HS#21 : Dans les pas des incas
- olivier gavazzi
- 15 mai 2022
- 33 min de lecture
Synthèse par Gavazz’6 en vadrouille

L’Empire inca (appelé Tahuantinsuyu en quechua, signifiant « quatre en un » ou « le tout des quatre parts » fut, du XVe au XVIe siècle, un des états de la civilisation andine et le plus vaste empire de l'Amérique précolombienne.
Son territoire s'est en effet étendu, à son extension maximale, sur près de 4 500 km de long, depuis le Sud-Ouest de l'actuelle Colombie au nord, jusqu'au milieu de l'actuel Chili au sud, et comprenant la quasi-totalité des territoires actuels du Pérou et de l'Équateur, ainsi qu'une partie importante de la Bolivie, du Chili, et significative de l'Argentine du Nord-Ouest, soit sur une superficie de plus de trois fois celle de la France d'aujourd'hui.
Héritier des civilisations andines préexistantes, il était maillé par un important réseau de routes d'environ 22 500 à 38 600 kilomètres2 convergeant vers sa capitale, Cuzco.
Né il y a plus de 800 ans, l'Empire sera détruit en l'espace de quelques mois seulement par les conquistadors espagnols.
I L’Origine de l’Empire Inca
1 Origine légendaire
Selon la légende mythique , le premier Inca Manco Cápac et sa sœur-épouse Mama Ocllo, nés de l'écume du Lac Titicaca, suivirent le souhait de leur père le Dieu-Soleil Inti et vinrent sur le site de Cuzco où ils lancèrent à plusieurs reprises une javeline d'or (ou une crosse, ou une baguette, selon les sources), cherchant un endroit où elle s'enfoncerait jusqu'à la garde, indiquant que la terre y était suffisamment meuble, épaisse et donc fertile.
Ils trouvèrent cette terre d'élection près de la montagne Huanacauri, ils fondèrent là leur ville à l’endroit choisi par le dieu et la nommèrent El Qusqu (le Cuzco).
2 Interprétations de la légende
En deçà de l’origine légendaire, un relatif consensus se dégage pour établir que l’effondrement du royaume de Tiwanaku au XIIe siècle, à cause des rivalités entre ethnies autour du Lac Titicaca (Uros, Aymaras, etc.) et l’invasion des Aymaras dans l'Altiplano andin a engendré des déplacements de populations importants.
Manco Cápac serait né au cours de cet exode au XIIIe siècle, dans le village de Maucallaqta dont on retrouve des ruines dans le district de Paccaritambo à 50 km au sud de Cuzco.
Cette hypothèse sur l'origine de l'ethnie Inca est donc celle de la migration progressive depuis le lac Titicaca et les restes de la civilisation Tiwanaku. C'est l'hypothèse la plus communément admise.
De même on peut noter que la langue officielle et sacrée de l'Empire inca sera l'Aymara, la langue parlée justement au sud du lac Titicaca, alors que le Quechua sera la lingua franca (ou langue véhiculaire) de l'Empire, et la plus répandue.
On ne parlera pas de l’origine possible amazonienne ! ça en est assez ! croyons ce que nous voulons. En ce qui nous concerne, on aime bien l’origine légendaire !
3 La fondation du Cuzco et l'origine de la capitale des Incas
Cuzco est une ville d'altitude (environ 3 400 m), d'une taille modérée, avec environ 300.000 habitants aujourd'hui. L'étymologie toponymique du nom de Cuzco n'est pas certaine, et diffère selon qu'on le rattache à une origine quechua (Qosqo ou Qusqu : le « nombril (du monde) »), ou aymara (qusqu wanka : le « rocher de la chouette »).
Mais Cuzco était en tout cas la cité rassemblant la confédération de tribus dont émergea la caste dominante des Incas, qui en prit bientôt le contrôle et en fit par la suite la capitale de l'Empire, d'où rayonnaient toutes ses routes principales

Quadri-partition du Cuzco et de l'Empire Inca : plan de la cité au temps des Incas.
On peut y distinguer la forme du Puma qu’elle était censée présenter alors, ainsi que le cours des trois rivières qui la baignent et structurent son espace urbain : du nord au sud, les ríos Tullumayu, Huatanay et Chunchulmayu.

Sont aussi indiqués précisément l'Est et l'Ouest par les levers et couchers du soleil aux solstices d'hiver (juin) et d'été (décembre).

Schéma précisant la répartition des quartiers du Cuzco au temps des Incas. En rouge le quartier de Hanan Qosqo, en orange Hurin Qosqo (haut et bas Cuzco), qui se sont partagé les lignages des différents empereurs. En vert les quartiers populaires.
4 Un empire et quatre régions
Cet empire était partagé en quatre régions, supervisées par un apu (« gouverneur ») membre de la famille royale. À chacune de ces régions était associé un étendard de 49 carrés qui s'appelait l'achank'ara, une couleur et une hauteur (« haute » ou « basse »).

II De quand à quand ?
Les différents empereurs inca, La chute de l’empire incas et l’arrivée des conquistadors, ….et pendant ce temps là, en France
À leur arrivée dans la région de Cuzco, les Incas ne sont qu'une tribu parmi d'autres. Ces petites puissances régionales s'affrontent dans des guerres locales.
Les Incas participent à une confédération avec d'autres groupes en occupant dans un premier temps un rang subordonné et non dominateur.
Ils adoptent la langue quechua, qui devient la lingua franca du plateau andin — ils la propageront ensuite sur tout le territoire.
La confédération repose sur deux moitiés : le hanan, la moitié du haut, formée par les peuples originaires de l'endroit et le hurin, la moitié du bas dont font partie les Incas. Le hanan détient les pouvoirs politiques et religieux et le hurin les pouvoirs militaires. Cette répartition des pouvoirs explique en partie la montée en puissance par les armes du groupe inca.
Premiers souverains incas

