acheter des fruits à Barichara, le petit village de l’autre côté du camping, c’est à 40 minutes de marche. Bon ça monte un peu mais ça va le faire.

A mon grand étonnement, personne ne manifeste de mécontentement mis à part Tom qui se fait d’ailleurs porter à ce moment-là puisqu’il voudrait prendre un tuctuc…

On arrive à le calmer en disant qu’on le prendrait au retour, pour redescendre… quelle idée stupide, de se crever pour monter et de redescendre en moteur !!!

On rencontrera quelques difficultés à trouver une tienda où il n’y avait pas de fruits. Nous ramènerons des gâteaux pour le petit dej et de quoi faire du chocolat chaud à la façon d’Oliver…Miam !

On ne fera pas d’autres tienda, il est déjà presque 16h, on ne voudrait pas qu’Olivier s’inquiète.


La dame de la tienda au rouge à lèvres violet appellera la centrale qui mandatera un tuctuc. Le nôtre sera le 16.


Quelques minutes plus tard, après avoir vu passer un cortège funéraire composé d’une voiture portant le cercueil du défunt suivi d’une vingtaine de moto, puis des pickup ou fourgonnettes chargées de dizaine de personnes à l’arrière, le tuctuc dies y seis arrive et nous amène jusqu’à jupiz (il ne connaît pas Guaimaro mais j’y ai déjà eu droit lors de notre arrivée et le chauffeur m’avait indiqué que eux appelait ce lieu jupiz).


Les gars sont ravis, nous rentrons à 5 là-dedans !!!

C’était mon inquiétude puisque j’aurais été embêté de devoir laisser partir des enfants seuls et d’attendre un autre tuctuc… Jules nous fera éclater de rire en arrivant en nous disant que le chauffeur a lui seul faisait peut-être presque nos 5 poids réunis !

Le tuctuc nous a emmené à bon port, pas tout à fait jusqu’au bout puisque c’est impraticable de cette façon et ça monte énormément.

Les enfants et Tom particulièrement étaient ravis de terminer la ronde de presque 15km sous 30 degrés minimum de cette façon-là.


Nous nous empressons de retourner à la remorque pour retrouver Olivier… qui dort !

Les enfants goûtent pendant que Gla range le linge qui est super sec : ça c’est Cro cool comme dirait Tom !


Puis nous prendrons des nouvelles d’Olivier qui vient de se réveiller : ce n’est pas tiptop.


Les français du camping s’étonneront de voir courir les enfants après la petite balade… bin quoi, on joue maman, on fait un cache cache guerre!

Et puis la routine, la douche en extérieur chaude appréciable quand la nuit tombe et que le vent frais se lève puis le repas et une partie de belote.


Jules qui devait dormir avec M&M dans la tente de toit du 4x4 préféra rejoindre la remorque ou Tom dort déjà et laisser les deux pipelettes qui n’en finissent pas de discuter.

Autant ils sont capables de se foutre sur la gueule pour un rien, autant ils sont capables de parler jusqu’au milieu de la soirée… oui on a quand même décidé d’intervenir pour les faire taire !!!


Journée du 14 décembre

Ce matin, on pense à l’anniversaire de Charlie.

On avait envoyé un message hier au soir pour qu’elle l’ait ce matin. On a reçu en retour une jolie photo 😉

Hier soir, nous avons ouvert la chambre d’amis (tente de toit). Ainsi nous pouvons faire deux équipes pour dormir. Les deux pipelettes d’hier soir ce sont réveillées en premier ce matin… et sont déjà au travail : la recherche de brindilles pour la construction d’un char je crois !


On teste ce matin le chocolat chaud à la façon d’Oliver, c’est à dire du lait avec des barres de chocolat qu’on a trouvé hier à la tienda de Barichara, à défaut de bananes…

Pour Gla, c’est un peu sucré, pour les enfants un régal !

Nous préparons les affaires et mettons un peu d’ordre dans la remorque avant le départ pour San Gil et son centre commercial pour la deuxième dose de rappel des enfants.

Tout se passe super bien, c’était réservé aux enfants et un peu caché au niveau du centre commercial et non comme la première fois à Carthagene au milieu des boutiques. La deuxième différence était la rapidité de mise en œuvre puisqu’il n’y avait pas beaucoup de monde.

