#29 : Bienvenue en 2022
- olivier gavazzi
- 14 janv. 2022
- 39 min de lecture
Nous commençons l'année 2022 en Colombie à Bogota puis en direction du sud du pays pour notamment la route du café avec des visiteurs qui viennent nous rejoindre.

Le texte est assez long car nous avons enfin le temps et du réseau : bonne lecture !!!
Journée du 02 janvier.
Nous n'avons pas été au planétarium de Bogota...
Nous avons préféré nous balader dans les rues bondées de la capitale, à 4, sans les deux grands qui sont restés à l'appartement… pour éviter de nouvelles engueulades.
Beaucoup de piétons énormément de vélo, c'est agréable cette ambiance décontractée dans la plus grande ville de Colombie (7 millions d'habitant). Des stands étendus au sol de toutes parts, des charrettes plus ou moins bricolées ou l'on peut acheter des boissons, des friandises, des fruits, des masques, des chorizos ou du maïs grillé, des vêtements, des tableaux....
Un auvent où il y a énormément de file : c'est soit « banco Cajo Social » ou ... Un point de vaccination. C'est ce dernier qui se trouve là, entre les empañadas et les t-shirts de Sangoku.
On a pu remarquer depuis déjà quelques jours les petits bonhommes rouges ou verts aux passages piétons indiquant la possibilité ou non de traverser... Eh bien, il y a aussi des bonhommes "filles" !!!
Nous sommes passés devant le musée militaire et l'homme qui s'est prêté au jeu de la photo nous a reconnu... Il a bien remarqué qu'il manquait des enfants... Et nous a rappelé qu’on était de Francia !
Maxou était tellement content, c'est sa nouvelle passion, bien loin derrière la ferme et les animaux !
Merci les copains pour la Visio de ce début d'après-midi pour nous. Bon courage pour la reprise. On pense fort à vous.
Nous avons trouvé des panelas, sucreries (comme celles goûtées il y a quelques jours à Guadalupe, chez Don Rafaël) que nous goûterons dans la soirée ou demain matin...
Olivier trouvera, non sans difficulté, un BBVA pour retirer de « l’efectivo » dans un endroit où il a préféré écourter la visite.
Nous espérons récupérer notre 4x4 dès demain matin.
Nous pensons à vous tous qui reprenez le chemin de l'école ou du travail.
Belles pensées vers la France.
Journée du 03 janvier
Le planétarium, c'est pour aujourd'hui. On a hâte...
On part sous le soleil de la Candelaria.
On change un peu notre itinéraire manière de découvrir d'autres routes, murs, églises, portes, dessins, trottoirs.... Toujours avec notre sens de l'orientation légendaire !!! D'ailleurs, à ce propos, Olivier a perdu un pari contre Maxence à propos de la localisation du musée de l’Or hier, lorsqu'on mangeait une glace sur les marches d'une place. Maxence se rappelait être passé par là avec sa mère et deux de ses frères il y a quelques jours. Le pari sera honoré en rentrant en France ! Si Olivier oublie, Maxence le lui rappellera, nul doute.
Revenons à nos planètes...
Nous sommes arrivés devant la billetterie du planetario de Bogota vers 10h30, il y avait très peu de monde.
Nous avons pris des places pour la séance de 11h. Après le paiement, les places sont envoyées par mail sur la messagerie d'Olivier.... Ne voyant rien arriver et pressés de rentrer, nous demandons des billets imprimés, chose que l'on nous refusera nous indiquant qu'en donnant le numéro de passeport on nous autoriserait l'accès. Ok, on garde le reçu de carte bleue et l'entrée est juste à côté de la billetterie, au cas où ...
On nous laisse effectivement accéder à la salle du dôme vers 11h05. Mes tictacs commençaient à s'impatienter...
La salle est grande, le dôme au-dessus de notre tête est impressionnant.
Nous sommes peu nombreux.
On nous recommande de garder le masque (on nous a demandé les carnets de vaccination à l'entrée).
Les animations sont en espagnol.
Gla filme les trois animations successives. C'est tellement bien, beau, éducatif.... J'aimerais tant pouvoir les sous titrer en français de façon que les garçons puissent en tirer le bénéfice éducatif. Je me lance une mission, un petit défi.... Je ne suis pas certaine d'avoir le niveau escompté...
Après cette heure passée dans le dôme, au terme de 3 vidéos, nous voilà guidés vers une autre salle où Luis nous attend pour nous conter l'histoire de Marte, la Tierra, Venus, Jupiter y Saturne.
Nous remercions nos enfants pour le calme apparent
Nous avons été "dérangés" par des petits colombiens qui en avaient ras le bol des explications lunaires !!!
La suite du planétarium a été plus rapide et nous sommes sortis enchantés pour la plupart de notre matinée. A notre grand désarroi, la tienda d'El planetario était fermée... Ça nous aura au moins évité de craquer pour des petites choses...
A défaut de trouver devant le planétarium le marchand de chips comme la fois précédente ou le vendeur de maïs grillé, nous nous retrouvons à manger des "perros"...
10 hot-dog (Olivier a très faim) pour 20 000 pesos...

Puis nous cheminons vers le loueur de vélo en passant par Carulla où nous achetons chocolat blanc, céréales, petit déjeuner et chocolatines : c'est le supermarché où nous avions été faire les courses pour le réveillon... Ce soir et demain matin, on va se régaler...
Olivier a trouvé un autre loueur de vélo a quelques rues de l'appartement. Il a pris Maxence pendant une heure dans les rues de Bogota car le loueur précédent n'avait pas de vélo adapté à la taille de Maxence et ça lui tenait vraiment à cœur de faire du vélo avec son papa dans les rues pourtant raides de Bogota
Il y avait beaucoup plus de circulation, c'était moins agréable et il fallait redoubler de vigilance. Tous les deux s'en sont très bien sortis.

Pendant ce temps, on a testé les chocolatines.... Divines... Et Jules me rappelle que les 3/4 de la tablette de chocolat blanc y sont passés, n'est-ce pas Tom ???
Olivier veut profiter de l’avantage d’une grande ville pour acheter de nouveaux écouteurs car les siens sont à 2 doigts de rendre l’âme.
Il part donc en vélo à 8km de notre logement.
Malheureusement pour lui, ce soir, c'est la pluie qui a empêché Olivier de rentrer...
En plus, il n'a pas pu accéder au centre commercial puisque tous les parqueaderos de vélo lui demandaient de mettre malgré tout un cadenas.
Au fond de lui il bouillait : « ça sert à quoi que je mette un cadenas alors que ton boulot est justement de le surveiller ??? »
Pour éviter d’éventuels problèmes, il ne dira rien : le début de la sagesse ?
Du coup, il n'a pas son casque anti-bruit !!! Il tentera de faire réparer son ancien. En attendant les gars, on fait attention... on évite de faire trop de bruit !!!
Il est passé au garage pour prendre des nouvelles de Pat' : il était bien encrassé, notamment la valve EGR en piteux état... il a revêtu de nouvelles bavettes rutilantes et demain il devrait être doté de vitres teintées à l'arrière : on ne lui refuse rien !!!
Bon ok, ce sont des autocollants et on verra si on a les effets escomptés (protection thermique).
Quant à Patrouille, elle nous manque... Nous avons pu avoir des nouvelles par le biais de l'hôtel.
Nous devrions récupérer le 4x4 demain vers midi et la remorque en suivant pour partir vers notre nouvelle destination : Medellin, la ville de Chacha.
Elle sans doute moins connue que Pablo Escobar, mais pour nous c'est la ville où notre Chacha a passé un an !!!
Il y a 10h de route selon Google Maps et 12h selon Olivier avec la remorque : pas possible sur la journée.
On devra donc couper la route, on verra bien. C'est la première fois où on n'a pas de point de chute la veille pour le lendemain... C'est à la fois excitant de se le faire à la roots mais également légèrement angoissant...
D'ici demain, on aura peut-être trouvé une ébauche de solution...
Ce soir, c'est paperasse pour les grands... Ah bon, on fait encore ça en voyage ?!?