Sous Sinchi Roca, puis Lloque Yupanqui, Mayta Capac et Capac Yupanqui, ils renforcent leur position dans le bassin de Cuzco.
Pour avoir pillé les villages aux alentours et repoussé les attaques adverses, on leur reconnaît un rôle prépondérant dans la confédération. Ainsi, à la mort de Capac Yupanqui, Inca Roca s'empare du contrôle de la confédération, et les Incas imposent leurs lois à toutes les tribus.
Son successeur, Yahuar Huacac, n'est pas aussi brillant et une conspiration met fin à son règne. Mais vers 1400, les Incas reprennent leur expansion avec Viracocha Inca. Malgré tout, leur territoire ne dépasse pas un rayon de quarante kilomètres autour de Cuzco.
Expansion de l'empire et règne de Pachacutec
Avec Viracocha, l'empire inca conforte sa domination sur la région et étend son territoire. Mais vers la fin de son règne, les Chancas, ethnie de tradition nazca, menacent l'empire.
En 1438, ils envahissent les terres fertiles autour d'Abancay et marchent vers Cuzco. Viracocha abandonne la ville et se réfugie avec son fils héritier Urqu dans la citadelle de Calca. Mais un autre de ses fils, Pachacutec (l'aîné semble-t-il et ancien héritier légitime qui avait été écarté par son père en raison de sa forte personnalité) reste dans la cité et organise sa défense. Après l'échec d'un premier assaut, Pachacutec poursuit les Chancas, et, aidé par quelques tribus alliées, les met définitivement en déroute. Cette victoire amorce la véritable extension de l'empire inca, qui comprend désormais plus que les seuls territoires voisins de leurs localisation originelle.
Pachacutec, désormais empereur, reprend une à une les villes conquises par les Chancas. De 1445 à 1450, Pachacutec étend son territoire jusqu’au lac Titicaca.
En 1463, Pachacutec lève une armée qu’il confie à son fils Tupac Yupanqui afin de soumettre à l’autorité des Incas les immenses territoires séparant Cajamarca de Cuzco. Après les Anqara, les Huancas et les Wayla, les Chimús tombent à leur tour (vers 1470), sans opposer de résistance significative.
Les succès militaires s’expliquent par l’existence d’une caste de jeunes nobles très entraînés et par la constitution d’une armée permanente qui peut atteindre rapidement toutes les parties de l’empire en cas de troubles. Les populations hostiles sont déplacées à l’intérieur du pays et remplacées par des sujets loyaux envoyés en mitimaes (colons).
Les Incas intègrent les techniques chimú de métallurgie, de tissage et de céramique de masse. Ils bâtissent de nouvelles villes dans les territoires conquis pour régler les affaires économiques et militaires.
Les administrateurs de l’Inca prélèvent environ 66 % de taxes sur les produits agricoles et manufacturés (tissus et bière de maïs par exemple) et exigent la corvée d’État (mit’a) pour l’exécution de grands travaux (routes, irrigation, drainage, terrassement agricole, carrières, mines, construction des forteresses et des villes nouvelles).
Tupac Yupanqui meurt assassiné en 1493 au terme de complots incessants. Son fils Huayna Capac lui succède.
Règne de Huayna Capac
Huayna Capac continue les conquêtes vers le Nord et il soumet en 1523 les Kara, une des dernières tribus à s’opposer aux Incas. Rien ne peut arrêter l’expansion de l’empire qui s'étend jusqu’au sud de l’actuelle Colombie.
À son apogée, l'empire inca s'étend sur le Pérou (berceau originel), la Bolivie, l'Équateur et une partie de la Colombie, de l'Argentine et du Chili, soit plus de 950 000 km2. Des objets incas sont retrouvés dans une grande partie de l'Amérique du Sud, jusqu'à la côte atlantique du Brésil.

Premiers contacts avec les Espagnols
Les premiers contacts entre l'empire inca et les conquistadors espagnols menés par Francisco Pizarro et Diego de Almagro ont lieu en 1527 près de Tumbes, sur la côte nord de l'empire. Mais Pizarro et ses hommes ne restent pas, et ce n'est qu'en 1532, après être retourné en Espagne, que Pizarro pénètre véritablement sur le territoire inca.
Guerre de succession
Dès 1527, la variole apportée par les colonisateurs fait de nombreuses victimes. L'empereur Huayna Capac y succombe et meurt sans avoir choisi de successeur. Ses deux fils se disputent alors la succession et l'empire se divise en deux : Atahualpa au Nord et Huascar au Sud. La guerre civile fait rage et c'est finalement Atahualpa qui prendra le dessus.
Retour des Espagnols et capture d'Atahualpa
Francisco Pizarro est de retour en 1532 à la tête de 180 Espagnols. Mais ils ne sont alors pas perçus comme une menace, au contraire : selon une légende inca, le dieu Viracocha devait revenir sur terre pour rétablir paix et prospérité dans l'empire. Pizarro est assimilé à ce personnage mythique et est accueilli sans crainte.
Le 16 novembre 1532, à l'issue de la prise de Cajamarca par les troupes de Pizarro, Atahualpa est capturé par les Espagnols. Dès lors, les Incas n'osent pas les attaquer de peur de mettre en danger la vie de leur empereur-dieu.
Alors qu'Atahualpa est aux mains des Espagnols, ses armées prennent enfin le contrôle de tout le territoire et réunifient l'empire. Mais Pizarro alimente les querelles et encourage la rébellion des peuples dominés par les Incas : l'empire se morcelle. Toutefois, les Incas espèrent encore et souhaitent retrouver leur empereur.
Pizarro propose une rançon : la pièce où est enfermé Atahualpa doit être remplie d'or. Les Incas obéissent mais Pizarro ne tient pas sa promesse et fait exécuter l'empereur déchu le 29 août 1533.
Dernières résistances
Les Espagnols se lancent alors à la conquête de tout le territoire, soutenus par les peuples rebelles. Arrivés à Cuzco le 15 novembre 1533, ils pillent la ville et mettent sur le trône le demi-frère de Huascar, Manco Inca.
Celui-ci, à la solde des Espagnols, est totalement impuissant face à la dislocation de l'Empire inca. Il essaye tout de même de lancer une insurrection en 1536, reprend une partie du pays, mais échoue à reprendre Cuzco puis Lima. La guerre dure jusqu'en 1545, date à laquelle Manco Inca est assassiné.
Rois de Vilcabamba
Les Incas se replient alors sur Vilcabamba, une ville protégée grâce à sa position géographique dans la montagne. Un noyau de résistance inca y subsistera jusqu'en 1572, dirigé par Tisoc, Manco Inca, Sayri Túpac, Titu Cusi et Túpac Amaru successivement.
Partout ailleurs, l'hégémonie espagnole est totale.
La résistance aura un sursaut aux XVIIE et XVIIIE siècles, le plus important épisode sera celui de Túpac Amaru II en 1780, toujours avec l’objectif avorté de restaurer l’antique empire du Tahuantisuyu.
Conséquences humaines et sociales de la conquête
La conquête espagnole s'accompagne de pillages, d'apport de maladies qui déciment les populations, de la famine (ce que les Incas, un peuple prospère, n'avaient jamais connu du fait de l'utilisation de silos de réserve de nourriture pour faire face aux mauvaises années), de l'asservissement des Indiens et de l'évangélisation forcée de la population, intitulée par les nouvelles autorités religieuses : « extirpation des idolâtries », confiée dès les débuts du XVIIe siècle à des « Visiteurs » : juges ecclésiastiques qui, en tournées d'inspection dans les villages, avec notaires, assistants et force de police, traquaient sans pitié les pratiques « superstitieuses », poussaient à la dénonciation sous couvert de confession, et soumettaient les suspects à la torture à l'instar de la « question » pratiquée par l'Inquisition.
Les enquêtes et l'évangélisation forcée vont se faire essentiellement en langue quechua et certains peuples, jusqu'alors insoumis aux Incas, devront eux aussi apprendre cette langue qui est aujourd'hui encore parlée par sept millions de personnes en Amérique du Sud.
En comparaison avec l'histoire de France

III Quelles civilisations existaient avant et pendant les Incas ?

