#30 : Eje cafetero
- olivier gavazzi
- 22 janv. 2022
- 28 min de lecture
Terminé les grandes villes, direction la région du café (Eje cafetero) au coeur de la région du Quindio : au programme randonnée, finca et détente.

Journée du 13 janvier.
C'est une bien belle journée spéciale aujourd'hui en ce jeudi 13 janvier 2022.
Nous sommes toujours en Colombie, nous sommes toujours les Gavazz'6...
Mais ce qui est spécial c'est que le 13 janvier c'est non seulement l'anniversaire de papi Jean Pierre mais c'est également l'anniversaire de papi Aimé.
Eh oui nos papas sont tous les deux nés un 13 janvier (ou à peu près, hein papi Aimé 😏).
Et nous en avons profité, même à distance, pour ne rien faire du tout aujourd'hui !!!
Gla fera même une longue sieste cet après-midi.
Ce matin, Alba y Blanca nous ont enseigné comment faire una bandeja paisa...
Frijoles
Huevos
Arroz
Chorizo
Cerdo
Platano madura
...
Accompagné de limonada natural, en una jarra!!!!
Pas sûre de savoir refaire tout ça. Mamé, on ramènera des haricots rouges pour que tu nous mijotes quelques choses à ta sauce😏.
A midi on s'est vraiment régalé. On était llenos...
Tom apprend les échecs, Jules, Martin, Maxence jouent au billard...
Le temps incertain ne nous permet pas de visiter la finca. Dommage, j'espère dans les prochains jours
On farniente, on joue, on rêve, ...
On a essayé de faire du pain avec une croûte, comme chez nous ... Peut mieux faire ! Mais on a peut-être la solution... Une vraie levadura !
Ce soir c'était repas de fête : foie gras, saucisse sèche, vin de Cahors ! (Légèrement à gauche !) ...
Demain, on se remue, on se secoue et on va voir du pays, ce pays fantastique qui nous donne monts et merveilles. Quand on pense qu'il faudra bientôt le quitter...
Journée du 14 janvier
Ah quelle journée...
Ce matin c'est arepa con mantequilla y queso pour le petit déj.
Ensuite, nous partons visiter une finca de café. Il s'agit de la finca tematica la divisa. C'est à quelques kilomètres à vol d'oiseau de notre logement... Quand on emprunte la route, on y met un peu plus de temps... Et on finit généralement par un chemin.... En 4x4, c'est trop fas' !!!
Pourquoi les noms de villes ou de finca portent le nom de villes ou pays d'Europe ?
Selon le propriétaire de la Finca c’est dû à la conquête espagnole.
Et pourquoi la divisa ? Parce que d'ici, du haut de ses 1460m d'altitude, on y voit bien.
Quand on arrive à la finca, on est effectivement accueilli par un personnage. Il s'agit de Don Javier, le maître des lieux.
Alexandra et Sylvain on avait lu votre step, on croit savoir à quoi il carbure le bonhomme 😏
On entre dans la casa et on nous équipe de jumelles pour pouvoir observer les oiseaux en attendant le café de bienvenue. Le tinto ne se fait pas attendre bien longtemps.
On le déguste avec le cœur, on l'apprécie déjà, rien qu'à son odeur.
Vient ensuite le moment de chausser les bottes et de s'élancer dans la grande découverte, entourés de tous les chiens de la propriété.
D'abord des fleurs, celles qui se vendent la peau des fesses en France sont là par centaines et jonchent parfois le sol. Les oiseaux peuvent s'y abreuver et se nourrir, les insectes s'y reproduire : un écosystème fantastique.
Puis les explications sur la plantation des arbres à café, la permaculture, la diversité, le respect des cycles et les grands principes de la culture prédominante dans ces terres volcaniques riches et fertiles.
On compte 1200 arbres de café par hectares contre 10000 dans les fincas en monoculture et intensives.
Ici, chez Don Javier, les plants sont espacés de 3m. Ils sont taillés en hauteur de façon à ce qu'ils puissent s'étoffer et ainsi permettre une récolte plus aisée ainsi qu'une durée de vie prolongée : jusqu'à 45 ans.
Un autre exemple : les bananiers, les fruits produits ne sont pas emballés dans des étuis en plastique. Il n'en veut pas chez lui de ça Don Javier.
Les « industriels » le font pour créer un micro-climat qui permet d'accélérer la maturation et d'avoir des fruits plus "propres" et moins "abîmés par les insectes, oiseaux, conditions climatiques... et donc plus cher à la vente.
Ce sont les Guaduas (bambous) qui retiendront également notre attention.
Ils poussent de 1 cm par jour pour attendre 25 m.
Au départ, ils sont « vestidos » (avec une "peau"), il ne fait surtout pas les toucher : No tocar !!!
Ensuite, cette peau s'enlève. Lorsqu'ils ont des champignons et des lichens, ils peuvent être abattus.
Attention, on ne les coupe pas n'importe comment ni n'importe quand... Il y a une histoire de pleine lune et également de montée d'eau : le bambou est un réservoir d'eau, l'eau monte après le lever du jour et redescend dans la nuit. C'est un peu comme la sève.
Les bambous servaient auparavant à la construction de maisons. C'est aujourd'hui trop onéreux. Dans la finca, ils servent de réservoir d'eau comme évoqué précédemment ainsi qu'à la lutte contre l'érosion et aux glissements de terrain.
On poursuit la visite jusqu’à l'endroit où les deux ruisseaux se rencontrent, l'occasion de faire une photo avec notre hôte surexcité ainsi que d'apercevoir des poissons ressemblant à des truites.
Puis nous remontons en suivant les pas "despacitos" de l'homme à la machette.
Nous passons par la salle de traite des vaches. L'occasion de lui montrer la salle de traite de papi Aimé à Pomarede, pour les brebis et pour la réalisation du meilleur fromage au monde, sans chauvinisme aucun !