Oui, il le faut, nos pass vaccinal arrivent à échéance sur le site tous anti-COVID. Il faut faire des manipulations pour enregistrer notre 3ème dose colombienne, c'est de la bonne !
Mais rien n'est simple...
Les enfants ont complété le calendrier cadeau en mentionnant les dates d'anniversaire. On espère ainsi penser au plus grand nombre. Ce soir, on pense à toi Karine 😏.
Ah au fait, on a de nouveaux partenaires... Allez zieuter tout ça si vous voulez.
Journée du 04 janvier
Le voyage en famille ce n’est pas toujours drôle / rose / parfait
Ce mardi 4 matin, chose que nous aurions bien aimé passer sous silence, a été un moment triste et pas du tout agréable….
On en parle parce que tous les posts que vous lisez sont avant tout pour nous, pour nous rappeler des bons moments mais aussi des difficultés de notre voyage.
La vie, la vraie ce ne sont pas que des posts Instagram ou Facebook avec le sourire à tout va.
Donc aujourd’hui on nous/vous fait part d’un malaise latent qui nous pèse de plus en plus.
A force de devoir serrer les vis, remettre un cadre tant les 4 déboulonneurs (nos enfants) que nous avons sont « actifs », le moral et l’envie n’étaient plus là… oui on quitte Bogotá, oui on est en janvier… oui on peut se trouver toutes les excuses du monde…. Mais MERDE là s’en est assez.
Vous allez trop loin les gars. Nous on ne veut/peut plus continuer comme ça !
Au début, il fallait recadrer de temps en temps… désormais c’est quasiment quotidien ! On dit STOP. On n’est pas là pour bouffer notre énergie à faire la police et à recadrer l’incadrable. Si vous ne voulez pas continuer le voyage, dites-le-nous et on cherchera une solution mais ne nous pourrissez pas ce qu’on a mis plus de 10 ans à construire !
Tout le monde ou presque s’en est donné des bonnes paroles, des regrets, des mea culpa et même des larmes… c’est bien beau tout ça…. Désormais, nous voulons des actes !
Nous referons le point dans 15j. Chacun sait ce qu’il a à faire, y compris les parents. Ça ne peut plus durer comme ça. On veut pouvoir avoir de l’énergie pour notre voyage en famille et non pour de la garderie.
On a également réalisé un hors-série spécifique à cette gestion du stress : il arrive !
Bref nous quittons Bogota
Dans le taxi 1 (celui qui est parti premier et arrivé deuxième !), ça n’a pas bronché ! Dans le taxi 2 idem.
Chez le garagiste, des images.
Sur la route, des merveilles….
Le soir, au resto, un peu de mouvements à revendre mais rien de rédhibitoire !!!
Vous voyez les gars, vous savez faire !!! Que ça dure si vous voulez poursuivre !
Oh les menaces ! C’est pas beau tout ça !
Oui, c’est exact, c’est moche… mais malheureusement, ce sont des choix.
Nous avons décidé de faire un beau voyage en famille. Nous comprenons/ entendons leurs manques et leurs besoins… nous faisons ce qu’il nous est possible de faire…
Ils sont allés bien trop loin tous les quatre. A eux de nous montrer ce qu’ils veulent pour la suite !
C'est notre 100 ème jour de voyage d'après Polarstep...
On quitte la Candelaria de Bogota pour faire une petite avancée vers Medellin...
Mais avant cela, on doit faire les valises, prendre non pas un mais deux taxis puis récupérer le 4x4, aller chercher la remorque... Et faire un peu de route pour en avoir le moins possible à faire mercredi... Et tout ça évidemment avant la nuit (18h). Olivier a peut-être trouvé un camping...
Vous voulez les détails ? Allez, on se lance...
Il est 7h30, le petit appartement du premier étage de la calle 10 de la Calanderia de Bogota se réveille... On aperçoit les premières lueurs du soleil au travers des vitres sans rideau ni volet dudit appartement.
Aujourd'hui, on s'en va. On avait pris nos aises dans ce lieu cosy et douillet.
Au vu du nombre d'affaires à ramener jusqu'au garage, Olivier prend la décision de réserver deux taxis. Nous avons décidé d'aller jusqu'à Pat et non que Pat viennent à nous, on lui épargne les rues de cette capitale au rythme endiablé.
Un premier Uber chargera Gla, Jules et Tom et une partie des bagages vers 11h30. Olivier et M&M et le reste des affaires devront attendre une bonne dizaine de minutes avant de s'engouffrer dans un taxi jaune.
Ils arriveront pourtant en premier et verront même notre Pat dans un autre garage à quelques mètres de Promecanica... Euhhhh🤔
Gla, Jules et Tom ne tardent pas à arriver pour constater effectivement que Pat n'était pas au rendez-vous.
Samuel et Guillermo nous indique qu'il est chez un prestataire pour mettre les autocollants sur les vitres pour les transformer en vitres teintées. Il faut patienter 20 minutes. On est plus à ça près.
On attend devant le garage et on commence à répondre à des mails et faire quelques bricoles sur nos téléphones jusqu'à ce que le patron nous indique de rentrer et de faire très attention au téléphone dans la rue.
On est surpris mais on écoute de façon attentive les conseils.
Olivier indique qu'il est venu à vélo la veille. Le patron est stupéfait ! Pour lui, c'est dangereux !
Le 4x4 se fait attendre. On discute avec Guillermo. Il nous indique qu'il est 11 fois champion de Colombie de Camper Cross. Bravo monsieur.
Il nous montre des photos et vidéos. Les enfants sont conquis.

Ça y est on aperçoit au loin une plaque blanche, c'est bien lui qui arrive avec la tente de toit chargée comme au premier jour.
On est tous très contents de le revoir et de constater la mise en place de " vitres teintées". C'est la classe, ça claque !
Effectivement beau rendu. On espère que l'effet thermique sera équivalent à nos attentes.
Ce n'est pas tout, mais il est déjà 13h...
On n'en finit plus de discuter avec ces supers bonhommes. On se croirait presque pots. Ils nous indiquent que la prochaine fois ils nous changeront le tableau de bord bullé par le soleil. Qui sait ? On est convaincu qu'ils ont fait du super boulot. Mais le temps presse, on doit récupérer la remorque rapidement.
Les deux Paul(s) avaient raison : il ne s'agit pas de savoir-faire de la mécanique, il suffit de trouver la bonne personne qui s'y connait pour le faire... Et on pense avoir eu cette chance, cette opportunité de rencontrer des gens formidables.
Nous en profitons ici aussi pour remercier Paul C et Paul N pour leurs très bons conseils que ce soit en méca ou sur le bon sens de la vie !
Au fait, qu'ont-ils fait au garage ?
Une bonne visite médicale comme dirait Jules.
Allez, si on retrouvait Patrouille désormais ? Notre remorque va-t-elle boudée d'avoir été délaissée pendant plus d'une semaine ?
On va bientôt voir ça, dans 40 minutes environ.
On fera durer l'attente un peu plus longtemps, en allant chez home center, rappelez-vous, notre magasin préféré ! Pour acheter des sangles à cliquer supplémentaires.
En passant rapidement devant le parking, Gla a pu attester de sa présence. Ouf, elle n'a pas bougé et elle est toujours de la même couleur.
Fini le suspens. On passe devant le gardien en indiquant qu'on venait récupérer la remorque et un bagage à l'hôtel. Nous commençons par enlever l'antivol au niveau de la boule d'attelage et Olivier recule lentement le 4x4 pour atteler quand soudain un homme de la sécurité nous interrompt et nous demande notre identité. Nous lui indiquons que nous avons laissé la remorque en accord avec l'hôtel et nous donnons nos identités. Il appelle l'hôtel qui acquiesce. Le gardien l'ayant rejoint, ils discuteront avec les enfants de Paris puisqu'une nouvelle fois un des chicos avaient un t-shirt du Barça ! Et ça parlera ligue des Champions... Non mais oh les gars, on n'est pas venu là pour s'emmerder avec la Champions League ou je ne sais quoi...
Bref, Maxence conclura que l'Atletico de Madrid serait champion !