Héritage des civilisations précédentes
Les premières traces humaines en Amérique du Sud datent au moins du trentième millénaire avant notre ère. Cette présence humaine est attestée sur le site archéologique de Pedra Furada (« pierre percée » en portugais), situé dans le parc national de la Serra da Capivara (Piauí) au nord-est du Brésil, qui représente probablement le site humain connu le plus ancien en Amérique.
Vivant de chasse et de cueillette, ces peuples nomades s'intéressaient progressivement à l'agriculture. Les propriétés nutritionnelles du maïs, cultivé dès le troisième millénaire dans la région d'Ayacucho, permettaient d'accroître son importance.
Civilisation Chavín

Pérou.
Extension de la culture Chavín (gris foncé) et de son influence (gris clair)
Le développement de l'agriculture entraîna des changements sociaux importants : la population explose, des villes apparaissent et une élite religieuse se crée. Le premier millénaire avant notre ère voit ainsi s'épanouir la civilisation Chavín, unissant dans un style artistique commun de nombreuses cultures locales, probablement grâce à un culte unique dont un élément caractéristique est l'image du jaguar.
Tiwanaku et Huari
Entre le Ier et le VIIIe siècle, l'unité créée par la civilisation Chavín disparut au profit de cultures plus locales (Mochica, Paracas-Nazca, Tiwanaku).
Le développement agricole, notamment l'irrigation et l'aménagement de terrasses, continue. À partir du VIIIe siècle, deux villes des hautes terres rayonnent particulièrement et regroupent sous leur bannière les peuples andins : Tiwanaku vers le sud jusqu'au nord du Chili et Huari vers le nord.
Empire Chimú

Les États de Tiahuanaco et Huari s'effondrent brusquement au XIIe siècle. À nouveau, le régionalisme prévaut dans un premier temps, puis de nouvelles tentatives d'intégration impérialistes ont lieuFavre 5. Ainsi, vers le milieu du XIIIe siècle, le peuple Chimú crée un nouvel empire sur la côte nord du Pérou actuel, fondé sur l'aménagement hydraulique.
L'Empire Chimú s'étend le long de la côte jusqu'à l'actuelle frontière équatorienne, et il entre inévitablement en rivalité avec l'Empire inca, l'autre grand empire andin du XVe siècle, ce qui lui sera fatal.
IV L’organisation de la société Inca et les croyances ?
1 Organisation politique et administrative
Le Sapa Inca, chef suprême de l'empire, est avant tout un guerrier, et c'est un rapport très personnel qui le lie aux chefs locaux des tribus conquises. Ces relations sont souvent à établir à nouveau lors de chaque succession, ce qui amène parfois des guerres de reconquêtes.
Ces liens ont une importance capitale dans la gestion des provinces côtières : au contraire des provinces andines, les Incas n'y créent en effet ni villes ni administration. Ces provinces en sont par ailleurs souvent déjà pourvues par héritage des civilisations précédentes. Les Incas se contentent de gouverner à distance en maintenant les élites locales.
Dans les Andes, par contre, les Incas créent de véritables capitales provinciales. Si les liens personnels entre les chefs locaux et le Sapa Inca restent importants, une administration impériale est établie en parallèle. À la tête de ces provinces sont nommés des gouverneurs de provinces (tukriquq) représentant l'empereur localement. Ces gouverneurs sont entourés de fonctionnaires kipukamayoq qui procèdent au recensement de la population à l'aide des kipus. Le recensement revêt en effet un rôle particulièrement important dans un État où les seuls tributs versés le sont sous forme de corvées.
2 Organisation sociale / Classes sociales
La hiérarchie dans l'empire inca reprend l'organisation traditionnelle des communautés andines. L'Inca est à la fois chef de son clan et souverain de tout l'empire.
L'organisation communautaire est à la base de la structure de l'empire. Dans de nombreux cas, l'Inca conquérant veille à ne pas bousculer l'organisation traditionnelle des populations à assimiler et laisse en place les autorités traditionnelles et leur confie des instructeurs du clan inca pour les informer des lois de l'empire et les instruire dans la religion officielle. Ces autorités locales étaient donc encadrées et rendaient comptes à des supérieurs hiérarchiques qui tous étaient membres du clan Inca.
D'une manière générale, il existait trois classes : la classe laborieuse constituée des paysans et artisans, la classe de gouvernance locale et, au sommet, la classe dirigeante de souche inca qui tenait les rênes de l'empire.
Cette classe dirigeante était organisée comme un clan ordinaire dont les membres étaient appelés aux plus hautes fonctions au sein de l'empire, qu'elles soient religieuses, militaires ou administratives.
Cette société était donc fondée sur un système de castes et on ne pouvait que très difficilement et exceptionnellement changer de rang. Un individu de la classe laborieuse pouvait accéder à la classe dirigeante à la suite d'un exploit militaire ou grâce à quelque autre mérite. Il arrivait, dans un but politique, que des dirigeants coopératifs de peuples vaincus obtiennent des postes à responsabilités, souvent celui de Kurakas.
Famille
Le groupe social de base est formé par la famille constituée des parents et des enfants célibataires. L'homme travaille aux champs, et pratique éventuellement de l'artisanat, tandis que la femme s'occupe de la cuisine et de l'entretien de la maison. L'entraide entre familles est très fréquente, notamment au moment des récoltes. Les personnes invalides sont généralement soutenues par l'ensemble de la communauté.
Ayllu
Les peuples des Andes sont répartis dans de nombreux villages situés sur des hauteurs. L'ensemble des familles, la plupart du temps liées par le sang, qui habitent un village forme un ayllu. Un chef (kuraka) dirige l'ayllu répartit les travaux collectifs et les terres. L'ayllu possède en effet des terres agricoles, distribuées par lots, ainsi que des pâturages, d'accès collectif.
Chefferie
Les ayllus sont organisés en chefferies, regroupant plusieurs ayllus sous la domination de l'un d'entre eux. Les ayllus dépendants doivent verser un tribut de corvées à l'ayllu dominant. En échange, ce dernier doit maintenir des réserves pour pallier les mauvaises récoltes et subvenir à l'entretien des pauvres.
Des chefferies forment à leur tour des groupes sous la domination de l'une d'entre elles. L'empire inca s'inscrit dans le même schéma, l'empereur étant le chef du groupe de chefferies constitutif de l'empire.
Espérance de vie
Les hommes de la classe populaire mesurent entre 1 mètre 55 et 1 mètre 65 et avait une durée de vie de 35 à 40 ans.
Les femmes de la classe populaire mesurent entre 1 mètre 45 et 1 mètre 55 et avez une durée de vie comme les hommes.
Tandis que les personnes de la noblesse pourraient vivre de 55 à 65 ans parce qu’il mangeait mieux.
Pour quoi les personnes de la noblesse pourraient vivre plus de temps ?
Parce que la noblesse ne travaillait pas.
Seul les hommes de la classe populaire travaillaient
3 Contrôle de la population et intégration des populations conquises
Les conquêtes se faisaient soit pacifiquement, et alors les souverains conquis conservaient un certain pouvoir, soit par armes, et le peuple vaincu était en partie déplacé dans une région solidement acquise aux Incas et qui lui était souvent totalement étrangère. Des peuples soumis de longue date à l'empire venaient alors repeupler leurs terres. Ces déplacements de population furent très importants, notamment sous Tupa Yupanki et Huana Kapac.
4 Éducation
À la différence des Mayas, les Incas ne disposaient pas de système d'écriture proprement dit.
Mais les quipus (cordelettes à nœuds) constituaient une mémoire complexe d'informations de natures diverses dans l'Empire, et leur maîtrise nécessitait plusieurs années d'étude, se poursuivant toute la vie, un peu comme chez les scribes de l'Égypte antique.
5 Vie quotidienne (mode de vie)
La vie des Incas est rythmée par quatre étapes principales.
La première s'effectue vers deux ans : on fête le passage du bébé au statut d'enfant en effectuant la cérémonie de la première coupe de cheveux, que l'on garde ensuite précieusement.
La deuxième constitue le passage de l'enfance à l'âge adulte, vers 14 ou 15 ans. Pour les garçons, le rite de passage qui y est associé est appelé warachikuy, la "mise du pagne", et comporte un jeûne et une série d'épreuves physiques. À cette occasion, on leur perce les oreilles pour y insérer les boucles propres à l'ethnie inca, on leur remet un pagne et on leur donne un nouveau nom. Le rituel féminin, le k'ikuchikuy, "première menstruation", est plus simple et comportait également une phase de jeûne.
La troisième étape est celle du mariage, entre 20 et 25 ans pour les hommes et 16 à 20 ans pour les femmes. Le couple s'établit dans une nouvelle maison et bénéficie alors de tous les droits et devoirs. Parmi ces obligations se trouvent notamment celle de participer aux corvées collectives.
Enfin, lors de la mort, les défunts sont placés dans des tours funéraires ou des abris rocheux plus simples. Ils sont parés de leurs plus beaux atours et de leurs outils du quotidien afin d'assurer leur subsistance dans l'au-delà.
Habitat
Le « style inca » d'encastrement de gros blocs de pierre est la plupart du temps réservé aux temples et palais. Ici l'on voit Hatun rumiyoc (« la plus grande pierre » en quechua, la fameuse « pierre aux douze angles » dans la rue du même nom au Cuzco. Elle fait partie du mur de l'Archevêché qui est en fait l'ancien palais du VIe empereur Inca Roca.
Dans la plupart des cas, les Incas conservent les structures d'habitation des territoires conquis.