Il reste pantois.
Les garçons passent un moment avec le petit veau attaché.
Puis c'est l'heure de retrouver Ana, la Señora qui a préparé la « torta de chocolate y la limonada natural » ainsi qu'une bougie pour l'anniversaire de son mari … qui est né lui aussi un 13 janvier !!!
Vient alors le moment de la récolte de l'or de ses terres : les grains de café rouges.
Les enfants se régalent. Même les grands se prêtent au jeu. Nos visiteurs vont essayer de planter les semillas en France, avec l'accord et le consentement de Don Javier qui est convié à venir constater leurs débuts de fabricant de café !!!!
Après la récolte, il faut dépulper à la machine puis laver, faire sécher, enlever la casca, torréfié et moudre avant de pouvoir déguster LE café de Don Javier.
Et comme dirait Sylvain, "il est bon ton café Don Javier !".
L'heure des au-revoirs arrive.
Nous avons été reçus formidablement bien, nous recommandons vivement cette visite avec Don « le surexcité » Javier.
Nous partons vers Filandia par le chemin le plus court après celui à vol d'oiseau !
On y mettra 40 minutes entre le chemin de terre et les travaux...
On arrive dans Filandia vers 14h, l'estomac ne crie pas famine pour autant, tu m'étonnes on s'est couflé de torta...
On cherche malgré tout à se rendre au restaurant recommandé ... Il y a 1h15 d'attente.
Trop long pour nous, on va voir à l'autre bout du village où on croise la famille française avec laquelle on a fait la visite à Medellin qui nous oriente vers ce même restaurant.
Le restaurant est de toute beauté. Si c'est aussi bon que beau, ça devrait le faire, et même jusqu'aux toilettes !
Ça l'a fait évidemment !
Un petit tour dans les rues colorées de Filandia.
Maxence et Tom auront le privilège de conduire le seule et unique Ferrari / Jeep Willys 4x4 le temps d'un tour de la place centrale.
L'église, aux couleurs de l'OM (non mais qu'est-ce qu'elle fiche là cette référence) regorge de monde.
Nous flânons un peu avant de rentrer au logement.
Notre magnifique journée de découvertes et de rencontres s'achève par des jeux de cartes : la fameuse belotte, on a même fait 2 "mille"!!! Et par la réalisation de pain... après avoir acheté de la levure fraiche à la petite tienda du coin.
On persévère, on va y arriver, on veut du pain à croûte !!!
Verdict demain : pour ce soir c'était bien niveau croute mais il n'avait pas suffisant gonflé.
Journée du 15 janvier
Bon anniversaire Jean Marc ! 60 !!
Aujourd’hui encore on en a pris plein les mirettes à la Granja de Mama Lulu.
Il s’agit d’une finca où toutes les constructions sont en bambous.
On va essayer de vous raconter l’histoire de cette famille qui a pris un tournant radical, en sortant un peu des chemins battus au départ puis en étant avant-gardiste, osons le mot, par la suite.
Il y a de cela 60 ans, la grande mère de Katalina qui nous a donné les explications, reçoit pour ses 17 ans lors de son mariage 1 hectare de terres du Quindío (région) qui signifie 1 hectare d’arbre à café, en monoculture, dans ces contrées vallonnées entre les cordillères.
Ils vivent ainsi sur ces terres en les travaillant le jour et en se réfugiant dans les collines et les bois autour pour la nuit pour « garder » leur terre tant la situation était dangereuse.
Le temps passe…. La situation en Colombie évolue… Elle n’échappe pas pour autant à l’exode rural… Sur les 7 enfants de Mama Lulu, deux se préoccupent de la situation et décident de rester sur les terres.
Ils veulent cultiver certes mais pas de cette manière. La monoculture ne permet pas de s’en sortir.
Le virage à 180° se profile. Le papa de Katalina et son oncle décide en 1980 de couper tous les arbres à café. La monoculture n’est pas une solution idéale et viable, ils veulent améliorer la qualité de vie… avec une alimentation plus équilibrée… ils tente de démarrer la polyculture sur leurs terres
Dans le même temps, ils étudient des principes de construction à partir de matières présentes dans le secteur et préférentiellement sur le terrain : leur choix se portent sur les guaduas, ces bambous énormes. Les anciens construisaient bien leur casa avec ces troncs ?
C’est ainsi que la Granja de Mama Lulu voit le jour.
Et ce n’est pas tout ! Il ne s’agit pas simplement de bâtir en bambous et ainsi approuver la bio-construction.
Non seulement on s’appuie sur l’existant mais encore on recycle tout ce que l’on trouve : bouteilles en verre, en plastique, pneus… c’est fortement ingénieux et avant-gardiste !
Et ce n’est toujours pas tout !! La permaculture grâce notamment aux toits végétalisés permet de recréer en l’air la surface perdue au sol.
Et ce n’est pas encore toujours tout !!! Le concept de « lecturaleza » voit le jour ici. Il s’agit d’apprendre de la nature en observant, écoutant, touchant, essayant… la nature est une école, un laboratoire.
Aujourd’hui, la capacité de la Granja pour de l’autosuffisance est de 10 personnes (son oncle et sa tante, ses parents, son frère et sa femme et Katalina et son mari et leurs enfants).
Ils vivent de la présence de visiteurs et principalement grâce à ce qu’ils produisent.
Chaque personne sait ce qu’il a à faire.
Voici la petite histoire si bien racontée par Katalina… résumée en quelques lignes.