On n'oublie pas de retirer le sac de toit qui était en conciergerie à l'hôtel. Les charmantes hôtesses nous ont reconnu ainsi que leur chef qui nous avait autorisé à laisser la remorque ici et nous souhaitent un bon voyage.
Les habitués et compétents raccrochent le sac et sanglent conformément puis nous prenons la route, en grignotant des empañadas achetées un peu plus tôt.
Nous quittons bel et bien Bogota. Un peu à regret nous devons le dire. Ça nous a bien plu à nous, contrairement à la majorité des guides et/ou voyageurs en Colombie.
Sur la route, on verra de jolies montagnes.
La température descendra à 13° et fera un pic à 27. Tout ça en 40 minutes de routes.
Ça ressemble aux routes de San Gil et aux canyons de Chicamocha où Olivier et les gars avaient fait du parapente. C'est plus vert, il y a des bananiers. Ça tourne et ça monte beaucoup.
Nous nous approchons du but... Il est 17h55. Il faut tourner à l'équerre et monter dans la montagne pour rejoindre notre camping.
Gla ne veut pas y aller. Olivier accepte de continuer quitte à dormir devant un resto ou sur le parking d'une station-service.
On applique notre règle : « si un de nous deux ne le sens pas, on n’y va pas »
On fait quelques km et on arrive à la petite ville passante de Guaduas.
On se dirige vers l'hôtel qui a une chambre pour 6 pour 75000 COP. Et cerise sur le gâteau, un parking pour le complet pour 10 000 de plus.
On est ravis, rassurés on va même pouvoir se doucher … à l’eau froide : on avait presque perdu l’habitude dans notre confort Bogotanais
On va se balader dans le village que l'on trouve très animé pour un mardi soir et manger copieusement... Les enfants pressentent peut-être le jeun de demain midi...
On commandera même des desserts.
Et là c'est cerise sur la glace, n'est-ce pas mon Juju ?
L'esprit tranquille et le ventre bien rempli, nous gagnons notre hôtel, attribuons les places à chacun et nous endormons aux sons du ventilateur et des tractomulas insomniaques.
Olivier aura un étage pour lui tout seul. Il lui faut bien ça, demain il devra assurer pour nous mener jusqu'à la Ciudad de Pablo (euhhhh chut, de notre Chacha) : la bien nommée Medellin.
Journée du 05 janvier 2022
La nuit a été bruyante, comme prévu mais tout le monde est en forme pour prendre la route ce matin.
Martin, Tom et Gla sont allés à la panaderia vers 7h15 et ont attendu sagement devant la porte (ou plutôt assis sur le parking) son ouverture en regardant passer des camions, des 4x4 trop stylés, des voitures, des motos.... Déjà très nombreux.
On va retrouver Pat et Patrouille au parking et nous voilà parés pour 6h30 de route jusqu'à Medellin.
Ça passe plutôt vite au début. Tom est content parce qu'on double plein de monde. La visite médicale de Pat a du être bénéfique.
En plus, on en mange des km sur la 2x2 voies. Puis nous voici sur l'autopista Bogota - Medellin.... Super me direz-vous ! Mais l'autopista n'est pas une autoroute comme nous pouvons l'entendre !!!! 150km en 3h environ ! C'est une simple voie et il y a beaucoup, beaucoup de monde....
On s'arrête pour grignoter sur du plat à proximité d’un restaurant de bord de route et on repart aussitôt.
On écoute des podcasts, de la musique, on regarde le paysage très verdoyant, on note les variations thermiques d'un versant à l'autre et également en fonction de l'altitude...
On prend le grand tunnel et on aperçoit dans la cuvette une grande ville : Medellin ! Ça y est, nous y sommes. Euh par contre, ça n'a pas l'air tout plat quand même !
On trouve la rue de notre logement. (Nous avons de la visite pendant quelques jours, notre mode de voyage va quelque peu changer, et puis dans une grande ville, on ne peut pas trop dormir dans la remorque). A peine arriver, un homme s'arrête et commence à discuter. C'est Juan, un architecte qui habite deux rues à côté. Il parle tantôt espagnol, tantôt américain. On arrive à se comprendre. Il trouve la remorque fantastique après avoir vu des vidéos sur le portable d'Olivier. Tout ceci, en pleine rue, garés en double file, avec nos affaires sur le trottoir et nos 4 garçons tendant l'oreille et essayant de comprendre les paroles américagnoles (on préfère à espamericaines, le coté gnole peut être). Il nous indique un parking qu'Olivier retrouve sur Google Maps.
Une fois les affaires posées dans le logement (une petite maison assez sympathique dans un quartier résidentiel de Medellin), nous partons trouver un dortoir pour Pat et Patrouille. Nous essuyons un refus au premier parking juste à côté. Nous poursuivons par le parking de camions indiqué par Juan, notre nouvel ami. C'est à nouveau un refus, il n'y a plus de place. Quoi, il y a plus de place, mais j'en vois des places señor, c'est pas très encombrant comparé aux gros semi-remorque. Non madame, il y a des réservations, « lo siento mucho ! » Ouais, pas autant que moi ! Et on peut aller où monsieur s'il vous plait ? ....
On vous passe les détails de la rencontre avec les 4 autres parking autour !!! Ah si quand même, on a eu droit à un "Merci connasse, ah ben quand même elle a compris " d'Olivier en parlant d'une jeune dame avec sa voiture rouge en plein milieu et qui bloquait à elle seule une vingtaine de voitures. Le joli mot à fait écho dans la voiture et s'est propagé comme une onde de choc jusqu'aux oreilles de notre petit artiste ! Bravo ! Il aurait bien pu en retenir un autre sur la phrase !
Conclusion : pas de parking pour ce soir. On fait quoi ?
Il est 17h. On a une heure pour trouver une solution. Nous sommes toujours dans l'optique d'être rentré avant la nuit ! Une heure c'est beaucoup mais peu à la fois. Il faut se décider vite et bien.
Qu'est-ce qu'on a comme solution : trouver un camping à l'extérieur de Medellin, trouver un parking à côté de l'aéroport. Nous avons opté pour se rendre au parking de l'aéroport puisque plus près… à 25km.
On s'en va vers l'aéroport, le 4x4 et la remorque se frayent un chemin dans la circulation qui se fait de plus en plus dense jusqu'à la fameuse montée pour accéder au tunnel. Il ne peut pas monter ! On est planté, en pleine montée, et il y a du monde. Olivier réagit vite, passe en mode 4x4 et Pat repart jusqu'en haut, tout là-haut.... non sans difficulté et pas du tout sereinement. On est en colère, on est contrarié, énervé... Si seulement on avait laissé la remorque là-bas avant ? Si seulement on avait réservé un parking ou trouver un électricien pour résoudre le problème électrique ? ... Beaucoup de questions... On sait pourquoi.... On n'a pas suffisamment anticipé.
Nous tentons un parking, Gla va voir et il y aura des manœuvres à faire... On continue un peu plus loin. Là c'est bon c'est un champ. On attend un monsieur en voiture qui va nous attribuer l'emplacement. La dame à l'entrée est embêtée, il faudra payer deux stationnements. C'était bien évident pour nous. L'homme à la voiture, Romualdo, arrive et nous nous apprêtons à le suivre. La dame de l'entrée nous demande un instant le temps de rentrer la plaque d'immatriculation. Gla va prendre en photo celle de la remorque pour lui éviter de sortir de sa cahute....
Il y a un problème. Ah bon, De quel ordre ? Le logiciel ne reconnait pas la plaque ! Évidemment c'est une plaque française … et le logiciel pour enregistrer est paramétré avec des plaques colombiennes !
Gla fait les yeux doux à la gentille dame de la cahute. Romualdo au volant de son bolide s'impatiente. Tout comme Olivier au volant de notre Pat... Gla part expliquer la situation à Olivier. La dame appelle son responsable, Romualdo sort de son véhicule et vient également aux nouvelles : on crée un ticket "bidon" pour la voiture qui va y rester jusqu'à demain et on passera avec un ticket manuel pour la remorque qui va y rester quelques jours (jusqu'au 9). C’est super, on y va.
Olivier gare l'ensemble aisément.