Dans les terres hautes, ils construisent des capitales provinciales, mais la plupart des habitants habitent des villages de quelques centaines d'habitants. Chaque foyer y possède une cour bordée d'un muret en pierre dans laquelle se trouve un ou plusieurs bâtiments circulaires de 3 à 6 m de diamètre. Parmi ces bâtiments, il peut y avoir une cuisine, des chambres, des entrepôts... Les murs sont de pierre non taillée ou d'adobe, et les toits de chaume.
Sur la côte, les maisons populaires sont en roseau et celles de l'aristocratie en pisé.
Le bois étant rare, tant dans la montagne que sur la côte, les Incas n'ont pas de mobilier. La vaisselle est posée à même le sol et on mange par terre.
Alimentation
Feuille de coca

Les paysans incas, comme leurs descendants péruviens actuels, prennent deux repas par jour (vers 8h et 16 ou 17h) et une légère collation vers midi. Il est la grande majorité du temps végétarien et composé de plantes et légumes bouillis dans une marmite. La viande, du lama ou de l'alpaga séché ou du cochon d'Inde rôti, est réservée aux jours de fêtes. Néanmoins, sur la côte, les poissons sont très consommés.
Le légume de base est la pomme de terre, qui peut être conservée pendant plus de cinq ans grâce à un processus de conservation complexe (qui comprend notamment l'exposition au gel et l'écrasement). Le maïs est également l'un des aliments de base, mais en plus grande quantité sur la côte que dans les Andes. Il est souvent utilisé pour produire de la bière légèrement alcoolisée.
Enfin, ils mastiquent des feuilles de coca pour ses vertus médicinales et son effet « coupe-faim » ainsi que pour l’altitude.
Vêtements