Nous avons pu voir :
Des superbes constructions en guaduas et les procédés de conservation pour des bâtis solides et de longues durées
Des arbres, fleurs, plantes, herbes … de toutes sortes permettant de nourrir les humains, les animaux domestiques et les animaux sauvages
La réintroduction de certaines espèces et leur utilisation en cuisine par exemple
Un principe de récupération d’eau et de filtration avec des plantes aquatiques, le cheminement de l’eau dans un labyrinthe…
Une source d’eau de la montagne qui est apparue dès la taille des arbres à café au fond de la parcelle leur appartenant
Une faune diverse et diversifiée
Des singes dormeurs le jour, Chut ! Oui ce n’est pas une blague, on a dû passer à pas de souris dans le bois pour ne pas réveiller les singes. Un des chiens de Katalina s’est fait gronder puisqu’il gémissait et dérangeait et pouvait déranger les dormeurs
Un composteur avec ses 3 principes
La chaîne de production de méthane biogaz pour la cuisine notamment
Les panneaux solaires qui permettent le fonctionnement de la motopompe au niveau des réservoirs dans les puits naturels présents au niveau le plus bas de l’exploitation
Un four solaire
Des animaux domestiques (lapins pour les fumiers, poules qui dorment dans les arbres, canards, chèvres et boucs, vache, cochons…) le nombre d’animaux est lui aussi calculé en fonction de la capacité de la Granja. Tout est en équilibre super bien contrôlé
Katalina nous explique qu’il n’y a pas beaucoup de travail dans l’entretien des « espaces verts » : tout à une fonction que ce soit alimentaire ou pour soigner…
La visite durera près de 4h… le seuil de tolérance d’Olivier est atteint avec en point d’orgue la boutique souvenir …
Les garçons étaient contents de pouvoir nourrir les animaux…
Nous ne retiendrons assurément pas toutes ces notions ô combien fondamentales. Toutefois, nous tenterons de respecter certains de ces principes.
Ce soir, après le jacuzzi nous dégustons l’ajiaco, un plat typique Colombien préparé par nos adorables cuisinières.
Ça fait deux nuits que Tom demande à aller au lit…
Journée du 16 janvier
Dimanche : journée route pour nous mais avant on récupère la remorque garée depuis 4 j chez le papi du coin car nous n’avions pas pu passer le portail de la villa recreo !
Portail que Pat a tellement kiffé qu’il l’a embrassé et en garde un léger souvenir !
On la pousse à « la bourre » ! Trop fort puis on charge en un rien de temps. Olivier opère un demi-tour et attelle plus vite que son ombre !
Encore quelques jours de ville et on te retrouve Patrouille et on s’occupera de toi. On te nettoiera comme il faut et on te prendra avec nous !
Allez, on se serre à 8 dans le véhicule, aujourd’hui on fait une petite journée route, on va à Salento, c’est à 1h.
Et elle se fait bien cette route. On monte un peu encore en altitude. On a hâte de découvrir ce pueblo renommé dont on entend parler depuis quelques jours.
Nous y voilà, Bienvenidos a Salento !
Il fait 19 degrés à 12h.
Un petit tour en ville pour constater que c’est très touristique et qu’on y parle de ci de là en français !!!
On attend les clés du logement. On en profite pour trouver un parking. Oh miracle !!! Un grand parking accueillant des bus est la devant nous. On s’immisce tranquillement, avec le sourire et nos bonnes têtes… c’est ok pour 4 jours. On négocie un peu le tarif et c’est ok. On se gare prêts à repartir, on dételle et on a même le temps d’aller au restaurant !
C’est vallonné ici aussi et les nuages arrivent vite. Aïe, on risque de se faire arroser… pas manqué ! Juste un peu ! Ce n’est pas méchant.
On se réfugie dans le logement et on attend que ça passe pour aller récupérer les affaires. En plus d’avoir trouvé rapidement un parking, celui-ci est à seulement 200 m du logement.
Bon en arrivant à la remorque, petite déconvenue : ils ont entassé les voitures et une se retrouve très proche de patrouille et on ne peut donc pas ouvrir sa porte pour accéder aux affaires.
Chaque problème, sa solution ! On en a deux :
1/ ré-atteler et avancer puis ouvrir la porte, sortir les affaires et enfin reculer, dételer et regarder notre Pat
2/ lâcher le frein de la remorque et pousser en tenant compte de la proximité des voitures de part et d’autre.
Les hommes choisiront la solution simple mais plus risquée aux yeux de Gla qui voyait une des deux voitures (voire les deux) empéguées !
Que nenni ! Rien de tout ça ! Après une bonne « suzade » (ça veut dire transpirer pour les gens qui parlent français) Pat est à sa place et les affaires éparpillées sur le parking !
Allez les gars, c’est trop compliqué de prendre le 4x4 pour se rapprocher du logement (rappel, on est à 200m), il est trop « enganné » (là ça veut dire bloqué) et en plus on n’aura plus cette place après !
Nos petits bambins mettent leurs muscles en action pour faire les 200 m de côte équipés des valises en un temps record !!! Ils demanderont si Usain Bolt serait cap de faire ça !!!
Un petit tour en ville, du maïs et du chorizo grillés pour le repas du soir avant de rivaliser à la belote.
J’en connais qui ont pris une fessée…
Ce soir, dodo puisque demain c’est la journée à la vallée de la cocora !
Bon anniversaire Aimie 😉
Journée du 17 janvier
Debout les gars, c’est l’heure d’aller à l’école…
Ah Ah Ah très drôle !
Mais non, On va dans la montagne.
Tom : « Je ne veux pas aller dans la montagne ouin ouin ouin… »
Ok c’est bon on va dans la vallée… oh oh de la cocora lalilala… les gosses n’ont pas compris la référence !!! Ils ne connaissent pas la vallée de Dana !
Alors on a décidé d’aller voir si les coqs de la vallée faisaient cocora ou bien cocorico !!! Ils ont trouvé ça trop claqué !!!
Bref, on a des idées pour les noms éventuels de poules (Cocora se rajoute à Sissiclaro, à Aguacate, Tiburón et je sais plus trop quoi encore…)
Bon on y va ou quoi ? Diront les pressés…
Oui d’abord on va à pied au parking (qui est vide) puis on monte dans le 4x4 pour quelques kilomètres (20 min - par 14 degrés) et ensuite on attrape le camino paetonal pour tenter la boucle de 12 km.