Les enfants ont mangé une bonne glace.

Nous avons fait quelques km espérant pouvoir recharger en gaz mais nos bouteilles camping gaz ne peuvent pas être rechargées ici, il fait un adaptateur… encore un qui se trouve : on ne sait où, on sait même pas si ça existe… allez encore quelques jours avant de devoir stresser pour trouver du gaz!

En faisant le plein, un jeune couple a fait demi tour pour demander à Olivier ce qui était sur le toit de Pat’. Es una carpa ? Ils ont demandé son insta… bon on va vraiment devoir s’y mettre…


Nous mangeons dans un autre centre commercial à l’opposé dans l’espoir de trouver une boutique claro (pour débloquer le téléphone de Gla et renouveller l’abonnement pour un mois) qui est fermée le mardi… et on est : mardi !


Olivier se débrouillera une fois de plus pour en trouver une à quelques minutes en centre ville.

On bouge pas la voiture, le créneau en marche arrière et qui plus est à l’ombre, on reste comme ça.

Gla et les enfants iront faire les courses pendant qu’Olivier s’occupera du téléphone.

Les courses dureront un peu moins longtemps que prévu et le wifi du centre commercial nous permettra d’appeler Mamé.

Ça fait toujours du bien d’avoir des nouvelles de France.

Promis Mamé, on va réfléchir au prénom du bébé chien (Sathia, Sérénade, Saucisse, Sottise, Saltimbanque, Salsa…)

Puis nous avons fait la liste au père Noël avec Tom.


Il est temps de rentrer, avec un téléphone débloqué et du forfait vers Barichara où nous avons rendez-vous avec une famille française.


Nous leur indiquons que nous étions gares devant l’église. Ils nous répondent qu’ils étaient sur les marchés… oupssss, il doit y avoir plusieurs églises…

Effectivement, ils remonteront tout le village qu’ils venaient de descendre pour nous rejoindre.


Nous prendrons un verre puis poursuivrons au restaurant. Les enfants étaient ravis une nouvelle fois.

On espère pouvoir se revoir en Amérique du Sud.

De retour au camping vers 21h (on avait prévenu et ils avaient repéré le 4x4 dans Barichara) on chuchote ou plutôt on apprend à chuchoter puis aller se coucher pour récupérer de cette journée finalement bien remplie.


Journée du 15 décembre


Ça fait plusieurs jours qu'on voulait en parler...

On fait des rencontres extraordinaires.

D'abord, Etienne un albigeois (les enfants connaissent sa maman), puis Joep dans son camping, Roberto et Andrea, Miguel et sa maman et sa tante...


Hier, Tom nous a fait rigolé d'abord quand on a rencontré Alexandra, Sylvain, Madeleine, Gaspard et Rose... Il est arrivé en disant " maman, mais c'est pas eux les Français ?" Effectivement, on n’a pas tout à fait le même accent mais quand même !!!

Puis, il a joué au UNO avec la dame !!!

Pour finir, en partant il a dit "ok, on se fait un resto !!!"


Notre petit Tom de 3 ans et demi est déjà presque ado dans sa tête ! Il raisonne à la mode de ses frères... Et emprunte leurs expressions mais pas toujours dans le bon contexte !


Ce matin, réveil sportif pour Jules et Martin qui ont fait une partie de badminton.

Nous sommes partis ensuite voir la cascade de Juan Curi.

C'était beau, grand et froid.

Il a fallu marcher pendant 15 bonnes minutes de grimpette pour pouvoir contempler la géante cascade.

Mais ce n’est pas tout, nous nous sommes hissés sur un autre palier, un peu plus haut et si près d'elle.

Gla avec Tom sur le dos n'était malgré tout pas rassurée de grimper à l’aide d'une corde sur les pierres humides.

Nous y sommes tous arrivés pour monter sans encombre...

Maxence plongera, Jules prendra le temps de descendre pour nager et Martin trempera un mini bout d'un orteil ! Quant aux trois autres, ils se contenteront de surveiller d'un peu plus haut et de prendre quelques photos.

La descente s'est elle aussi très bien passée.