Romualdo nous remonte en voiture et nous dépose même à proximité de l’aéroport et nous appelle un taxi. Nous montons sans broncher, rassurés malgré tout d'avoir trouvé une solution. Il est tout juste 18h. Les enfants regardent le compteur du taxi jaune défiler...
Nous nous en sortirons pour 42.000 COP, ce qui est énorme par rapport à Carthagène.
Ce soir, c'est Rappi qui cuisine.... Ou plutôt qui livre ! On laisse les émotions retomber...
On est déçus de notre journée.... Nous sommes bien conscients que tout ne peut pas se goupiller parfaitement tout le temps. Toutefois, nous devons anticiper ces petites choses-là dorénavant.
On prendra du temps demain pour mieux préparer la suite...
Nos visiteurs sont en route !!!
Journée du 06 janvier
On peut vous assurer que ça circule aussi dans Medellin !
Là non plus, comme au Panama, il n’y a pas de fenêtres comme chez nous.
On va investir dans des bouchons d’oreilles pour Gla ! Les autres sont imperturbables.
Hier soir, au moment de se coucher, on a pensé à nos futurs visiteurs. Eux se levaient pour partir à l’aéroport. Leur journée marathon dans les aéroports successifs commençaient déjà.
Ce matin pour nous, l’impatience règne… on a hâte de les retrouver.
Après avoir tenté de faire un café dans la cafetière du logement qui ne fonctionne vraisemblablement pas, on passera la tête par la fenêtre et on ira acheter un « tinto » à la panadería juste à côté.
Nous allons faire les courses chez Exito, première fois dans ce supermarché. On part avec une liste, on verra ce qu’on trouve.
C’est à 10 minutes à pied, on pourra y retourner si nécessaire.
Nous reviendrons quelques temps plus tard avec des sacs remplis de vivres !
Une machine de linge puis, chose promise, chose due : nous allons faire du sport et s’amuser aux jeux juste en face du logement.
Nous retrouvons notre nouvel ami Juan l’architecte qui nous amène des livres sur Medellin… il arrêtera un « copain » avec une veste militaire et le S de superman floqué au dos, nous le présentera et lui contera notre histoire ! A family with a super trailer !!!
Il nous donne les livres ! On le remercie. Il voudrait bien voir la remorque. On lui indique qu’elle est sur un parking à l’aéroport. Il n’y croit pas ! Pas possible, tous les parkings complets !!!
Soit on n’a pas eu de chance la veille, soit il n’est pas au courant que les parkings sont très prisés !
On le présentera demain à nos visiteurs…
Nous nous arrêtons à la panadería pour compléter notre almuerzo.
Sol, comme le soleil, la vendeuse nous conseille, nous donne des gâteaux et nous indique que son frère est le propriétaire de tous les bâtiments de ce coin de rue, y compris le logement où nous sommes.
Nous disons à demain à Sol pour le petit déjeuner ! Olivier se passionnera pour ses livres cadeaux.
La sieste s’invitera et la pluie aussi !!! Ah M****, le linge dehors !!! Chaque fois que Gla fait une lessive, il pleut ! Le sèche-linge ne fonctionne pas ! Dommage !
Allez, c’est l’heure de partir à l’aéroport. Olivier, Jules et Maxence se font un plaisir d’y aller pour récupérer nos visiteurs. Ils ont préparé un carton (de boîte de pizzas de la veille) avec leurs prénoms écrits et décorés !

Pour Gla, Martin et Tom, le temps a paru long, très long… on a lu, regardé des vidéos, joué aux cartes….
On a eu des nouvelles de l’autre trio dès leur arrivé à l’aéroport, vers 18h15.
Ils ont dû récupérer le 4x4 donc dételer sous la pluie, sortir de la boue (nous nous sommes garés hier soir dans un champ), faire le plein et attendre nos visiteurs à l’aéroport.
Ils nous raconteront par la suite qu’ils ont payé le taxi plus du double de la veille… et qu’en revenant de l’aéroport ils n’avaient pas pris le tunnel.
Nos visiteurs et leurs bagages ont été déposés au logement… et Olivier est parti, toujours sous la pluie, chercher un parking pour le 4x4.
Il reviendra de sa virée nocturne « trempé »/« rincé »…. Bref, à essorer !!!

Nous mangerons assez rapidement en écoutant le résumé des 24h précédentes de nos visiteurs.
On a bien rigolé : et où il va le chien ? En Pologne ! Et vous ? En Islande ! Ah ok, bon voyage !
Une petite nuit de sommeil et on va promener…
Et s’il pleut toujours ? Ah ben si on n’y va pas demain, on ira sûrement jamais ! Ok, allons-y même avec la pluie, on est équipé pour … enfin plutôt contre !!!
Les enfants ont du mal à s’endormir… l’excitation et les effets des retrouvailles….
Journée du 07 janvier
Il faut se lever de bonne heure,
Il faut se lever de bonne heure,
Il faut se lever de bonne heure,
....
Voilà les petites phrases que nous nous sommes dites la veille....
Verdict : un lever vers 6h30 pour Tom qui avait perdu ses jouets dans le lit de ses parents... Heureusement d'ailleurs !!! Et en plus il s'est rendormi assez rapidement....
Mais pourquoi se lever de bonne heure ???
On est vendredi, il pleut... Qu'est-ce qu'il y a de si spécial ?
En réalité, aujourd'hui, on a prévu d'aller à la Piedra del Peñol ! C'est un énorme monolithe au sein duquel il y a une faille dans laquelle il y a des escaliers pour monter et d'autres pour redescendre (détail qui a son importance).
C'est à 1h30 de Medellin.
Oui ok et alors ? Pourquoi se lever tôt ?
Franchement, je ne les comprendrais jamais ces gosses, quand tu leur demandes de dormir on dirait que tu leur demandes la lune et quand tu leur demandes de se lever exceptionnellement un peu plus tôt car eux se lève aux alentours de 7h, et bien une fois de plus on dirait qu'on est des tirans ...
Bon les enfants, on doit essayer d'être assez tôt au village de El Peñol puisqu'il y a beaucoup de monde si on tarde trop. Voici la première raison. Et la deuxième c'est qu'il faut que papa récupère le 4x4 avant 8h au parking qui est à 1,5 km du logement.
C'est bon, ça vous va comme explications ??
On prendra le temps de déjeuner et même d'aller voir Sol avec nos tasses pour acheter du café.
Puis nous partirons avec le 4x4 qu'Olivier a été préalablement cherché avec ses chaussures mouillées depuis le déluge de la veille en direction du fameux rocher, il est presque 9h...
Le routard n'avait pas menti !!! Il y a beaucoup beaucoup beaucoup de monde.
On gare Pat’ puis on commence l'ascension sur le parking pour accéder à la billetterie puis nous redescendons légèrement pour aller se mettre à la file. Pendant ce temps, Olivier achète les tickets. Il y a un mètre fatidique au-dessus duquel il faut payer. Tom est dans le sac sur le dos de Gla, on ne le mesurera pas cette fois, la dame considère qu'il ne fait encore que des cm...
Ça y est c'est enfin à notre tour de pouvoir gravir les premières marches de granit.
Les adultes doivent montrer leur carnet de vaccination.
On monte quelques marches avant de passer le tourniquet... Puis un rappel du nombre de marché franchies est peint toutes les 25 marches.
Tom est tenté, il veut fouler la pierre. Gla est ravie, elle a lu qu'il y en avait quelque chose comme 670...
Nous sommes au ralenti...
Un de nos visiteurs, pas très rassuré ni emballé par le "vide" aperçoit l'escalier dédié aux "descendeurs".
Il entrevoit une opportunité de ne pas affronter la phobie et préfère emprunter cette nouvelle voie afin aussi de ne pas contraindre et compromettre nos ascensions...
On monte toujours au ralenti... Pas de brèche pour nos Kenyans aux Puma noires... Ils sont obligés d'aller au pas.
Tom lit les chiffres sur les marches, souvent dans le mauvais sens mais ses jambes l'amèneront jusqu'en haut.