Le parking est vide ici aussitôt. Il est 9h. On aurait aimé partir un peu plus tôt pour éviter la foule mais c’était dur pour les petites loutres (et la grande) ce matin…
On s’acquitte de la somme à payer (oui on va payer pour marcher, ça s’explique puisque c’est sur des propriété privées), on s’assure du tracé, de l’impossibilité de se perdre … de l’accessibilité du parcours…. Bref, on se rassure, tout va bien se passer aujourd’hui.
On prend la photo du plan (oui quand même) et en avant.
Au début, ça grimpe fort mais le chemin est « facile ». On fait plusieurs arrêts photos notamment et respiration.
On s’aperçoit que les quelques personnes présentes parlent français !!! Attention à ce qu’on dit et à comment on parle les gars…. Ils devinent tous d’où on vient ! On ne comprend pas ! C’est notre accent disent-ils ? Heu ils s’entendent eux parler ????!
Le soleil cogne, les palmiers de cire culminent, certains à 60 mètres de haut. Nous on grimpe tranquillement.
On arrive à 3000 m. Le paysage est somptueux. Les fleurs orangées s’accordent parfaitement avec la doudoune de Maxence.
Le gros nuage gris joue à cache-cache avec la montagne.
Il est temps de redescendre… par le petit chemin étroit et sinueux… allez ça y est, ça recommence, c’est le chemin des vaches ça, on est perdus…
Mais non, tranquille ! C’est par ici.
Puis, on descend vite et droit ! Les pierres apparaissent sur le sentier. Ça devient un peu plus technique.
On croise un Anglais en botte. Il nous explique qu’il faut faire attention à ne pas rater la bifurcation pour retourner aux voitures…. Ok, « gracias a lot ! » (trilingue les gars !!!
On sera vigilant promis !
On décide de poursuivre jusqu’à la maison des colibris. Oups ça grimpe fort pendant 1 bon km. Seuls Olivier, Tom et Martin iront prendre un café et chocolat chaud en contemplant la jolie danse des cocolibris (= ce sont les colibris de la vallée de la cocora ! J’ai pas fait la blague aux enfants)!
Bref, Tom était heureux de voir tout près de lui les animaux héros d’un de ses livres préférés : la légende du colibri.
Pendant ce temps-là, Jules et Maxence ont fait de la voltige… et du tarzanisme avec des lianes d’ici.
Beaucoup de risques pour des jolies photos !
Les deux groupes se rejoignent.
Nous nous équipons de nos vestes et coupe-vent puisque l’air est vif et le soleil est obstrué par de gros nuages blancs épais.
On retrouve les Français du sud… de la Bretagne.
On papote…
On se rassure, on est sur le bon chemin !
La descente se fait au fond de la vallée en longeant un ruisseau et compte quelque chose comme 5 ou 6 ponts suspendus. On ne vous raconte pas l’état des ponts… certains ont encore due se faire violence pour les franchir avec brio en plus !
La passerelle de Mazamet n’a cas bien se tenir, on arrive !!!
Une petite cascade bien sympathique fera faire un détour au plus téméraires alors qu’un effondrement d’un pan de vallée nous obligera à franchir également avec succès des arbres déracinés et entremêlés.
Il aura fallu un moment d’inattention et de relâche à Gla pour se retrouver les 4 fers en l’air (heureusement Tom n’était pas sur son dos). On se relève, on se nettoie et on fait l’état des lieux : une bonne entaille franche sur 8 cm de longueur et 0,5 de profondeur au niveau de l’avant-bras…
Il faut vite des points s’écrie Olivier ! Alors là mec, tu rêves, on ne me recoud pas à vif, c’est hors de question !
Des steri-strip maison feront l’affaire (ou pas) après une bonne désinfection parce que là c’est tout caca !
Les enfants qui étaient partis en éclaireurs sont revenus paniqués et très inquiets pour leur mamouna. Maman va bien, rassurez-vous, on pourra faire la dictée ce soir !
Ou bien, maman va bien rassurez-vous, elle râle !

Arrivés au parking blindé à 13h45, nous ne tardons pas à partir.
De retour à Salento, Olivier nous dépose sur la grande place. Nous trouvons un restaurant pendant qu’il va garer Pat.
Quelques courses rapides car le frigo du logement ne fonctionne pas et nous voilà à l’appartemernt pour un décrassage et du repos pour les guerriers.
La revanche à la belote, en changeant les équipes…
Et pour ce soir, c’est lentilles cuisinées à l’Aveyronnaise et chorizos.
Conclusion de la journée :
On fait un repas équilibré la veille d’une rando, on déjeune bien le matin, on fait des pauses eau/aliments régulièrement sans attendre la défaillance, et si on fait une rando de plus de 4h, on prévoit le pique-nique ! Entendido ?! Todos ?!?
Et on recharge la trousse à pharmacie… notamment avec des « vrais » Steri-Strip !!!!
On rebaptisera la vallée pour aujourd’hui : ce sera la vallée de la cocoRICO !!!!
Tant la présence française s’est faite sentir !
Gla devrait en garder une trace indélébile ! Un peu comme celle de la fête surprise avant départ….
Mes petits bouts m’ont dit qu’ils me fabriqueraient un bracelet pour cacher tout ça !!!
Journée du 18 janvier
Nous sommes toujours dans le village de Salento.
Ce matin ce sont les garçons qui sont allés acheter le petits dej’ : ils ont ramené des croissants et une baguette.
Nous allons à la lavandería vue la veille et partons pour … visiter une finca de café.
Quoi ? Encore !
Oui, nous allons à la finca Les Acacias, c’est tout proche (en km) de Salento.