Sandales péruviennes, retrouvées sur des momies
Les paysans incas portent tous des vêtements assez semblables. Il s'agit, pour les hommes, d'un pagne et d'une tunique sans manches auxquels on ajoute une cape lorsque les conditions climatiques ou cérémonielles l'exigent.
Les femmes, elles, portent une robe et une cape. Leur robe est constituée d'un simple morceau de tissu rectangulaire, enroulé autour d'elles et maintenu par une ceinture et deux fibules circulaires au niveau des épaules. La cape est accrochée via une épingle ou un nœud sur le devant. Leurs cheveux sont entourés d'un bandeau et elles portent généralement un voile léger pour s'abriter du soleil.
Les vêtements sont généralement noirs ou marron dans les hautes terres où ils sont faits de laine, et blancs sur la côte où le coton est principalement utilisé. Ils sont la plupart du temps faits d'une seule pièce, et non pas composés de différents morceaux cousus entre eux.
Les vêtements étant assez comparables partout dans les Andes, les différences sociales s'expriment principalement au niveau de la qualité du tissu employé pour leur confection. Mais la coiffure masculine est également un autre moyen de différenciation : l'élite porte des cheveux très longs, alors que le peuple se rase court.
Les deux sexes portent aux pieds des sandales ou des mocassins. Ils arborent également des bijoux.
Jeux et divertissements
Le quotidien des paysans incas ne comporte que peu de divertissements, hormis ceux liés au travail en commun et aux cérémonies –– ces deux derniers cas sont en effet des occasions de fêtes. Le travail en commun s'effectue en chantant et est généralement accompagné d'un bon repas et de bière de maïs. De grandes battues sont organisées par le Sapa Inca tous les quatre ans ; elles sont également l'occasion de festoyer et de consommer de la viande. Les cérémonies en l'honneur d'une divinité ou d'un haut personnage sont aussi l'occasion de danser et de jouer de la musique.
Peu de jeux incas sont parvenus jusqu'à nous, mais la plupart des chroniqueurs rapportent l'existence d'un jeu de dé, la pichqa ("cinq" en quechua). Le dé pyramidal à cinq faces utilisé dans ce jeu servait aussi comme instrument de divination.
Religion
La colonisation espagnole et l'évangélisation catholique ont rapidement fait décliner les religions des Incas. Si certaines formes subsistent aujourd'hui notamment sous forme d'animisme, la plupart des informations que l'on possède à ce propos sont issues de témoignages indirects, plus ou moins biaisés. On possède par ailleurs très peu d'informations sur le système religieux en dehors des Andes, les populations ayant rapidement décliné avant même l'évangélisation.
En plus de la volonté d'imposer une religion d'état, l'héritage des civilisations précédentes et une longue histoire d'échanges et d'influence permettent aux populations andines une certaine unité religieuse. Certaines divinités sont ainsi communes à différents peuples, mais portent des noms différents.
Cultes et éléments du dogme : le culte des ancêtres
Les ancêtres décédés occupent une place particulière dans les religions andines.
Les corps des défunts sont conservés, non pas embaumés mais laissés à se dessécher au vent sec des montagnes. Des offrandes leur sont offertes et elles sont promenées lors des cérémonies.
Culte des Huacas
Si les Incas imposent le culte du Soleil, ils interdisent rarement l'exercice des croyances animistes préexistantes. Ainsi la plupart des peuples de l'empire, ainsi que les Incas eux-mêmes, accordent une grande importance à des fétiches (huacas). En Quechua, le terme huaca peut désigner tout ce qui sort de l'ordinaire ; par extension, il désigne tout ce qui est susceptible de faire l'objet d'un culte dans le contexte animiste. Les huacas peuvent ainsi être des objets naturels (comme une montagne ou un rocher) ou artificiels (comme un bâtiment) auxquels on prête une puissance surnaturelle.
Il existe des huacas partout sur le territoire inca, et on estime à plus de cinq cents leur nombre à Cuzco et ses environs. Ils reçoivent de nombreuses offrandes et on cherche à communiquer avec eux pour obtenir de l'aide ou des conseils.
Culte du Soleil et des astres
Dans les Andes, de nombreuses communautés se réclamaient originaires ou descendantes de tel lieu sacré, de telle étoile ou de tel animal. Les empereurs, descendants directs de Manco Capac, sont appelés Sapa Inca (littéralement "inca unique"; ou encore Intip churin: "fils du soleil). Ils sont vénérés comme des demi-dieux fils du soleil (Inti ou Tahuantinsuyu en quechua). L'inca roi donnait la loi d'une manière absolue, car il la recevait du Soleil, son père, et ne se trompait jamais; il résidait à Cuzco et transmettait directement ses ordres aux quatre incas, vice-rois des quatre parties de l'empire. Dans chacune de ces parties se trouvaient trois conseils : un pour la guerre, un pour la justice, un pour l'administration économique. Pour leurs contemporains, les victoires militaires et la politique éclairée des souverains incas semblent confirmer cette origine merveilleuse. Les Incas imposent donc le culte du soleil comme culte officiel dans l'empire, mais l'idole solaire côtoie la myriade de divinités adorées dans l'empire. Il ne s'agit pas pour autant d'un culte monothéiste mais plutôt d'un animisme d'État.
Pour instituer le culte, les Incas bâtissent des temples dédiés principalement au soleil. Le plus célèbre de tous est le Coricancha (enclos d'or en quechua), le temple du Soleil de Cuzco.
Adoration d'autres divinités
Parallèlement au culte du soleil, les Incas reconnaissaient et adoraient plusieurs autres divinités. Le plus important d'entre eux est Viracocha, un dieu agricole responsable notamment de l'aménagement du sol – les techniques d'irrigations revêtant une importance particulière pour les peuples andins. Le lien entre Viracocha et Inti, le soleil, n'est pas clairement établi. La subordination de l'un à l'autre est floue et dans certaines légendes ils semblent même interchangeables
Après Viracocha, les Incas révéraient également l'Éclair, Inti Illapa le dieu du ciel, du tonnerre et de la foudre.
Divination
La divination tenait une place prépondérante dans la civilisation inca. Avant chaque action d'importance, on faisait appel à celle-ci et rien d'important ne pouvait être entrepris sans avoir auparavant consulté les auspices. La divination était utilisée aussi bien pour prédire le déroulement des batailles que pour punir un crime.
Il existait plusieurs méthodes de divination : on pouvait observer des araignées se déplacer ou analyser la disposition que les feuilles de coca prennent sur une assiette plate. Des prophéties pouvaient être aussi faites à partir de l'étude des entrailles d'animaux sacrifiés, et notamment les poumons de lamas.
Clergé, le rôle des Prêtres
Les prêtres vivaient dans tous les temples et autres sanctuaires religieux importants. Ils remplissaient les fonctions de devins, sorciers, et médecins. Le titre de prêtre en chef à Cuzco était Villac Umu. Marié, il était souvent un proche parent de l'Inca et son autorité était en concurrence avec ce dernier.
Femmes choisies
Les « femmes choisies », appelées aclla (« vestales » ou pour les Espagnols « vierges du Soleil »), forment une institution à part entière. Choisies dès leur plus jeune âge, elles suivent une éducation particulière. Elles peuvent ensuite être choisies par le Sapa Inca comme concubines, ou données à de hauts fonctionnaires, ou même sacrifiées. Elles préparent les aliments cérémoniels et confectionnent des vêtements portés par l'Inca et
les prêtres.
Rites et manifestations religieuses
Offrandes et sacrifices
Les sacrifices et offrandes étaient quotidiens, dédiés aux dieux ou aux huacas.
Sacrifices animaux
À chaque occasion importante, on offrait un sacrifice. L'animal le plus utilisé était un lama, le choix des animaux sacrifiés étant soumis à des règles précises sur la couleur de la fourrure.
Sacrifices humains
Les sacrifices humains étaient relativement rares (à la différence des civilisations mésoaméricaines comme chez les mayas et les aztèques), et ne se faisaient que lors de périodes de grands changements ou de grands troubles, comme lors de l'avènement d'un nouvel Inca, ou lorsque l'Inca était malade, par exemple, et encore s'il mourait, ou encore lors de catastrophes naturelles (tremblement de terre, éruption volcanique...), risques de calamités (famine, épidémie, guerre19) ou éclipses de lune, de soleil. L'objectif était alors d'apaiser le ou les dieux irrités, dans une démarche rituelle d'expiation, ou dans une logique substitutive (une jeune victime est offerte pour régénérer les forces du Sapa Inca malade). Ou bien il s'agissait « d'accroître le pouvoir surnaturel de divinités essentiellement propices et bienfaitrices de l'humanité », ou encore « d'assurer des récoltes abondantes ».
Les personnes, hommes, femmes ou enfants offerts en sacrifice devaient être en bonne condition physique et de parfaite constitution. À la différence des civilisations maya et aztèque, où les sacrifiés étaient le plus souvent des esclaves ou des prisonniers de guerre, chez les incas ils appartenaient à la bonne société cuzquénienne, ou à la noblesse des provinces conquises ; sélectionnés pour leur perfection physique parmi les classes dominantes, ceux-ci étaient amenés jusqu’à Cuzco et reçus par l’Inca, puis acheminés jusqu’au lieu du sacrifice.
Pendant le voyage, et en attendant le sacrifice, les futures victimes étaient donc très bien traités, comme des dieux vivants. Avant la mise à mort, durant une période plus ou moins longue, le sacrifié buvait de la chicha (un alcool de maïs parfois très fort) pour atténuer la perception de ses sens. Après avoir été profondément sédaté, dans de nombreux cas, il était ensuite enterré vivant.
C'est en effet ce type de rite qui fut par exemple utilisé pour calmer les dieux, lors d'une éruption volcanique à Arequipa il y a plus de 500 ans : cette jeune fille de douze ou treize ans, surnommée Juanita par les archéologues l'ayant retrouvée, fut sacrifiée au sommet du volcan Ampato. Elle appartenait à la haute noblesse de Cuzco comme en témoigne la richesse de ses parures. Un cortège cérémonial partit de Cuzco pour rejoindre Arequipa dans le seul but de ce sacrifice. Préservés par la glace, la jeune fille et les objets qui l'accompagnaient furent retrouvés presque intacts en 1995 et reposent désormais au musée Santuarios Andinos d'Arequipa.
Fêtes et cérémonies religieuses
Inti raymi
La principale fête de l'empire était l'Inti Raymi ou (fête du soleil en quechua). Elle se déroulait le 21 juin, solstice d'hiver et jour le plus court dans l'hémisphère sud.
Décès de l'inca
Pour escorter l'Inca dans son voyage dans l'autre monde, deux de ses femmes, un serviteur et un guerrier étaient sacrifiés le jour de sa mort. Prétendument volontaires, ils étaient choisis dès leur plus jeune âge et enterrés vivants. Le corps de l'Inca, embaumé, était placé face au temple du soleil à Cuzco. Les obsèques duraient une année, pendant laquelle la population revêtait les insignes de l'Inca et chantait ses louanges, de façon continue le premier mois, puis tous les quinze jours, à chaque pleine et nouvelle lune.
Temples du soleil
En signe d'allégeance ou de véritable vénération, les peuples soumis par les Incas bâtissent dans leurs provinces de nombreux lieux de culte au soleil. Certains sont encore visibles de nos jours et témoignent de l'extension géographique du culte. Au Pérou se trouvent ainsi le temple de Coricancha à Cuzco, le temple Vilcashuaman et celui de Huascarán. En Bolivie, un temple du Soleil avait aussi été érigé sur l'Isla del Sol du lac Titicaca. À Caranqui, Équateur, se trouve un temple qui autrefois contenait des jarres pleines d'or et d'argent.
Coricancha ou Temple du Soleil.
Le temple du Soleil de Cuzco ou Coricancha, était le principal temple de l'empire. S'il était d'abord dédié au soleil, il servait aussi de lieu de culte à d'autres entités divines comme Mama Quilla, la Lune, et Illapa, divinité de la foudre, de l'éclair et du tonnerre.
Politique économique impériale
L'économie est fondée sur la gestion de la main-d'œuvre, sur l'échange d'énergie humaine, sur une sorte de collectivité du travail et nullement sur des échanges de biens ou sur une possession collective des biens. La richesse était liée non pas à la possession des biens mais à l'accès à la main-d'œuvre pour la production de la communauté. Le pauvre étant celui qui possède peu de liens de parenté.
Au sommet de l'organisation économique se trouve l'Inca qui se repose sur les organisations ethniques et leur économie de redistribution mais en gérant un système de redistribution à un niveau supérieur.
Corvées et mobilisation de la main d'œuvre
Le kuraka, le chef de l'ayllu, était chargé de la répartition des terres, qui se faisait sur un modèle de parts, entre chaque membre du village apte à travailler.
Les travaux agricoles étaient divisés en trois temps :
la part de l'Inca et de la famille royale;
celle de chaque détenteur de lopin de terre, pour subvenir aux besoins de sa famille;
celle qui appartenait au village, afin de subvenir aux besoins des plus démunis.
Un système d'entraide entre les familles était très développé. En plus des terres collectives, il existait des réserves qui permettaient de pallier le manque en cas de famine, ou quand venait une délégation de l'Inca.
Un autre devoir de chaque membre de la communauté consistait à s'occuper des travaux collectifs (comme l'entretien des canaux d'irrigation). Ce système connaissait cependant des faiblesses : les kurakas abusaient parfois du système, s'enrichissaient et constituaient une nouvelle classe dont les privilèges étaient transmis par héritage.
Il y avait une redistribution au niveau local autour du groupe ethnique mais aussi une redistribution bien plus vaste, au niveau de l'empire. L'Inca s'en chargeait à partir des réserves. Pour opérer ce travail, on faisait appel à des mitas (transporteurs). L'empire organisait donc aussi la mita.
La répartition des terres ethniques semblait liée à la redistribution, puisque chaque année, elle faisait l'objet d'un pacte ou d'une négociation. Grâce aux principes de la redistribution et de l'échange d'énergie humaine, les Incas purent entreprendre de nombreuses constructions, créer des greniers supplémentaires, un réseau de routes, des centres administratifs...
Agriculture