C'est frustrant pour lui, puisque pour des raisons de sécurité c'est empierré jusqu'à 1,15m !
On le portera pour qu'il profite de cette vue magnifique qui aurait peut-être mérité un peu plus de photos... nous nous contenterons du : " au moins, c'est déjà bien il n'a pas plu !"
Nous avons écourté notre visite puisque la foule agglutinée de partout nous a dérangé.
La descente s'est déroulée comme la montée... Au ralenti. Nous avons pu marquer à la culotte les petits kényans.
Nous retrouverons notre visiteur assez rapidement, sagement assis sur les escaliers.
Clem : Otis ils ne connaissent pas ici... Il y a peut-être un marché ?
On continue notre descente pour récupérer le 4x4 et rejoindre le village de Guatape, à quelques km.
C'est un village très coloré et où l'on retrouve des zocalos. (Kesako ????)
Ce sont des bas-reliefs de différentes sortes présents dans le sous bassement des maisons de ce Pueblo.
Nous mangeons au resto près de la place principale après avoir eu le privilège de passer dans la rue aux parapluies.
Oupssss, les enfants ont vu non pas une mais deux aires de jeux... Allez, ok, défoulez-vous...
On quitte Guatape qui a la particularité d’avoir une brebis géante à l'entrée du village plus grande que celle de Requista. On va peut-être creuser un peu le sujet mais ce qui est sûr c’est que le fromage n’est pas du niveau du roquefort...
Vers 16h, c'est déjà un peu tard et il y a des bouchons...
On rentre vers 19h à la maison... Mais dans la voiture c'était très animé, on ne s'est pas ennuyé !!! On a eu droit à l'histoire de « moi, c'est Jacq' » pour ceux qui la connaissent et d'autres histoires équivalentes dont l'histoire du « pneu crevé, de la vitre cassée et du portable volé en Andalousie...(#tatie-tonton) »
Même galère pour le parking ce soir mais sans la pluie, n'est-ce pas Olive ?
Un gros dodo parce que demain :
Il faut se lever de bonne heure,
Il faut se lever de bonne heure,
Il faut se lever de bonne heure...
Journée du 08 janvier
Ce matin on a rdv avec Ludovic à 9h30, un guide français qui nous attend à la station de métro San Javier pour une visite d’un quartier de Medellin : la comuna 13 !
Chacha nous en avait parlé. Elle l’a connaît bien cette ville de Medellin.
On se prépare tranquillement, c’est couvert mais on décide de faire l’impasse sur les coupes vent. On prend de l’eau et des petits encas… ça doit durer 3h30-4h !
C’est en taxi que nous allons au point de rdv. On a dû faire deux groupes 4 dans chaque voiture.
On se retrouve après 25 min de route dans les rues de Medellin tranquilles en ce samedi matin.
Nous retrouvons ensuite Ludovic et une famille de voyageurs français. Nous attendons jusqu’à 10h les dernières personnes du groupes 3 jeunes pin-up arrivées en Colombie la veille. On se dit que le fait d’avoir des enfants amène peut-être des responsabilités dont celle d’être ponctuel ! (oui c’est une phrase de vieux con)
Bref, on démarre. On marche une vingtaine de minutes jusqu’à une aire de jeux.
Ça grimpe un peu déjà.
Les enfants se jettent sur les jeux avec autorisation parentale et surtout du guide.
Ludovic libéré des éventuelles « brailleries » des gosses commence ses explications concernant la Colombie en général puis particulièrement la construction de la ville de Medellin et enfin de la comuna 13.
Nos visiteurs sont chargés de faire un exposé sur cette visite 😉 on ne va pas en dire davantage.
Il en ressort un message fort : une résilience à toutes épreuves de la part de cette population colombienne. Mais on a eu (surtout ?) l’impression d’un équilibre précaire, instable qui peut déraper à tout moment…
Nous terminons la visite aux alentours de 14h. Les esprits s’échauffent, il est grand temps de se ravitailler à un super petit resto sur le trajet du retour.
C’est aussi de la que nous prendrons à nouveau deux taxis pour rejoindre la Plaza Mayor.
Nous y faisons un petit tour. Elle est très calme cette grande place. Est-ce à cause des gouttes qui tombent ? Les habitants savent peut-être qu’un raffut va s’abattre sur la ville incessamment sous-peu ?!
On cheminera dans la forêt de bambous puis nous déciderons de rentrer…. En taxi même si cette fois, on était très proche du logement.
Une journée bien remplie…
De l’école pour certains, des courses pour d’autres avec un record absolu d’attente à la caisse de près de 45 min…. Pour de l’eau, des fruits et un tire-bouchon !
On ne verra pas Medellin de nuit… et dès demain c’est le départ de cette ville.
On ne l’a pas apprécié comme on aurait probablement dû…
Les « complications » logistiques, la pluie et la fatigue en sont certaines les causes principales.
Dommage, nous aurions tellement aimé être les relayeurs d’un message de beauté et de bien être dans la ville de l’éternel printemps.
Journée du 09 janvier
Journée transition, journée de route, journée à inconnues multiples..., journée qui peut être fatigante nerveusement et physiquement parlant !
Tout a commencé ce matin vers 8h lorsque nous (Gla &Olive) sommes partis de notre logement dans Medellin centre à pied, pour récupérer le 4x4 dans un parqueadero à 1,5km. Nos visiteurs se chargeant de leur surveillance dans le logement.
Il n'y avait pas foule dans la ciudad ce matin. C'était même plutôt calme.
Arrivés au parking, nous payons notre dû et filons faire le plein avec du diesel promax, le meilleur pour Pat, avant de repartir vers l'aéroport pour chercher notre remorque.
Nous sommes passé par le tunnel... Et chaque fois, on s'extasie devant le panneau qui nous demande d'augmenter sa vitesse : sans doute le seul au monde.
A l'aller, sans la remorque, il s'en est fallu de peu, simplement quelques km/h. Au retour, avec la remorque, c'est plus d’une dizaine de km/h ...
Nous arrivons à l'entrée du parking avec notre petit coupon réalisé à la main.
Pour rappel, mercredi, quand on a voulu déposer le 4x4 et la remorque, nous n'avons été confrontés à la présence d'un logiciel ne permettant pas l'enregistrement des plaques françaises... Nous nous sommes donc retrouvés avec un coupon factice imprimé par la machine avec numéro de plaque colombienne et un coupon manuel pour la remorque.
Sur le panneau derrière la personne de l'entrée, nous avons repéré un mot manuscrit indiquant comment fonctionner avec le véhicule des « Frances ».
C'est bon, on va pouvoir récupérer notre remorque, la première personne avait bien effectué son travail. Merci beaucoup madame !
Nous descendons la pente vertigineuse à toute allure, pressés de retrouver la remorque, d'atteler et de repartir au logement. Nous mettons un peu plus de temps que d'habitude... On doit atteler en biais de façon à ne pas s'embourber !
Olivier passe en mode 4x4 et c'est un Pat invincible qui tracte sa Patrouille jusqu'en haut.
Gla n'en revient pas. Elle appréhende chaque nouvelle ascension, chaque étranglement ou mauvaise route.... Elle va être servie cet après-midi...
On rentre au logement... Il est 10h, nous avons mis 2h comme prévu !
La dictée a été réalisée avec succès et l'école est terminée (on sous traite ça aussi à nos visiteurs)...
Toutes les affaires sont prêtes.
On attend la personne qui doit récupérer les clés. Elle devrait être là à 11h.
Nous patientons en surveillant notre attelage. Les garçons ont fabriqué un tremplin et s'amusent à faire sauter des petites voitures jusque dans une pelle. Martin, à la réception, est un véritable champion de la discipline. Jules lit tranquillement son nouveau livre de Thomas Pesquet. Ça lui permet d'oublier un peu son mal de ventre.
Elle arrivera à 11h40 !!!
Nous sommes un peu contrariés... Nous avons pas mal de route à faire.... Et nous sommes 8 dans le Patrol... Et quelles routes...