Nous mettons un peu moins de 20 min pour accéder à notre point de rdv. Sur le chemin, un passager d’une jeep verte nous a crié en doublant (oui, pat s’est fait doubler !) : « coucou les marseillais ! ». On a répondu d’un coup de klaxon. En réalité, nous aurions adoré les rattraper et pouvoir nous justifier sur notre provenance… mais nous avons perdu leur trace ! Et des jeeps remplies de touristes parlant français ça court les rues par ici !
Pourquoi les Marseillais ? la plaque arrière de Pat conserve les marques de son premier propriétaire qui était du 13.
Ça a donné l’occasion d’expliquer aux enfants les départements sur les plaques à une autre époque
Nous arrivons à la finca et commençons la visite par un expresso de la casa qui déboite !
Nous avons retenu que :
La finca est une exploitation agricole familiale depuis 70 ans et compte 3,5 hectares dédiées au café sur les 7 au total. En effet, il s’agit d’une finca à polycultures (bananes, mûre, bétail) de façon à permettre une rémunération toute l’année puisque la récolte de café se fait sur une seule période ici (avril-mai) due à des conditions d’altitude et de température
Il y a 10 000 arbres de café plantés tous les mètres en rangée et chaque rangée est espacée de la suivante par 1,80 m. Certaines parcelles sont en polyculture ce qui permet aux arbres à café d’être à l’ombre. De ce fait, les fruits ont plus de nutriments pour se développer et sont plus gros et le café est de meilleure qualité. L’ensemble de la récolte est mélangé pour équilibrer et ainsi obtenir une homogénéité.
10 tonnes de café sont produits à raison de 10kg par panier à chaque descente dans la rangée et de 100kg par jour et par personne. C’est comme pour le maïs, on prend une rangée jusqu’au bout (à vos bons souvenirs !) et c’est vallonné !
Sur les 10 tonnes de récolte, 80% sont des déchets.
Le « germinador » contient des compartiments différents permettant de montrer les différents stades : après avoir dépulpé, généralement il y a deux grains et déshydraté :
1. Enlever la coque marron qui recouvre le grain
2. Faire un trou (hueco) dans le mélange terre/sable et y déposer la semence
3. Arroser et maintenir l’humidité
4. Une tige se forme en expulsant la coquille (cascara)
5. Deux feuilles arrondies apparaissent puis d’autres feuilles se développent de formes plus allongées
6. Sélection des pieds (sans hongos = champignons) Il n’y a pas de pesticide sur la propriété donc la sélection à ce moment est primordiale pour éviter la propagation de maladies dans les plantations
7. Transplantation dans des sacs contenant de la terre et du compost, milieu très riche en nutriments
8. Plantation en pleine terre au bout de 2 ans
9. Formation des fleurs en 8 mois et par la suite encore 8 mois sont nécessaires pour donner un fruit
10. Taille du cafetier en hauteur pour étoffer et éviter la croissance en hauteur qui peut aller jusqu’à 4 m de haut avec une concentration des fruits à la cime de l’arbre !
11. Coupe de l’arbre au bout de 7 ans malgré une longévité qui est bien supérieure C’est un choix de l’exploitant pour conserver qualité et quantité à son paroxysme, l’arbre est ainsi débité pour faire du combustible.
Une fois la récolte réalisée, il y a une machine manuelle et aussi une avec moteur pour dépulper et il faut laver plusieurs fois en 12 à 24h pour enlever cette saveur de sucre.
Attention à ne pas laisser la fermentation tourner au vinaigre !
Puis faire sécher au soleil pendant une semaine environ mais c’est fonction de la présence du maître soleil ! Les séchoirs sont sur rails et peuvent se dissimuler à l’abri si la pluie fait son apparition. Il faut plusieurs fois par jour remuer/tourner les grains pour un séchage homogène de tous les côtés.
La torréfaction peut se faire dans une casserole mais est réalisée en machine pour là aussi une homogénéité parfaite
La mouture se fait avec une machine manuelle de 120 ans et ressemble à celle pour broyer et faire la saucisse
Il est conseillé de moudre juste avant la consommation. L’arôme de café est ainsi préservé
Il y a différentes machines pour obtenir une tasse de café. A vous de choisir celle qui vous correspond le mieux !
Pourquoi avoir voulu visiter à nouveau une autre exploitation de café ?
Pour multiplier les points de vue
Pour consolider notre savoir à ce propos
Pour éviter une affreuse rando 😉
Nous mangeons une banane, certains s’extasient devant une poule et ses poussins … Ça ne rappelle pas de bons souvenirs à Gla cette histoire-là.
Nous terminons la visite par un autre expresso pour les uns, un café con lèche et des chocolats pour les autres.
Il est temps de partir à la capitale du Quindío : la jolie Armenia.
Nous avons des emplettes à faire… car côté tourisme cette ville est à eviter.
Retour à Salento où en allant chercher le sac de linge à la lavandería, nous sommes passés devant un joyeux petit groupe atablé qui chantait gaiement. Nous ne vérifions pas au premier passage leur façon de s’hydrater ou de se déshydrater, plus probable vu l’engouement !
Gla décide de désinfecter et de contrôler sa plaie… ce n’est pas très joli… il faudra vraiment trouver du stéri-strip à défaut de dermabond !
Nous partons à la pharmacie du village. Nous nous expliquons tant bien que mal à la première pharmacie rencontrée. « No hay »
Nous poursuivons jusqu’à une autre pharmacie qui n’en était pas pourvue non plus.
Nous demandons alors sur un air étonné comment font les personnes qui se blessent ? La personne derrière son comptoir nous répond d’un air nonchalant que si c’est petit, les gens mettent un pansement et sinon ils vont aux urgences faire des sutures !!!