De nombreuses variétés de maïs étaient connues des Incas
À cette époque, l'agriculture était essentiellement une agriculture de montagne. La pomme de terre « inventée » au Pérou et de nombreux autres tubercules étaient les aliments de base. Ces végétaux sont sensibles et, les récoltes ne pouvant être garanties, des techniques de conservation étaient développées pour faire face à d'éventuelles années difficiles. Le quinoa, une graine (et non une céréale), est plus facile à cultiver, il pousse jusqu'à 4 000 m d'altitude. Une autre culture était répandue : celle du maïs. Bien que très apprécié, les conditions particulières pour sa culture limitaient sa production et le maïs se trouvait souvent réservé aux offrandes ou réservé pour les fêtes. Pour développer cette culture, de nombreuses terrasses (les fameuses andenes) furent construites dont certaines perdurent jusqu'à nos jours. Les Incas installèrent des réseaux d'irrigation comprenant canaux et aqueducs.
D'autres plantes étaient cultivées selon les régions : tomates, arachides, haricots, piments, ananas, cacao, etc. ainsi que la coca, très importante pour le peuple inca puisqu'elle était utilisée dans toutes les cérémonies.
Élevage
En ce qui concerne l'élevage, la viande et la laine provenaient essentiellement des lamas et des alpagas.
Commerce
La monnaie et l'impôt n'existaient pas. Le troc est le seul système d'échange. Les lamas servent pour le transport mais surtout pour le lait, la viande, la laine, le cuir…
Architecture et sculpture
Les Incas étaient d'excellents architectes. Leurs constructions sont imposantes et ingénieuses, souvent orientées à des fins utilitaires. Le nombre de bâtiments et autres constructions réalisés est vraiment élevé. La forme trapézoïdale souvent donnée aux portes et fenêtres des temples permet à l'édifice de résister beaucoup mieux aux tremblements de terre, très fréquents dans ces régions. En s'installant à Cuzco, les espagnols ont d'ailleurs repris comme fondation de leurs bâtiments les restes des temples incas. Lors des nombreux séismes, les constructions ou fondations incas tenaient généralement mieux que les constructions espagnoles.
Mur inca à Cuzco

Les Incas utilisaient divers styles architecturaux, mais le plus connu est sans conteste celui utilisé par exemple pour le temple du Soleil de Cuzco ainsi que beaucoup d'autres bâtiments d'importance : le matériau principal était la pierre mais ils n'utilisaient pas de mortier pour les joindre entre elles. De grandes pierres polygonales étaient alors utilisées, s'emboîtant parfaitement les unes dans les autres sans laisser le moindre espace vide. On peut voir encore de nos jours de nombreux exemples de cet art architectural, parmi lesquels Sacsayhuamán la forteresse de Cuzco, ou encore les impressionnantes ruines d'Ollantaytambo.
Sciences
Astronomie
Les Incas étaient capables de voir les solstices ou équinoxes et leur calendrier à la fois lunaire et solaire leur permettait de gérer les cycles agricoles.
Mathématiques

Motifs symétriques dans un textile inca. Le dessin central représente la Chacana ou croix carré andine.
Les mathématiques des Incas sont omniprésentes dans l'art inca, tel le tissage. Leur développement est expliqué par plusieurs facteurs, tels la géographie.
La civilisation inca (1400-1530), s'étendait sur les actuels Pérou, Équateur, Bolivie, Chili, Argentine et au sud de la Colombie, avec une population d'environ 12 millions, dont plusieurs groupes ethniques et une vingtaine de langues. Ne connaissant pas l'écriture au sens strict du terme, ils utilisaient des quipus pour « écrire » les statistiques de l'État. Un quipu est un encordage dont les cordes présentent trois types de nœuds symbolisant respectivement l'unité, la dizaine et la centaine. Les Incas ont donc développé un système de numération positionnel en base 10, similaire à celui utilisé aujourd'hui.
Linguistique
L'empire inca regroupait de nombreux peuples différents et jusqu'à plus de 700 micro-idiomes différents furent parlés sur son territoire ; les Incas auraient cependant imposé le quechua comme langue véhiculaire.
Diversité et unité
Quechua & Aymara
L’aymara (ou parfois écrit : "aimara") est une langue vernaculaire qui a remplacé de nombreuses autres comme l'uru ou l'uchhumataqu de Bolivie.
Selon Rodolfo Cerrón-Palomino (linguiste péruvien), un des principaux spécialistes de ces deux langues, ce n'est pas le quechua, mais bien l'aymara qui était la langue officielle et aussi la langue sacrée (voire langue liturgique) de l'empire inca. Le quechua quant à lui sera la lingua franca (ou langue véhiculaire) de l'empire, et la plus répandue.
Les variétés d'aymara forment une sous-famille linguistique avec les variétés de quechua. Aujourd’hui, l'aymara compte environ deux millions de locuteurs, essentiellement en Bolivie.
La question de l'« écriture » inca