Initialement, nous avions prévu de louer une voiture pour nos visiteurs : 2 problèmes :
- La conduite à la colombienne
- Le prix de la location tout simplement exorbitant
Nous avons donc changé d'optique et pour simplifier le trajet, nous (Gla et deux enfants) prendront un bus de Medellin à Jardin.
Cette solution était retenue jusqu'à ce qu’on s’aperçoive qu’il ne restait seulement deux places que pour le bus de 15h ou bien celui de 4h45 !
On a oublié l'idée.
Et si on prenait un Uber ? Non malheureuse, hors de prix !
C'est donc à 8 – et quasiment autant de valises - que nous faisons route vers Jardin, une supposée super petite ville dans les montagnes colombiennes...
Nous passons par un itinéraire qui évite des routes fermées... Oulala, ça ne sent pas bon cette histoire...
Il y a effectivement eu des glissements de terrain dus probablement aux pluies récentes et des morceaux de route "arrachés"...
Nous verrons des hommes sur la route pelle à la main en train de tenter de combler les trous et crevasses de la chaussée ou d'arroser la terre pour diminuer la poussière et enfin faisant la circulation quand elle devait être alternée.
Tout ceci, un dimanche et de façon purement "bénévole".
Nous pouvons admirer tout au long de la route, de belles montagnes à l'herbe grasse et verte, une nature abondante, des fleurs magnifiques, des virages serrés, des montées à faire frémir le cœur de Gla des ponts dont on ne sait toujours pas comment ils nous permettent de traverser.... Bref, une journée assez intense en éveil des sens et des sensations...
Tout ceci, en profitant avec joie (et sans aucune ironie ou 2nd degré) d'un comportement paisible des enfants.
Les M&M, à deux sur le siège de la 3eme rangée ont réussi à se partager l'espace et à dormir à tour de rôle !
On ne trouvera pas de restaurant au bord de la route nous permettant de faire une petite pause. On ne prendra pas le risque non plus de s'aventurer avec la remorque à l'intérieur d'un village, dans les rues parfois pentues et encombrées...
Nous arrivons à destination vers 15h30.
Nous déballons tout … et il y en a des affaires :
- Dans la remorque
- Sur la remorque
- Dans le 4x4....
La majorité préféra goûter au logement et sortir ce soir manger dehors.
Pas besoin de chercher un parking, nous pouvons stationner devant le logement, dans la rue.

Ce village de Jardin, on l'a aperçu de jour aujourd'hui en voiture en arrivant. Il semble authentique et coloré. Ce soir, nous l'avons découvert féerique et animé.
Demain, nous passerons un peu plus de temps dans ses ruelles de façon à peut-être découvrir ses secrets...
La pluie s'invitera vers 17h45. Nous sortons malgré tout comme promis et prévu.
On ne mettra que quelques minutes à accéder à la place centrale. C'est très animé. Il y a beaucoup de monde. Les bars sont bondés, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Des cavaliers font danser leurs chevaux : les fers sur les pavés inondent la place de musique cadencée.
L'église est revêtue de lumière : ça laisse sans voix.

Nous finissons par trouver une pizzeria et nous rentrons nous coucher, l'altitude nous apaise et nous endort.
Demain, nous devons trouver des logements pour la suite, celui qu'on a trouvé est pour Olivier une arnaque ! Il a réussi à détourner la combine... Gla est surprise qu'il y ait des gens sur Booking qui se permettent ce genre de procédés...
Journée du 10 janvier
C’est reparti pour un tour, ce matin on cherche à nouveau des logements pour la suite… hier on s’est fait presque avoir, aujourd’hui on sait où on dort ce soir et pas plus… le problème c’est qu’on a des visiteurs alors on ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi.
On commence même à tenter de réserver par téléphone … on s’est débrouillé… à peu près !
Il est déjà 10h.
On s’est fait un petit déj’ à la panadería locale pour faire goûter le pan colombien. Nos visiteurs sont unanimes, ça ne vaut pas le pain français…
En revanche il y avait des pains au lait avec barres de chocolat à l’intérieur : un régal.
Demain, on risque de se laisser tenter à nouveau…
Aujourd’hui, à Jardin, on a prévu une petite rando sympa.
On arrête nos recherches de logements et on prépare les sacs avec de l’eau, des barres de céréales Energy Diet (merci Christophe, tes barres nous ont sauvé notre journée !), de l’eau, des coupes vent des bonnes chaussures de rando et de la bonne humeur.
On suit le téléphone d’Olivier. On va à la « cueva del esplendor » en photo c’est magnifique.
En revanche, c’est quand même une bonne rando de 16km.
On est prêt, il fait bon, c’est nuageux.
Il est 10h37. Nous partons enfin du logement.
Gla prend les clés, on se contente de fermer seulement la serrure du bas car on n’a pas oublié la galère d’hier soir avec ma serrure reliée au digicode qui ne voulait pas fonctionner !
On traverse le village de Jardin qui commence à s’animer.
Notre groupe commence à s’étirer. On décide de marcher ensemble dans la mesure du possible.
Le téléphone d’Olivier indique qu’on a pris la boucle dans le sens inverse et que ça peut être plus difficile ! C’est la seule fois où on aurait dû l’écouter ce pu**** de téléphone !
On va vous raconter notre randonnée…
Au départ, c’est un chemin où les voitures peuvent circuler sans se croiser.
Il y a des gens qui randonnent, d’autres qui sont assis devant leur maison, des jeep, des chiens… que ce soit les uns ou les autres, tout le monde se salue et se lance des « holà » « buenas » « como están? »
Puis petit à petit, le chemin se resserre. Il n’est plus accessible ni en voiture ni en moto, peut-être à cheval ?
La pente se fait raide, le chemin est gorgé d’eau malgré le dénivelé, les pierres sont glissantes et la boue commence à coller aux chaussures, le soleil est plus que timide … mais nous avons toujours notre bonne humeur et une bonne cadence.
On monte, on monte, on monte encore… sur le chemin, on reconnaît des plantations de bananes, de café, des fleurs splendides…
Olivier nous montre sur son téléphone le dénivelé sur l’ensemble du parcours pour nous motiver dans notre ascension. On y est presque ! Bravo les gars. Il est presque midi et nous sommes sur le plateau.
Allez, on garde ce rythme et sans compter qu’on va exploser le record, on va voir une super grotte !
On passe d’abord des barrières puis il nous arrive de sauter ou de passer dessous des barbelés, le brouillard masque le paysage certes mais par la même occasion nous permet de passer incognito dans le champ des vaches et surtout minimise la sensation de vide autour de nous.
On est sur le plateau, dans le brouillard, au milieu des vaches et la pluie se met à tomber…
Mais ce n’est pas tout ! On perd le sentier… plus aucun repère, plus de sentiers, on n’y voit rien… c’est la me***!
On ne panique pas, il est 13h15 on a à boire et à manger et tout plein d’énergie… ou presque. Olivier consulte le téléphone… pas possible d’aller par-là, il y a des marécages ou similaires, Maxou a déjà failli y laisser une chaussure et a eu besoin de ses deux grands frères pour se sortir de là, il s’est enfoncé jusqu’aux genoux !
On se regarde…. Personne n’ose dire réellement qu’on est perdus mais clairement on était paumé à 2300m d’altitude sans réseau, dans le brouillard et sous la pluie…
On décide de manger une barre de céréales et de boire un petit coup d’eau pour pouvoir prendre une décision et de préférence la bonne !
Miraculeusement, les nuages se dissipent… une petite éclaircie nous indique que nous sommes au milieu de vaches mais également qu’il y a un chemin tout là-bas.
Nous sommes tous d’accord pour tenter de rejoindre le chemin.
Olivier passe en éclaireur et trouve un endroit pour passer. Nous le suivons, requinqués par notre collation.
Nous marchons une bonne trentaine de minutes dans les champs de vaches, en tentant de rester debout et de ne pas s’enfoncer sur ces terres vertes mais gorgées d’eau. On entre dans le champ d’un cheval… ok on n’est plus à ça prêt ! On voit une maison sur notre droite, à 500m à vol d’oiseau, avec du linge en train de sécher… tiens il y a des gens qui habitent ici… une once de positive attitude et d’espoir. Nous ne sommes qu’à moitié perdus !