« Ah, tu vois Gla, il faut aller faire des points ! » « Pas question, j’te l’ai déjà dit, on ne me recoud pas à vif, et puis c’est trop tard maintenant, la cicatrisation est en cours ! »
Nous rentrons bredouille mais prenons le temps d’observer le combustible du joyeux petit groupe : ce n’est pas de l’eau, on en est certain désormais ! Les chants sont un peu moins audibles et certainement plus décousus mais tout autant produits avec beaucoup de ferveur et ils s’accompagnent de danses titubantes…
On examine la plaie et nous décidons (surtout Olivier) de laisser les enfants à nos visiteurs et de se rendre à l’hôpital du village à 500m à pied … c’est peut-être raisonnable d’avoir un avis médical !
Il est 19h. L’hôpital est fermé. Quelle aubaine !
Olivier entrevoit de la lumière. Il tambourine à la porte (il a vraiment envie que je tourne de l’œil !)
Une femme arrive peu de temps après.
Elle nous indique qu’il n’y a pas de médecin. « Ouf, je l’ai échappé belle ! » Elle regarde la plaie et ne semble pas inquiète. Il faut bien laver avec de l’eau et du savon et ça va aller. Moi non plus, je vous l’avais bien dit ! Bon c’est vrai ça s’écarte un peu mais avec des steri-strip ça passe !
Madame, auriez-vous des steri strip ou apparentés ? Non…
Ok bon, on va se débrouiller…
« es que, no soy médico…
Elle a pitié et nous indique de rentrer et de la suivre tout en nous disant : « es que, no soy médico… pero sigue por favor ». « Quoi, mais non, mais tu as entendu ? Mais c’est b… ».
Gla n’a pas le choix, Olivier ferme la marche et nous nous retrouvons dans une salle avec deux brancards. La dame revêt des gants en latex et me demande de m’approcher du lavabo et se met à faire couler d’abord de l’eau sur mon bras puis de la Bétadine en frottant vigoureusement la plaie œdématiée et légèrement purulente. Je couine en silence. Les grimaces ne transparaissent pas au travers du tapaboca. Je ne suis pas une chochotte ok ?
Elle recommence la procédure 3 fois de suite…
Elle retire ensuite ses gants, me demande de m’essuyer le tour avec du papier jetable pendant qu’elle attrape une compresse pour faire la même chose au niveau de la plaie.

Puis, avec un ciseau, coupe du sparadrap marron puis le tortionne de façon que ça ressemble à un nœud papillon qu’elle nomme « mariposa » (=papillon) pour éviter que la partie centrale n’adhère à la plaie. Elle en fait deux qu’elle positionne de façon à rapprocher les deux berges de la plaie.
Si la couleur indique la force comme pour le scotch blanc et marron en papeterie je risque fortement de couiner à nouveau, mais cette fois, ce ne sera pas en ces lieux donc assurément pas en silence. A bon entendeur !!!
Puis coupe un énorme rectangle qu’elle applique par-dessus.
Pas de doute, il y en a qui ne vont pas être sourd dans quelques jours !
La dame ne souhaite pas d’argent.
Nous la remercions chaleureusement pour ses bons soins.
Il y aura une belle cicatrice ! Elle permettra à Gla de peut-être regagner la Colombie et de me remémorer tous ces bons moments … et s’il faut la cacher par un bracelet, et si je choisis la matière, tu vas devoir raquer Olive !
(vous remarquerez que la veille Gla se contentait d'un bracelet de ses enfants)
Heureusement je suis ni allergique à l’iode ni au latex parce que à vouloir me faire recoudre, mon cher mari aurait pu se retrouver à devoir me faire une injection d’antihistaminique en IV pour échapper à l’œdème de Quincke. Je me suis lâchée, il comprend rien à tout ça, il va pas censurer
=> effectivement ... pas compris
Nous rentrons donc au logement en un temps record ! Les urgences en Colombie, c’est du rapide ! Efficace et pas cher !
Tout le monde est rassuré, on peut passer à la suite.
C’est avec la musique en provenance de l’extérieur que nous trouverons le sommeil. Nous ne savons pas si ce sont les chanteurs picoleurs de la lavandería qui poursuivent leur animation.
Si ce sont eux, quelle endurance !
Encore beaucoup de photos de fleurs aujourd’hui. Gla adore les fleurs… Olivier est allergique… alors elle compense en regardant les photos de fleurs dans la nature puisque c’est là qu’elle les préfère ou bien dans les créations de octobreaime 😉
Journée du 19 janvier
Olivier doit être à 8h à la boutique de location de vélo pour faire une descente depuis une autre vallée de palmier, beaucoup plus reculé et donc inaccessible aux flots de touristes.
C'est simple, nous étions 8 ... 8 vtétiste d'un jour et personne d'autre.
La zone est plus grande, plus sauvage, plus belle que la vallée de la Cocora ... qui va être amené à disparaitre.
En effet, car les perroquets sont les seuls êtres vivants capables de créer la graine de ces palmiers via leurs défections ... et les perroquets ont désertés la vallée de la Cocora pour rejoindre celle de la Carbonera.
SVP monsieur le propriétaire : préservez ce lieu !!!
Merci aux autres vététiste, car Olivier n'avait pas pris trop de photos... il avait sa Go Pro mais n'a pas encore regardé le résultat.
De l’autre côté, Jules et Gla profitent d’être encore en ville pour aller à la panadería.
Nous déjeunons tranquillement puis nous partons nous balader dans Salento.
Au fond d’une rue jonchée de magasins de souvenirs il y a des escaliers et au bout de ces escaliers il y a une esplanade qui domine les vallées alentours. Nous ne nous contentons pas de la vue… les enfants repèrent très vite des toboggans et des portiques de musculation.
Nous resterons un long moment à cette altitude à regarder d’en haut la ville de Salento et les vallées verdoyantes et boisées.
Après l’effort et le réconfort de jus de citron et canne à sucre directement pressé sur place avec la machine qui n’avait plus de gasolina, nous redescendons les marches en effectuant des squats régulièrement… puis nous allons chercher pour faire une cabalgata.