Exemple de quipu
Des nœuds, des comptes et du sens : les quipus
Alors que l'empire inca était très structuré et bureaucratisé, l'écriture n'y a apparemment pas existé, tout au moins sous la forme de glyphes comme chez les Mayas et dans la plupart des civilisations mésoaméricaines précolombiennes.
En revanche, un système de quipus a été mis en place. Le quipu est un message codé qui se présente sous la forme d'un écheveau de cordelettes nouées, rassemblées sur un seul cordon porteur horizontal; ces cordelettes présentent des nœuds de différentes sortes et diverses positions sur des fils de laine, coton ou autre matériau et de différentes couleurs, le tout selon un code précis et complexe, nécessitant à l'époque un long apprentissage, qui est seulement en partie déchiffré aujourd'hui.
Les quipus relevaient donc d'abord d'une interprétation numérique (en base 10, comme on l'a vu). Ces quipus servaient aux statistiques de l'État : recensement très précis (nombre d'habitants par âge et par sexe), nombre d'animaux, état des stocks, tributs payés et dus des différents peuples, enregistrement de l'ensemble des entrées et sorties de marchandises des entrepôts de l'État, etc. Seuls les administrateurs connaissaient la clé des quipus : c'étaient les quipucamayocs.
Mais les quipus revêtaient aussi probablement un sens narratif et qualitatif, voire langagier, qui les rapprochent des fonctions actuelles de l'écriture. Il semblerait donc que les quipus, au-delà de leur valeur comptable, aient donné lieu à des sens divers : chronique historique et calendaire, recueil juridique de textes réglementaires et de lois, récits plus ou moins légendaires...
Les quipus auraient donc aussi servi à conserver la mémoire des grandes dates de l'Histoire de l'Empire, et à consigner certains récits, secrets religieux ou textes de loi. Mais ceux-ci restent indéchiffrables de nos jours, même si certains chercheurs tablent encore sur la possibilité de découvrir une sorte de « pierre de Rosette » hypothétique des quipus permettant de révéler leur sens narratif caché; quipus langagiers toujours mystérieux donc, contrairement aux quipus de statistiques dont les valeurs numériques sont aujourd'hui bien connues.
Gouvernement et administration
L'empire est divisé en quatre régions, Chinchasuyu, Antisuyu, Cuntisuyu et Collasuyu, de la même manière que la ville de Cuzco est divisée en quatre « districts ». D'après les chroniques, ces grandes zones sont elles-mêmes subdivisées en unités de 10 000 familles, subdivisées à leur tour en unités de mille, de cent puis de dix familles. Mais les historiens modernes estiment que cette division était d'abord comptable, la véritable structuration étant celle des chefferies et des ayllus.
L'empereur est conseillé par quatre apu, représentant les quatre régions de l'empire. Au-dessous des apu se trouvent les gouverneurs de provinces, les tukriquq, représentant l'empereur localement. Ils sont entourés de kipukamayoq qui procèdent au recensement de la population à l'aide des quipus39, des cordelettes de couleur dont les nœuds fondent un système de calcul. Le recensement revêt en effet un rôle particulièrement important dans un état où les seuls tributs versés le sont sous forme de corvées.
Les chefs locaux dirigeant les chefferies s'inscrivaient en parallèle de cette organisation de l'administration impériale, même si les Incas essayèrent de les y intégrer. Ils étaient soumis à l'empereur dans un rapport plus personnel.
Volonté de conquête permanente
Les Incas justifiaient leurs conquêtes en invoquant une mission civilisatrice, comme les Espagnols le feront ensuite avec eux. Ils affirmaient apporter aux « tribus barbares » les bonnes mœurs, des techniques agricoles et la pacification. Toutefois, les Incas ne semblent pas avoir été particulièrement belliqueux.
Le maintien d'expéditions de conquête au-delà des frontières joua par ailleurs un rôle de cohésion sociale fondamental dans l'empire. Ces guerres répétées facilitèrent l'intégration et unirent tous les peuples soumis par les Incas dans une même entreprise commune
Voies de communication
Réseau routier

Le maillage du réseau routier des Incas, le Qhapaq Ñan ou chemin royal, aujourd'hui « Chemin de l'Inca ».
Les Incas améliorèrent le réseau laissé par la civilisation Huari, qui leur permit de sillonner l'ensemble de l'empire rapidement malgré le terrain accidenté. Le plus célèbre exemple de ces routes est le « Qhapaq Ñan » (« chemin royal » en quechua, appelé « Chemin de l'Inca » en français) : c'était l’axe principal du projet économique et politique de l’empire inca, long de plus de 6 000 kilomètres.
Son tracé principal joint les villes de Pasto en Colombie, Quito et Cuenca en Équateur, Cajamarca et Cuzco au Pérou, l’Aconcagua en Argentine et Santiago du Chili. Cet axe principal, essentiellement montagnard, était redoublé d'un deuxième axe qui longeait la côte pacifique, les deux étant joints par des chemins de traverse.
Chasqui ou messager de l'empereur avec sa trompe d'alerte en coquillage (le pututu), et tenant à la main les quipus (ou écheveau de cordelettes à nœuds) qui portent le message chiffré du courrier, et un qipi (sac) sur son dos pour porter les objets à livrer.

C'était un élément majeur pour le contrôle de l'empire et les déplacements militaires. Des auberges (tambos) tous les 20 ou 25 km —relais incas parfois plus importants de type caravansérails, mais aussi des postes de garde et des ponts se trouvaient le long de ces routes, larges parfois de 7 m et parfois pavées. Un réseau secondaire de routes transversales, long de près de 40 000 kilomètres, reliait le Qhapaq Ñan à la côte et au bassin amazonien : « L’Empire Inca dans son ensemble était interconnecté par un réseau routier de quelque 38 600 km en tout qui, en tant que prouesse d’ingénierie, égalait ou même surpassait tout ce qui était connu en Europe.
Système de messagers
Les incas avaient installé, le long de ces voies de communication, des tambos ou caravansérails, prêts à accueillir à tout moment les voyageurs. Grâce à un système de « coureurs à relais », les chasquis, ils envoyaient des messages avec une rapidité étonnante aux points les plus éloignés de l'empire. On estime ainsi qu'il fallait moins d'une semaine à un message pour aller de Cuzco à la frontière nord de l'empire, distante de plus de 2 000 km.
Symboles et devise
La devise de l'empire était : ama sua, ama quella, ama llulla signifiant « ne pas voler, ne pas paresser, ne pas mentir »41. Le Wiphala ou Huipala, drapeau arc-en-ciel à sept bandes, est considéré comme le symbole de l'empire Inca ; il est au XXIe siècle utilisé comme symbole d'identification nationale et culturelle par les peuples andins d'origine indigène.
V L’utilisation des connaissances du passé et l’innovation notamment en agriculture
Cultures en terrasses
Les Incas (et les Chimús avant eux) comprirent combien il importait, dans un pays très montagneux, où la population était relativement dense, de mettre à profit le moindre endroit cultivable. D'où la mise en valeur des terres arides par l'irrigation, mais aussi l'exploitation des pentes de montagne même les plus abruptes par la technique des cultures en terrasses (ou andenes).