Nous devons aller vers la gauche selon le téléphone d’Olivier. Un homme avec une machette à la ceinture déboule vers nous… il nous indique que son patron ne souhaite pas des étrangers sur ces terres et nous dit de rejoindre le chemin situé par là-bas, … on n’a pas le choix, il attend qu’on bouge… chose que nous faisons.
Nous devons encore franchir cette butte au milieu des vaches … c’est dur moralement mais on a au moins vu quelqu’un.
On s’exécute et on attrape le chemin recommandé.
2 options : à gauche : on va à la cueva / à droite : on ne sait pas.
Une nouvelle fois, nous sommes unanimes : on prend à gauche. Sauf que au bout de quelques mètres, on perd le « chemin » !
Bon si on écrit tout ça, c’est que tout est bien qui finit bien et qu’on a réussi à rentrer !
Oui certes et ce n’était pas sans difficultés !!!
On a échappé de peu à une crise d’angoisse de la part de Gla….
Notre visiteur phobique du vide a dû traverser un ruisseau sur 3 rondins de bois à 3 m de haut à l’aide d’un fil en métal en guise d’appui !
On la remercie et la félicite pour les efforts effectués au bout de 4h de randonnée dans des conditions parfois difficiles.
Elle nous indiquera que c’était passer sur le pont ou risquer de se reperdre puisque impossible de reprendre le même chemin qu’à l’aller… en gros, il n’y avait pas le choix ! Et puis elle était rassurée parce que ce pont, elle l’avait vu sur le téléphone d’Olivier la veille lors de la préparation de la randonnée… car oui nous avions « préparé » cette randonnée !!!
Tant qu’on est à féliciter tout le monde, on en profite pour remercier nos petits cœurs qui ont fait preuve d’une bonne condition physique et aussi d’un optimisme et d’une persévérance impressionnante.
Après le passage du pont, on suit un chemin qui nous amène à…. Une propriété privée ! Oh me***, pu**** ce n’est pas possible. On n’a pas d’autres endroits pour passer. On dira qu’on n’a pas vu !!!
Mais le chien lui, s’il ne nous a pas encore vu, il nous a flairé !! Un berger allemand déboule à toutes vitesse dans notre direction, en aboyant, les crocs dehors ! A ce moment-là on se dit que les vaches c’est pas mal, on avait fait des bâtons, on était « tranquille ».
On va tenter de parler au chien en espagnol, on tente le tout pour le tout, on longe la clôture et on voit une porte. On se précipite et on commence à faire les malins : karma le chien, nous on passe par là.
Arrivé à la grille, on tente de passer mais un cadenas bloque l’ouverture ! Karma les Gavazz‘6! On va devoir affronter Rex !
On s’éloigne un peu et Rex se calme et nous laisse rejoindre la clôture. On commence à passer dessous jusqu’à ce qu’on entende siffler, et on homme brayer : « por acá » « Dónde ? » « Si por acá » … ok, le mec il est en train de nous dire qu’on passe par chez lui…
- Mais « qu’est-ce qu’il va nous faire maman ? on vous avait bien dit de pas y aller que c’était une propriété privée… »
- « On verra bien, on est là, on y va silencieusement et puis on n’a pas vu d’ossements ni de cadavres par là ou on est passé alors il est peut-être gentil ?!??! »
Ces mots ne rassurent pas les enfants, je ne comprends pas pourquoi d’ailleurs…
On monte sur des pierres bien alignées, on contourne une marre avec deux colverts qui barbotent et on se retrouve face à cet homme. Le chien s’est couché pas très loin, on dirait qu’il a le sourire.
On s’excuse d’être ici. On explique ce que l’on cherchait à la base et on explique les petites déconvenues qui nous ont menées jusqu’ici.
Il nous indique le chemin qui mène à Jardin…
Une femme arrive sur ces entrefaites et nous propose à boire… on refuse gentiment mais elle semble insister. Nous acceptons sa gentille proposition et nous nous installons sur un banc autour d’une table à l’extérieur. Elle nous apporte des verres de limonades et même des gâteaux.
Au moment de partir, nous lui demandons combien nous lui devons. Elle ne veut rien. On lui laissera l’argent sous le porte serviettes.
Ça nous a fait un bien fou : de voir des gens, de boire une bonne limonade fraîche et sucrée et qu’on nous indique le chemin. Oui c’est presque une route, mais ce n’est pas goudronné et Jardin est à … 10km !!!
Ok c’est bon ça va le faire, hein les gars ? De toute façon il n’y a pas Uber ici !
On remercie chaleureusement nos sauveurs d’aujourd’hui. Il est 15h30. Va falloir se grouiller si on ne veut pas se faire attraper par la nuit !
Certains à la vue aiguisée remarquerons que l’homme avait un pistolet à la ceinture… ils nous l’indiqueront un peu plus tard sur le chemin par peur des réactions peut être déconvenues !!!
Le chemin est « facile » : pas de boue, ni d’eau, ni de grosses pierres ou de petits ruisseaux…
Ça descend, les muscles des cuisses ont tendance à tétaniser mais le cerveau garde le contrôle. On avance bien.
On se trompera à nouveau une dernière fois mais des ramasseurs de bananes nous remettrons sur la bonne voie.
On verra de plus en plus de monde devant leur maison. Des chiens nous accompagnent sur une partie du trajet…
Certains se disent qu’on pourrait bien en adopter un ?!?! (la traduction est « tous sauf Olivier »)
Un 4x4 chargé faisant office de taxi improvisé avec une bonne quinzaine de personnes prendra un couple marchant devant nous.
On s’en fout mec, on sait qu’on va arriver et par nos propres moyens en plus.
On est vraiment contents de voir rayonner l’église sur la place centrale juste avant qu’elle sonne les 6 coups de 18h !!!!
Conclusion de la journée :
7h15 de randonnée
1000m de dénivelé pour arriver à 2300m d’altitude
1000m de dénivelé pour revenir à Jardin
21km et des poussières
De la pluie, du brouillard, du soleil
Du dépassement de soi et somme toute de la bonne humeur
Et ... nous avons pas vu la « cueva del esplendor » mais elle aurait du ressembler à ça !!!

Après tout ça, on a bien mérité un bon resto : on se fait plaisir et on aura même droit à une glace dans cette ambiance festive où les chevaux jouent à nouveau des sabots sur les pavés des ruelles du village.
Nous rentrons au logement pour un bon décrassage mais avec l’eau chaude.
Une bonne verveine et un gros dodo pour conclure une bien belle journée !
Et au fait, on dort où demain soir ???
Bon ben, c’est reparti pour une recherche de logements… une légère modification de destination pour un planning au plus près de nos envies et une paire d’heures plus tard nous voilà pourvus !!!
Bonne nuit les z’amis…
Demain nous avons de la route… et aussi des courbatures probablement…
Journée du 11 janvier
Aïe aïe aïe, ouille ouille ouille : on a du mal à se déplier et se sortir du lit !!!
Les "excès" de la veille sûrement...
C'est journée route aujourd'hui. 7/8 vont pouvoir se reposer !
Parce que oui c'est bon, grâce à la persévérance d'Olivier nous avons un logement pour les prochains jours !!!
On a une destination et on ne part pas à l'aventure... Enfin Google Maps annonce des travaux sur la route .... Ça promet des heures de voyage !
On doit organiser les valises puisque ce soir, c'est une nuit étape alors on ne veut pas tout sortir.
Il faut bien réfléchir.
Le village de Jardin se réveille. Hier c'était férié. Aujourd'hui, pour la dernière semaine de vacances scolaires, il y a plus d'animations.
Les cloches carillonnent, les tuctuc reprennent du service.
Et nous ? On range, on organise et on s'en va vers Santa Rosa de Cabal, toujours vers le Sud de la Colombie.
Cette ville est réputée pour son chorizo. On compte bien s'en faire une petite ventrée ce soir !
Nouvelle partie de Tetris où l’on sangle / dessangle / re-sangle : tout est rentré, on peut partir.
Deux téléphones guident aujourd'hui, l'un avec Waze, l'autre avec Google maps. Il y a des travaux. On va passer 5h dans la voiture.