Nous demandons à une personne effectuant de la location de motos et de quads… pas de problème, elle nous « commande » les chevaux !
Après une vingtaine de minutes à attendre, un homme à moto se présente et nous indique qu’un guide à cheval conduisant trois autres chevaux va arriver.
Il nous propose deux circuits : l’un de 30 min et l’autre d’1h15. Il est 11h45. Les garçons sont unanimes pour le deuxième choix, ils sont ravis.
Surtout que le guide ne tiendra pas les autres chevaux. Ils vont ainsi chacun diriger leur monture.
Nous faisons plusieurs arrêts pour admirer Salento sous différents points de vue.
Le guide est gêné de voir que Gla et les visiteurs sont à pied. Nous étions bien ainsi mais il descend de cheval et insiste… Nos deux visiteurs se retrouvent chacun leur tour sur le dos de Colonel, le cheval de Diego notre super guide.
Nous parlons beaucoup avec Diego.
Les chevaux des enfants s’en vont devant. Maxence appuie parfois sur le champignon et fait trotter Estrella…
Au bout d’un moment, on aperçoit les chevaux « garés » … les cavaliers restent en selle et attendent l’accord de Diego pour descendre et nourrir leur destrier sans se faire croquer un doigt, hein Tomtom ?!
Nous sommes arrivés à la cascade dont le nom que j’ai oublié ressemble à Barcelonita…
Jules qui était avec Gla lorsqu’on a accompagné Olivier ce matin reconnaît un vttetiste. Il nous en informe et dira « on va peut-être voir papa ! »
Gagné Juju ! Le voici ! On le reconnaît à son coupe-vent. Il s’arrête et nous rejoint pour faire la photo devant la cascade. Et on retire le casque de vélo, c’est Diego qui le recommande.
Ces retrouvailles fortuites avec Olivier nous donnent l’impulsion pour redescendre au village. Mais juste avant les 3 grands qui ont vu Tarzan en espagnol la veille se lâchent et s’égosillaient de « ohiohiohio » chacun leur tour.
Olivier retrouve son groupe qu’on peut saluer au passage. Nous nous retrouverons à l’appartement avant de partir manger en ville.
Beaucoup de restaurants recommandés sont fermés. On entre dans le cocora pour le nom … choix moyen !
Bref, il est 16h… certains retournent à l’appartement pour regarder un film (« l’ascension ») pendant que d’autres se lâchent dans les petites boutiques sympas de Salento… il y a même des tours Eiffel !!!
On se rattrape le soir pour manger à l’appartement en récidivant notamment avec les patacones, la limonada natural, et un super smoothie avec notamment la maracuya donnée par le vendeur de fruits.
On commence à ranger, demain on s’en va : direction Cali
Journée du 21 janvier
Ce matin c’est le grand départ de Salento en direction de Cali au sud.
Avant de rejoindre notre destination nous nous arrêtons à Armenia pour que nos visiteurs puissent réaliser leur « prueba » ou test anti géniques.
Ça sent l’heure du départ…
On commence à sentir les cœurs lourds… on savait, on espère qu’ils se sont régalés durant ces 15j en notre compagnie. En tous cas, on a essayé de leur montrer ce qu’on aime dans ce si beau et grand pays qu’est la Colombie.
Après avoir été redirigé vers un laboratoire faisant des tests anti géniques, nous passons relativement vite et nous aurons les résultats dans l’après-midi. Pour plus de sécurité étant donné que nous ne serons pas sur place puisque nous devons encore descendre vers Cali, on nous donne un document sur lequel est inscrit le numéro à appeler en cas de non-réception de l’émail entre15 et 16h.
Nous voilà rassuré. Un petit coup dans le nez, et des deux côtés et c’est reparti pour leurs derniers 200km … pour nous il en reste pas mal.
On change de paysage : finis les arbres à café plantés on ne sait comment dans ces contrées si vallonnées … on arrive dans un paysage plutôt plat entre la cordillère centrale et la cordillère occidentale. On remarque des champs de canne à sucre et de maïs de part et d’autres, à perte de vue et au loin ces magnifiques montagnes : les Andes.
Il fait pas moins de 30degres… la route est droite et très praticable. On verra même des camions tractant jusqu’à 4 semi-remorques !
Olive, tu te la sens la marche arrière ?
On se fait un podcast : c’est l’histoire d’un albigeois qui va à la chasse à l’ours avec Clément et Marcel au Canada ! On a bien rigolé !!!
Puis les petits ventres se réveillant, nous faisons une pause dans un restaurant en bord de route. Quel bon choix : nous mangeons une lechona, c’est du cochon farci rôti : un régal !!!
Nous repartons en espérant que petit bonhomme puisse dormir une petite heure… ça ne lui viendra même pas à l’idée…
Ça doit être à cause de la chanson « et quand il pète il trou son slip !!! »
Nous arrivons à destination en milieu d’après-midi. Quel bonheur de constater qu’il y a une aire de jeux, un terrain de foot, une table de ping-pong et même une piscine !!!
Pour les parents, la mission ménage rangement débute et se poursuit quasi jusqu’à 18h.
Olivier ira en repérage des environs : on est tout proche de l’aéroport, c’est pratique pour demain.
Un petit repas, de la paperasse et un gros dodo…
Journée du 21 janvier
C’est le cœur lourd et les yeux larmoyants que nous conduisons nos visiteurs à l’aéroport de Cali ce matin.
Nous le savions, ils étaient là pour 15 jours avec nous… pour visiter Medellin et faire l’Eje cafetero et c’était génial… et ce vendredi, c’est leur moment de repartir en France.
Nous aurons pris l’air, nous nous sommes changé les idées, nous avons pris conscience de certaines choses, des besoins de chacun.