Sur le chemin du retour, nous écouterons un podcast c'est l'heure du crime et un sur la Colombie et plus particulièrement la région de Carthagène.


Nous avons décidé d'aller à Barichara pour le « almuerzo » (midi).


Si on est en forme, on mangera des fourmis au dessert !!! C'est une spécialité d'ici. Alexandra hier nous en avait aussi parlé.

Finalement pas de fourmi, mais visite et notamment la cathédrale : une merveille, que c'était beau.

Puis, nous avons remonté la rue pour rejoindre la voiture mais Tom s'est arrêté devant une boutique et la vendeuse s'est approchée, lui a parlé puis nous avons conversé pendant plusieurs minutes. Elle m'indiquera qu'il y avait du monde à Guane en début de semaine puisqu'il y avait une célébration pour Santa Lucia, la sainte patronne des yeux.

Des gens viennent de loin en pèlerinage pour s'en remettre à Santa Lucia pour leur problème d'yeux.


La dame de la tienda donnera une mandarine à Tom ce qui fera questionner ses frères sur le pourquoi Tom recevait souvent des choses ? À Guane, des bonbons, à Barichara une mandarine...


Nous rentrons ensuite au camping, un peu tous fatigués...

Pas la force de faire grand-chose ce soir : on part tous au lit très rapidement, demain on se lève tôt on a rdv.


Journée du 16 décembre

Ce matin nous partons à San Gil. Olivier va faire du parapente.

Pou Gla, les souvenirs de jeunesse ressurgissent chaque fois que nous devons partir du camping. En effet, il y a une barrière barbelée que nous devons ouvrir et refermer aussitôt.

Heureusement, elle n’a pas oublié et y parviens sans trop de difficultés et en plus c’est si bon de se remémorer les étés quand nous allions chercher les vaches au travers…


En partant, la bonne ambiance est de rigueur.

Il y a le remix du grand prix et le combat Hamilton / Verstapen… les claquettes de Maxou font office de volant !


Nous passons devant la boutique de parapente à San Gil. Il est presque 9h. Laura nous y attend elle nous salue et nous indique de la suivre. On fera les papiers sur place. Elle monte dans son van. Il y a déjà du monde. On repère la plaque d’immatriculation et on s’élance à sa poursuite !

50 minutes plus tard, nous parvenons au lieu de départ. Olivier va voler dans le canyon du Chicamocha.


Sur la route sinueuse qui a valu un vomito à Tom, Olivier semble serein.

Il est prêt.

On sort de la voiture. Il fait déjà assez chaud. Il y a un peu de vent à la vue des bouées sur le côté.


Laura demande aux enfants s’ils veulent sauter. Elle indique que Jules et même Martin et Maxence ont la possibilité de faire leur baptême de parapente.

Nous avions demandé uniquement à Jules au préalable en fonction des indications du site internet.


On se regarde, on demande aux enfants. Jules et Maxence ont très envie.

Tom aussi d’ailleurs mais lui ne peut pas !!!

Olivier, Maxence et Jules prendront le départ. Gla, Martin et Tom feront les apprentis photographes et cameramen.


Tout va très vite ensuite. Nous remplissons les formulaires et nous montons sur la piste.

Les enfants ouvriront le bal.


Ils s’équipent et s’élancent sur la piste jusque dans le vide… ils vous raconteront leurs sensations lors d’un HS ENFANTS !!!

Olivier attendra encore un peu avant de lui aussi s’engager dans le canyon.


Pendant ce temps, on observe de la piste les parapentistes, on tente de reconnaître à l’aide des couleurs de la toile, on imagine ce qu’ils voient, vivent, ressentent.

Tout le monde semble avoir apprécié l’activité.


Le temps pour Olivier de reprendre ses esprits car le pilote a initié une série d’acrobatie avant d’atterrir et son ventre n’a pas trop aimé, déjà qu’il n’était pas en grande forme …. Nous nous arrêterons en vitesse acheter des bananes et des mandarines énormes. Puis nous irons payer nos dettes auprès de Laura après avoir déposé Pat à un parqueadero quelques mètres plus loin.