Altitude versus latitude
Beaucoup de contraintes sont cependant liées à cette forme, à cette étendue et à ce caractère montagneux : pente, froid, altitude, sans oublier les côtes pacifiques souvent désertiques.
Irrigation
Malgré leur climat, des immenses étendues désertiques étaient à l’époque des Incas, des champs bien cultivés, alors qu'elles sont souvent revenues au désert de nos jours. C'était probablement grâce au vaste système d'irrigation artificielle utilisé par les Incas, qu'ils n'avaient probablement pas inventé, mais qu'ils avaient développé.
De la même manière que pour les côtes au climat désertique, la mise en valeur agricole des hautes terres dépend elle aussi en grande partie de l'irrigation, en raison de la durée de la saison sèche et de la rapide évaporation des eaux pluviales.
N'oublions pas que malgré l'altitude qui tempère d'abord puis, plus haut, « continentalise » le climat, le cœur de l'Empire inca est entièrement inclus dans la zone tropicale de l'hémisphère sud, avec l'alternance des saisons sèche / humide. En revanche, le climat désertique des côtes pacifiques est dû aux courants océaniques froids qui remontent du sud.
Ce savant système d'irrigation développé par les Incas comprenait un gigantesque réseau de canaux pavés en pierre ou sculptés dans le granit des cordillères, infiniment ramifié, ainsi que de grands réservoirs d'altitude cimentés. Certains de ces canaux et aqueducs sont parfois encore utilisés de nos jours, plus de cinq cents ans après leur construction.
Étagement de l'agriculture et implications sociales

Autre fait remarquable : dans les Cordillères, on observe une exceptionnelle conjonction de l'altitude et de la latitude ; toutes les altitudes (depuis le niveau de la mer jusqu’à la plus haute voisinant les 7 000 m, et ce sur une courte distance engendrant un puissant dénivelé et une barrière climatique) voisinent avec les latitudes tropicales et équatoriales, ce qui produit un échelonnement sans pareil des zones géographiques.
Ceci représente pour les peuples des Andes à la fois une contrainte et une opportunité qu’ils surent mettre à profit, car ils disposaient ainsi, dans l’espace relativement réduit d’une seule marka (territoire et terroir d’un ou plusieurs ayllu, communauté ethnique ou villageoise), à portée de marche, de toute une palette de climats favorisant une diversification de l’agriculture, à condition de savoir en tirer parti grâce à un étagement de l'agriculture communautaire.
En Équateur, par exemple, on trouve une forêt dense, inhabituelle à cette hauteur, entre 2800 et 3 000 m. De même, au Pérou et en Bolivie, la zone où l’on trouve le climat le plus tempéré se situe plutôt entre 3000 et 4 000 m : c’est pourquoi celle-ci était considérée comme la plus apte à l’habitation permanente par les Incas, qui y construisaient leurs villages à proximité des cultures de maïs, que les Indiens appelaient zara, et des cultures de quinoa.
Sous nos latitudes, en France, cette zone n’est pas vraiment cultivable.
Notons que la capitale de l’Empire, le Cuzco, se situe exactement au cœur de cette zone privilégiée à 3 400 m en moyenne.
De part et d’autre de cette zone habitée, les deux autres paliers écologiques étaient aussi exploités : au-dessus de 4 000 m, s’étend à perte de vue l’altiplano andin ; ce sont les landes froides de la puna, destinées au pâturage et à la culture des tubercules. Ces plantes tubéreuses sont l'ulluku, la mashwa et l’oca ainsi que la pomme de terre appelée papa, dont « les indiens ont su sélectionner environ 700 variétés, appropriées à divers usages et à divers climats, en particulier aux hautes altitudes.
Cette vaste zone de steppes où poussent dru de courtes graminées d’altitude, se hausse jusqu’aux premières neiges persistantes, et restait en indivision à la libre disposition de chaque famille de l’ayllu pour élever leurs troupeaux de camélidés : lamas et alpacas, dont la garde était confiée aux enfants ou aux adolescents. Car, de toute l'Amérique précolombienne, les Andes étaient la seule région dans laquelle l'élevage fut pratiqué.
Au-dessous de 2 000 m, en revanche, on pouvait cultiver la coca rituelle, le coton et de nombreux arbres fruitiers. Ainsi que les courges, piments, haricots, patates douces, manioc, arachide, tomates, avocats, pour ne mentionner que les plus importantes.
L’idéal, pour les communautés indiennes, était de pouvoir exploiter ces trois niveaux écologiques, afin de disposer de tous les produits nécessaires. Ces zones se trouvant parfois assez éloignées les unes des autres, les communautés envoyaient, dans les basses terres et dans les hauteurs, des familles de colons, les mitimaes, qui se consacraient plusieurs mois durant aux cultures. Ce terme désignait aussi toute population déplacée, ainsi que les garnisons militaires installées par l’Inca sur les territoires récemment.
Cette nécessité de l'étagement agricole a d'ailleurs peut-être contribué au système andin original de gestion collective des terres cultivables : en effet, chaque famille se voyait attribuer un lopin de terre proportionnel à la taille de la famille à chaque étage de culture. L'ensemble de ces parcelles constituait le lot attribué à la famille par l'ayllu (la communauté villageoise de base, de nature plus ou moins tribale). Ce lot était réévalué chaque année au cours d'une cérémonie rituelle, parfois purement symbolique, parfois réellement redistributive pour tenir compte des changements intervenus dans la communauté : mariages, naissances, décès, maladies, infirmités... L'unité de mesure foncière de ces lopins de terre était le tupu.
On ne connaît pas avec exactitude aujourd'hui la superficie de cette unité de mesure de surface agraire du tupu. De plus, la surface du tupu varie selon la valeur agricole de la parcelle, et donc un tupu de terre riche et irriguée était plus petit qu'un tupu de terre sèche nécessitant une jachère importante par exemple.
VI Les animaux vénérés et leur représentation :

Le condor : animal qui peut voler à plus de six mille mètres d’altitude, c’est le messager des dieux. Le condor était un oiseau sacré pour les Incas qui croyaient qu’il communiquait avec le monde supérieur.
Le puma : animal de la terre. Son corps y est représenté dans la ville de Cusco.
Le serpent : le serpent symbolise l’inframonde ou le monde des morts.
VIII Les animaux domestiques du temps des Incas
Voici une petite liste des animaux présents du temps des Incas : les alpagas, les lamas, les cochons d’inde et les chiens !
En revanche, il n’y avait pas de poule ni de brebis ni de vache ni de porc !
IX Quelques mots en Quechua
Pachamama – Terre
Inti – soleil
Wayna – Jeune /
Picchu – Montagne
Wassi -Maison
Choclo – Mais
Allin mikuna – Bon appétit
Ari – Oui
Manan – Non
Sulpayki – Merci
Allichu – s’il te plaît
Kina – Lune
Unu – Eau
X Nos aides pour réaliser cet expose
C’est pas sorcier
Raoul notre guide au Machu Picchu
Le livre de Tatie Marie Claude
Google et wikipedia +++
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