La route que l'on prend au début, on la connait, c'est celle qu'on a emprunté en venant de Medellin. Oui, nous repartons vers le nord, sur environ 60km pour récupérer l'embranchement qui part vers Cali, Pereira...
Waze dit vrai, il y a des travaux, énormément de travaux sur la route avec circulation alternée.
Ce sont des femmes généralement qui tiennent les panneaux Alto o Sigue.
Chaque fois qu'on redémarre, c'est un départ de formule 1, comme dirait Olivier.
Il y a des voitures, des bus, des camions, des motos sur 1,2,3 voire même 4 voies....
C’est chacun pour soi... pas question de laisser sa place avant que la voie se rétrécisse complètement.
Nos visiteurs semblent bien contents de ne pas avoir à conduire en Colombie où il faut le dire la conduite est particulière.
Google Maps indique des restos... On devine où ils étaient être au préalable.... Beaucoup de bâtiment ont été détruits pour agrandir ou décaler la chaussée à cause de mouvements de terrain.
Le premier endroit qui s'y prête fera office de restaurant.
Il est 14h15, nous nous arrêtons après presque 4h de route.
Olivier n’est pas enchanté car il n’aime pas s’arrêter mais pour le bien-être collectif il obtempère.
Les enfants, vous pouvez remercier nos visiteurs.
C'est une cafétéria, il y a du monde et ce n’était vraiment pas bon...
Bref, on repart pour quelques km encore.
On trouve une chaussée mouillée et des températures aux alentours de 20°.
On trouve le logement en plein centre-ville puis un parking après un premier refus à 200m.
La personne qui nous a donné les clés du logement nous a laissé une carte mentionnant qu'elle vendait le fameux chorizo.
Le repas de ce soir est tout trouvé !
Gla l'appelle pour passer commande. Il sera même cuit et livré à 19h30.
Enfin, ça c'est ce que Gla avait compris !!!!
Olivier part se renseigner pour les Thermes et retirer de l'argent, il y a un BBVA.
Les enfants jouent et font l'école.
On décrotte nos affaires de la veille et on les met à la machine.
Martin attrape un balai et suspend des vêtements sur cintre au niveau du toit. Il a la technique...
A 19h35, on frappe à la porte. C'est la personne de tout à l'heure.
Elle rentre et s'installe dans la cuisine, sort les poêles, enlève sa veste et se met à préparer les chorizos, des arepa, des tomates et des mandarines ... Gla comprend qu'elle n'avait pas tout compris ai téléphone... Il est urgent de progresser dans ce domaine....
Pour conclure, on va retenir qu'on a mangé la renommée saucisse de Santa Rosa de Cabal....
La finalité a été respectée.
On essaie de se coucher de bonnes heures car il faut à nouveau se lever tôt demain matin … mais c'est la fête juste à côté.
Journée du 12 janvier
Hier soir, on a dû mettre le réveil…
Ca fait longtemps qu’on avait pas fait ça et ça ne nous manquait pas… on avait presque perdu l’habitude tant et si bien que Gla s’est trompé et que son réveil n’a pas sonné…
Heureusement d’autres réveils bien programmés se sont déclenchés… à 6h !
Nous avons voulu faire une étape la veille à Santa Rosa de Cabal puisque cette ville est non seulement réputée pour son chorizo mais également pour les thermes à quelques km de là.
Il y a des créneaux horaires pour les thermes et ceux qui nous intéressent démarrent à 6h30 jusqu’à 10h30. Nous partons du logement vers 7h. Nous récupérons le 4x4 et nous nous dirigeons vers les thermes.
30 minutes plus tard nous voici sur le parking, il fait 13°C.
Nous empruntons un chemin empierré et fleuri, au son de la grande cascade de plus de 80m de haut qui est notre repère. Aujourd’hui on ne se perdra pas, c’est promis ! Pas le temps de prendre des photos, il est 7h45 et on doit repartir à 10h30 !!!
Nous nous mettons en tenue de circonstance et nous gagnons le premier bassin, le test est concluant c’est chaud, ça fait du bien.
Les garçons iront fréquemment se tremper à l’eau froide pour encore plus apprécier le chaud par la suite. Nous trouvons rapidement l’arrivée de l’eau qui est chaude de façon naturelle, aux vertus reposantes et calmantes…
Puis on ira dans le petit bassin, près des ours en bronze et enfin à la cascade et même sous la cascade !!!
Le temps passe vite. Nous profitons et alternons chaud froid. Il est temps de laisser la place et de quitter les lieux.
Sur le chemin du retour, nous croisons beaucoup de voiture.
Nous rentrons au logement pour grignoter avant de récupérer la remorque et de prendre la route pour de nouvelles aventures.
Au moins, ce sera fait, on n’aura pas besoin de s’arrêter pour manger, et puis il est presque midi.
Il y a peu de trajet aujourd’hui : 1h30, pas de travaux, une route en à peu près bon état, des enfants relaxés reposés donc sympa… on aurait dû prendre la recette de cette eau !
C’est naturel ? Ah bon ? Ça veut dire qu’ils n’ont même pas besoin de la chauffer et qu’elle peut atteindre 79 degré ? Oui c’est exact !
Nous traversons Pereira, une ville où on avait initialement réservé un logement puis Filandia et enfin, nous allons jusqu’à Quimbaya.
Nous faisons un tour dans la ville pour patienter jusqu’à 15h que le logement soit prêt.
Sur les photos il est top ! On a hâte.
On a prévu du rangement, du repos et quelques visites de finca.
On s’engouffre dans un chemin de terre étroit au travers des vallées regorgeant de plantations de café, bananes, avocats…
On tentera de garer la remorque et le 4x4 à l’intérieur… pas possible !!!
On laisse la remorque chez un couple de personnes âgées très aimables après moult manœuvres !!!
On essaiera de faire un gâteau ou du pain à la française pour les remercier.
On râle un peu puisque nous avions prévu de déplier la remorque pour faire du rangement et du ménage… raté pour cette fois. On reporte à nouveau.
Cette petite histoire aura duré près d’une heure !
Le 4x4 passe difficilement mais c’est ok après avoir tombé un plot limitant l’entrée centrale !
On le remet, ni vu ni connu.
Il semblerait que deux personnes soient présentes durant notre séjour pour le ménage et la cuisine…
Quoi, c’est vrai on va se faire faire à manger ? Mais c’est le luxe ! Tu as gagné au loto chéri ?
Gla s’empresse d’aller vérifier ses informations qui s’avèrent véridiques et en profite pour demander une liste de courses pour pouvoir apprendre à cuisiner des plats typiques de Colombie et particulièrement de cette région de l’Eje cafetero.
On nous sert un café puis Gla et Olive s’échappent aux courses laissant les visiteurs garder les enfants qui veulent barboter dans la piscine pour certains ou bien profiter de faire une partie de billard et de la remporter, leur père étant parti aux courses, ils ont plus de chance !
Oui le luxe : cuisinier, piscine, billard et même jacuzzi : on ne se refuse rien !!!
Arrivés à Quimbaya, il pleut !
On trouve un Olimpica et on se lance dans les recherches d’aliments mentionnés sur la méga liste de courses, tantôt écrit en français, tantôt en espagnol tantôt en incompréhensible !!!
On se fera aider par le personnel du supermarché.
On ressort une heure après avec un caddie débordant : on devrait se régaler.
On rentre sous la pluie et encore une fois on fait tomber le plot de l’allée
On le re-remet, ni vu ni connu.
On décharge, on range, on mange et au dodo sauf pour ce qui n’ont pas pu résister au café de 16h30 !!!
Nous pensons fort à papi Aimé et papi Jean-Pierre ainsi qu’à Loulou et à Michel G qui fêtent leur anniversaire le 13 janvier !
Demain, on ne fait rien : on se repose !!!
Vraiment génial ce post… très long et très agréable à parcourir ! Bravo pour tous ces détails qui nous permettent d’être « presque » avec Vous !
Merci de prendre ce temps d’écriture qui sera un si beau recueil pour plus tard ..👏👏👏👏😉😘