Nous lui demanderons un autocollant pour la voiture et Olivier proposera de mentionner l’activité sur Ioverlander. Elle semble ravie. Nous prenons une jolie photo d’elle devant sa boutique. Elle nous embrassera avant de nous quitter. Oui c’est très Covid !!!


Nous descendons vers le cœur de ville et tombons sur le resto « gringo mikes » dont on avait entendu parler. Il est 14h passées, le resto est vide mais nous nous asseyons pour savourer des délicieux burgers dont le french One !!!


Nous nous baladerons dans San Gil puis nous prendrons una « jarra de limonada » avec des glaces pour certains. Nous verrons même le père Noël accompagné de ses rennes et de mère Noël à moitié nue !!! Il fait chaud ici !


Il est temps de rentrer.

Maxence racontera à Tom qu’en faisant du parapente, il a fait sa liste de souhaits et celles de ses frères… voici donc ce que Tom nous chuchotera ce soir avant de s’endormir

« Maman quand je serai grand je ferai du parapente et je parlerai au père Noël » …


Un petit tour dans Villanueva, à côté de Barichara, par curiosité puis passage au resto les « siete tigres » (qui, au passage ressemblaient plus à des Léopards) pour commander deux pizzas qu’on ne terminera même pas… que se passe-t-il ??? Nous demanderons une boîte et les gourmands termineront au camping.


Nous hésitons à rester une nuit supplémentaire au camping, on décidera demain …


Journée du 17 décembre

Une semaine et c’est l’anniversaire de Maxence !

Bon c’est décidé, on reste un jour supplémentaire au camping le Guaimaro.

En plus, ce soir il y a un barbecue.

Nous en profitons pour faire une lessive, un peu de rangement et de réorganisation et surtout on réfléchit à ce que l’on va bien pouvoir faire pour le barbecue de ce soir.

Si on avait été à la maison, on aurait très certainement préparé un brownie ou des cookies en plus de la viande…

Bon, on est en Colombie, dans un camping, et on a un four… on repère des recettes sympas… il y a plus qu’à aller voir au supermarché ce qu’il y a comme ingrédients !


Et voilà Tom Gla et Olive en route pour Barichara pendant que les trois grands font un peu d’école.


Le premier groupe n’a pas trouvé de supermarché et a eu quelques difficultés à trouver une tienda… on a réussi à trouver quelques ingrédients… on verra bien.


Le deuxième groupe, quant à lui, a vraisemblablement éprouvé des difficultés de vivre ensemble !!!

Bref, on calme un peu les ardeurs des uns et le caquet des autres et on se met aux fourneaux…


Ça sent bon pendant la cuisson, c’est facile au démoulage… super contents de notre achat de ce four sur gaz. (on vous présentera dans un prochain hors-série nos indispensables de voyage et il en fait partie)

Il n’y a plus qu’à goûter ce soir le marbré à la vanille et au chocolat et le gâteau au chocolat.

Et aussi, il n’y a plus qu’à tenter la fabrication de pain !!!

Mais avant, nous devons trouver un moyen pour nous réapprovisionner en gaz : on contacte différentes personnes pour avis et on avisera en suivant.


Les autres convives et aussi voisins préparent également des victuailles

  • Dieter et Marcella nous font goûter des « chips » d’Arracacha, qui sont les « papas de los pobres » un délice avec du curry et un peu d’huile au fond de la poêle.

  • Étienne pensera même à nos garçons en ramenant un paquet de chamallows.

  • Quant à Juul, elle nous fera découvrir comment faire des tortellinis de pain : une bande de pâte à pain enroulée autour d’un bâton que l’on présente au feu : un régal.


Gla proposera la méthode cheminée/volcan avec essuie tout et huile pour faire démarrer le feu, après une tentative échouée de Joep. Ça fonctionne et elle l’a un peu impressionné sur le coup !!!


On utilisera notre set barbecue acquis il y a quelques jours et qui n’atteindra pas le pied du sapin et le sac de petites choses pour Noël.


Une super soirée sous la presque pleine lune.

On a parlé anglais, espagnol et beaucoup français et on s’est tous régalés


 
 
 

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#56 - on repart !!!

On repart moins longtemps mais assez pour relancer ce blog. Plus de détails dans quelques jours quand nous serons un peu plus au calme...

 
 
 

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