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HS#13 : Les îles Uros

  • Photo du rédacteur: olivier gavazzi
    olivier gavazzi
  • 2 mai 2022
  • 3 min de lecture

Au départ de Llachon, nous embarquons sur un bateau affrété que pour nous pour aller visiter les îles Uros.



Au bout d’une petite heure de navigation à faible allure, nous arrivons à destination.

La sensation est « bizarre » ! C’est un peu mouvant…

En effet, nous venons de poser les pieds sur une des 150 îles Uros. Ce sont des îles flottantes construites en totora, couche compacte de roseaux de 3 m de profondeur :

2 m de racines et 1 m de totora verde, rajoutée tous les 15 jours en empilant les couches en quinconce.

La totora du dessous devient de la terre, sorte d’humus.


Les blocs sont de nos jours attachés entre eux à l’aide de cordes synthétiques qui augmentent la durée de vie. Pour compacter la totora verde, des concours de danse sont organisés.


Chose importante : ces radeaux mouvants sont ancrés à la terre ferme pour éviter qu’ils ne dérivent avec les vents.

Une île flottante a une durée de vie de 50 à 60 ans.

Celle sur laquelle on a posé les pieds à 18 ans.


Le roseau qui occupe une place importante dans la vie des Uros, sert aussi à fabriquer les maisonnettes, les meubles et les barques. Il protège les îles contre les vagues de tempête.

La partie blanche à l’extrémité des roseaux est comestible. C’est rigolo de les attraper puis de les éplucher comme une banane et enfin d’y croquer !!

Les insulaires, qui subsistaient depuis toujours grâce à la pêche et l’élevage de canards, vivent aujourd’hui exclusivement du tourisme. Y a qu’à voir, quand ils entendent un bateau, tout le monde s’approche des bords et à grands coucous essaie de rapatrier les passagers jusqu’à leur île.

Ils sont environ 2000. Ils boivent l’eau douce du lac, soit bouillie, soit tel quel !

On a vu beaucoup de panneaux solaires qui leur permettent de s’éclairer et de charger les téléphones.

Sur chaque île, vivent 3 ou 4 familles ( superficie de 25m x 35m) parfois même une douzaine quand la superficie de l’îlot atteint une superficie équivalente à la moitié d’un terrain de tennis.


Les maisons sont surélevées pour se protéger de l’humidité du sol ! Et du plastique est étendu sous le toit en guise d’étanchéité !

Les parois sont changées tous les deux ans et les toits tous les ans à cause de la force du soleil, qui selon Juan Carlos le président actuel de l’île est beaucoup plus important qu’avant.


Ces changements s’opèrent lors de la saison sèche, en juin juillet, alors qu’il fait jusqu’à -18 degrés la nuit !

Avant de forme ronde, les maisonnettes sont désormais rectangulaires. La cuisine, en revanche à conservé sa forme antique.

Difficile à croire que des personnes peuvent y vivre ! Et pourtant !

Ils nous diront que de manger des poissons du lac ou des oiseaux leur confèrent des propriétés similaires qui leur permettent de subsister dans ces conditions pour le moins dures !!

Ils cuisinent, mais attention feu et totora ne font pas bon ménage. Du coup, une énorme pierre est posée entre le sol en totora et le réchaud à gaz pour éviter tout début d'incendie.

On peut aussi regrouper plusieurs îlots lors de fêtes ou cérémonies.

Chaque îlot possède son presidente dont le mandat d’un an est cedé à un voisin, en tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.


Une île est dédiée à la scolarisation.

Quelques 200 élèves s’y rendent du lundi au vendredi. Les plus grands vont à Puno.

De notre île, pour aller à l’île école il leur faut 25 min. Et pour aller à Puno 2h.

Nous avons mangé là bas, c’était très bon. On regrette de ne pas avoir gouté le gros œuf blanc d’un oiseau endémique du lac : le Pawa !

Nous étions, à l’abri sous une petite maisonnette construite en quelques minutes le temps de notre balade en barque de totora.

Nous n’avons pas échappé aux stands de souvenirs…. Ils vivent de ça !!

Entre eux, le troc est encore pratiqué paraît-il.


Yuspagara signifie merci en aymara, leur langue qui est enseigné à l'école tout comme l’espagnol.

En cas de discordes entre deux familles d’une même île, pas d’avocat, de jugement ou d’argent : la scie fera l’affaire : on sépare en deux blocs et puis « ciao » comme dirait Juan Carlos.


Ça c’est quand c’est une grave discorde ! Si ce ne sont que petites histoires, ils se contentent de tourner la maison et de se mettre comme « dos à dos » !



 
 
 

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On repart moins longtemps mais assez pour relancer ce blog. Plus de détails dans quelques jours quand nous serons un peu plus au calme...

 
 
 

3 Kommentare


Moune De la Lune
Moune De la Lune
09. Mai 2022

C'est juste extraordinaire, un mode d'habitat flexible....

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Gavazzi Françoise
Gavazzi Françoise
02. Mai 2022

Encore une expérience incroyable !!

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Philippe Faivre
Philippe Faivre
02. Mai 2022

Magnifique, je met sur la to do list

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