Leurs points de vue, le vôtre dans vos commentaires sur le HS stress en voyage nous ont permis en autre d’avancer à notre rythme évidemment… Un grand MERCI à vous tous.
Ne voulions-nous pas aller trop vite ? Est-ce que nos essentiels sont les mêmes ? Nous sommes 6 quand même dans cette aventure… il faut tenir compte des besoins de chacun !
Alors on va progresser peut-être plus tranquillement, sans trop se soucier de savoir quel jour on est, sans presque avoir d’autres obligations que de se supporter, de bien vivre ensemble…
Un coup du destin : ce matin, le magazine psychologie positive avec comme première de couverture « Accepter l’incertitude » arrive dans nos mains. Mais pourquoi ? Comment ?
Allez, on vous raconte l’histoire…
Tout a commencé ce matin de bonne heure lorsque les lève tôt Jules et Martin lisaient puis jouaient au Ping Pong… Une dame s’est présentée à eux ayant entendu une langue qu’elle comprenait ! Elle rencontra ensuite nos visiteurs et échangea un peu avec eux.
Elle ne parle ni espagnol, ni anglais. Elle n’a pas de monnaie colombienne… Elle devait retrouver sa fille dans ce camping et y rester quelques jours pour faire une surprise à son petit-fils pour son anniversaire… mais les deux ont le Covid !!!
Oui et donc le rapport avec les magazines ???
Nos visiteurs lui indique qu’on a peut-être de quoi la dépanner un peu… il y a quelques temps de cela, les enfants appelaient leur mère BBVA (nom de la banque ou on retire, puisqu’elle avait pas mal de billets en sa possession…)
Nous échangeons 50€ avec le taux de change en vigueur, soit 225 500 pesos colombiens
Elle nous indique qu’on lui sauve la vie…
La pauvre est arrivée à minuit et a très peu dormi… le décalage horaire… elle est un peu « décalquée »
Elle nous remercie chaleureusement.
Nous sommes contents et lui indiquons que c’est tout naturel d’aider quand c’est à notre portée.
La voici à la réception…
Martin arrive en courant pour demander qu’on aille à la réception à notre tour… la charmante dame n’arrive pas à converser… même avec le traducteur du téléphone…
Nous l’aidons à trouver une solution pour qu’elle puisse prendre en bus jusqu’à Popayán où sa fille et son petit-fils passent leur quarantaine. Elle va prendre un taxi de l’hôtel jusqu’au terminal de bus de Cali puis un bus de Cali à Popayán… elle n’a donc pas fini sa journée la p’tite dame.
Et donc les magazines ? J’y arrive !!!
En quittant sa chambre d’hôtel la dame avait laissé une pile de magazines à nos visiteurs pour les occuper dans l’avion… les valises et les sacs à dos étant déjà bien assez lourds, nous avons récupéré cette fameuse pile de magazines en tous genre : society, yoga et … psychologie positive « accepter l’incertitude ».
Nous n’avons pas pris le temps de lire avec attention mais c’est prévu pour demain 😉

Ou comment rencontrer une dame française qui a volé des magazines à l’hôtel à Paris avant sin voyage en Colombie pour rendre visite à son petit-fils et à sa fille en année sabbatique en Amérique du Sud.
Et si c’était elle qui nous avait sauvé la vie ? ;-)
En revenant de l’aéroport, Olivier indique qu’on s’est fait forcer la porte du coffre de la voiture… probablement à Salento … et sans doute sur le parking pourtant surveillé ! (Attention aucune preuve, uniquement des suppositions)
Du coup, le bouton porte ouverte clignote en continue …
Allez, on va gérer tout ça.
Nous décidons d’aller se changer les idées en visitant Cali en voiture. Nous trouvons une ville propre, bien entretenue… loin de sa réputation sulfureuse.
Et nous prenons de la hauteur jusqu’au Cristo de Rey. De là-haut, la vue de Cali est à couper le souffle. Les petits hommes remarquent rapidement le stade de foot… s’ils jouent ce week-end ici on se renseignera pour aller voir une partie puisque c’est le début du championnat.
Il fait chaud, très chaud… nous ne nous éternisons pas.
Sur le chemin du retour, en redescendant vers Cali, ne voilà-t-il pas que deux policiers nous arrêtent. On sort l’assurance, le permis… « tranquilo » disent-ils. Ils voulaient d’après nous seulement discuter. Ils paraissaient contents et nous ont souhaité un « buen viaje ». L’un d’eux nous a demandé quand est ce qu’on revenait en Colombie ? Nous avons répondu « quand la Colombie voudra de nous à nouveau !
Notre visa expire le 10 février et est renouvelable 1 fois par année civile… et comme nous ne savons pas de quoi sera la suite de notre voyage (un post arrive), nous préférons quitter ce magnifique pays.
Comme beaucoup de restaurant sont fermés sur la route nous retournons dans Cali à une pizzeria trouvée sur trip Advisor.
Quel bon choix ! On en redemande ! On se fiche de la cuenta !!!
Et ce n’est pas tout, on craque pour la gelateria… bon en revanche on prend « que deux gros » pots et on partage ok les gars ? Parfum pina colada, caramel, pistache, coco, … delicioso !
Nous avons pu profiter de la piscine après les courses puis nos gars ont pu retrouver les sensations du ballon rond…
Gla n’a pas cru les sortir du « campo » tellement c’était bon !
Ce soir et demain c’est relax : piscine, jeux, sports, lecture sont sur la liste d’attente … tout comme planification.
Aujourd’hui nous avons beaucoup voyagé : le christ du Brésil, la Tour Eiffel de France… tout ça en une journée… à Cali !!!
Pas de danse endiablée dans la capitale de la salsa pour la famille « rè2com’DpiKé » que nous sommes !!!
Demain on part encore et toujours vers le Sud direction l’Équateur, on doit quitter la Colombie au plus tard le 9 février : déjà 3 mois que nous y sommes !!!
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